mardi 11 octobre 2016

Oeil pour Oeil (Lone Wolf McQuade, 1983) de Steve Carver

Œil pour œil Blu-ray
Avec Chuck Norris, David Carradine, Barbara Carrera, Leon Isaac Kennedy, Robert Beltran, L.Q. Jones, Dana Kimmell, R.G. Armstrong, Jorge Cervera Jr., Sharon Farrell, Daniel Frishman, William Sanderson, John Anderson, Robert Arenas, Tommy Ballard, Jeffrey Bannister.

C'est l'histoire d'un western qui n'en est pas un. Western spaghetti en plus avec cette musique qui singe Ennio Morricone. C'est l'histoire d'un Ranger, J.J. McQuade, qui est souvent torse nu (l'épilation n’était pas encore à la mode), en sueur, qui  poursuit des trafiquants d'armes. Le méchant est David Carradine, qui est mâchoire serrée et sourire sardonique pendant tout le film (encore moins expressif que Chuck Norris) et qui en rajoute un peu trop dans le rôle du méchant. Le combat final avec Chuck Norris où ils s'affrontent à mains nues est plutôt bien emballé et pas spectaculaire, assez sale dans la forme, ce qui donne une rugosité appréciable à la bagarre.
Barbara Carrera étonne par ses tenues sans soutien-gorge que l'encodage Blu Ray met bien en évidence.
Curieusement, Chuck Norris est inexpressif dans les séquences d'action ou de postures viriles (tous les poncifs sont là: on lui colle un équipier dont il ne veut pas, il fait justice lui-même, il n'aime pas son chef qui lui rend, il a un gros flingue, et ne devient pas content quand on tue son chien - un loup ici - etc.), mais il est plutôt bon et étonnant lors des quelques scènes romantiques ou familiales (avec sa fille, son ex ou sa  nouvelle maitresse Barbara Carrera).
Ensuite, autre étonnement, si le film met en avant Chuck Norris, il n'est pas tout le temps au centre du film, le film prenant soin de développer d'autres personnages en parallèle, et par exemple de faire partager la tête d'affiche avec son acolyte mexicain et un agent du FBI. Et avec les décors du film, tourné à El Paso et les environs, qui évoque une multitude de westerns tournés dans ces décors.
Le film de Steve Carver est à voir comme un florilège de poncifs (autre poncif rigolo: le méchant nain ricanant) à une époque où la série B avait pour ambition de raconter une histoire avec une complexité qui se fait rare de nos jours dans les productions d'action.