Avec ce Gérard Oury nous avons droit à une comédie d'action
avec Jean-Paul Belmondo.
Belmondo qui était à cette époque au top de sa popularité.
Le succès du film la confirmera encore une fois.
Le film n'est pas exempt de qualités. Il contient au moins
une séquence d'anthologie. Il s'agit de celle se déroulant dans la librairie
juive avec les nazis qui brûlent les livres. Ce qui donne la possibilité à
Bébél de réaliser quelques gags plutôt réussis et des plans osés (ce gros plan
sur un dentier!) et peut-être kitsch, mais aussi assez délirants et osés pour
ce genre de film.
Un autre point où le film est osé, c'est avec Hitler, et
aussi avec sa sœur, personnage qui a un rôle important sur la deuxième partie
du film qui est quelque part la moins maîtrisée.
On est quelquefois un peu gêné pendant le film, si on pense à
la direction d'acteur. Belmondo fait du Belmondo. On pourrait presque deviner ses
dialogues et mimiques à l'avance. Il n'est pas très surprenant: nous sommes un peu en
routine. Là où la direction d'acteur pêche, c'est pour le personnage du petit
garçon, qui est prétexte à l'histoire principale du film, mais qui quelque part
est un petit peu nunuche. Et d'ailleurs, le petit ourson qui est bien
sympathique fait quelque part un peu tache et pourrait faire penser à un film
pour enfants, ou tout au moins film pour la famille.
Au total nous ne sommes pas dans la lignée de chefs-d'œuvre
comme la Grande Vadrouille ou Le Corniaud par exemple. Notamment dans sa deuxième
moitié, ou le film devient un petit peu autre, pour la partie qui se termine et
se déroule dans la maison de campagne d'Adolf Hitler. Cette deuxième partie
correspond presque à un autre film. Cela n'est pas forcément très gênant, mais
on sent bien un autre film. Cela reste quand même plutôt bien troussé, ce qui
permet un moment sans trop réfléchir.
À noter que le film essaie de ne pas être complètement noir
sur les méchants Allemands : le film essaie de montrer qu'il y avait quelques
Allemands pas complètement méchants avec le personnage de l'as de la Première Guerre
mondiale, copain de Belmondo.
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