jeudi 28 novembre 2013

DERNIER DOMICILE CONNU (1969) DE JOSE GIOVANNI



Avec Lino Ventura, Marlène Jobert, Michel Constantin.
Très bonne surprise que ce polar qui mélange le film d'enquête (retrouver un témoin clé pour un procès) et le film de potes: Lino Ventura et Marlène Jobert qui mènent l'enquête, Ventura étant le vieux policier très expérimenté, mais sur la touche et Jobert la jeune recrue, tous deux étant assignés à la recherche de ce témoin clé (que personne ne trouve depuis plusieurs années de recherche).
A ajouter au film, la ville de Paris dont les décors des années 60 donnent un caché réaliste au film: le film a été visiblement tourné en décors naturels et par moment dans la foule parisienne elle-même.
Le film se permet une longue exposition où Ventura est présenté comme policier un peu brutal, mais bon policier jusqu'à sa chute (il se retrouve dans un commissariat de quartier).
Un très bon polar dont une des autres qualités est le joli minois et le charme de Marlène Jobert.

LE PACHA (1968) DE GEORGES LAUTNER



Avec Jean Gabin, Dany Carrel, André Pousse, Robert Dalban.
Curieux que ce polar. Il est très abstrait: les décors de ville comme à la compagne sont déserts; pas une âme qui vit à part les personnages.
La structure est celle du film d'enquête où Jean Gabin cherche à savoir qui a fait un casse et qui tue tous ceux qui ont été en accointance avec ce casse, dont un de ses amis policier.
André Pousse est un tueur de sang-froid qui tue tout le monde pour garder l'argent pour lui.
Les dialogues sont de Michel Audiard, dont certains d'anthologie (c'est ici qu'il y a "quand les cons seront en orbite, tu n'auras pas fini de tourner").
Le film se veut violent (il y a du sang, avec les méthodes de Gabin ou Pousse légèrement brutales). Et le coté enquête et technologique donne au film une certaine modernité (même si ce que le film nous montre ne correspond pas à la réalité de l'époque).
Une curiosité. Autre curiosité: le titre du film vient du projet initial qu'avait Lautner avec Gabin: un film sur un bateau…

samedi 23 novembre 2013

HUNGER GAMES (2012) DE GARY ROSS

Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Lenny Kravitz, Stanley Tucci,  Donald Sutherland.


Hunger Games est encore une dystopie. Qui reprend les canons qu'instancient les Rollerball ou d'autres films d'anticipation où les pauvres sont exploités et les nantis dirigent et se servent des pauvres pour assoir leur domination.
Ici la force du film est de mixer un univers d'anticipation dans un monde de verdure et écologique (une bonne partie du film se déroule dans une forêt) ce qui lui permet de convoquer les schémas du film de survie avec beaucoup d'actions.
Le film est suffisamment malin pour ne pas divulguer facilement ce vers quoi l'histoire va évoluer.
Les acteurs sont tous convaincants.
La direction artistique mélange technologie futuriste, costumes recherchés et ridicules pour les nantis, univers très ternes et dépressifs pour les pauvres.
De la belle ouvrage.
La suite devrait être intéressante: quels éléments constitutifs de ce film seront amplifiés par les producteurs, correspondant aux fondamentaux à reproduire dans la suite pour convoquer à nouveau le succès commercial?

LE HOBBIT, UN VOYAGE INATTENDU - VERSION LONGUE (2013) DE PETER JACKSON



Pour qui a vu King Kong et la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, ce Hobbit ne sera pas une surprise (les effets spéciaux numériques, les éléments de gore suggérés). En particulier cette version longue.
Nous retrouvons les qualités et les défauts de Peter Jackson et ses films précédents. Les trois heures de durée de film passent très bien. Le film est découpé en séquences qui correspondent à différents paliers par lesquels doit passer notre groupe de héros. L'intérêt du film va être à l'intérieur de chacune de ces séquences qui par leur côté sauvage ou par le décor ou par les maquillages ou par l'horreur, peuvent être intéressantes. Et l'ennui peut venir de cette succession de séquences que l'on sait et sent ininterrompues jusqu'à la fin du troisième film.
Ceci dit, le film n'est pas exempt de moments de mise en scène pure: sur quelques plans Peter Jackson arrive à faire passer des informations sans utiliser de dialogue et sans utiliser de voix off, uniquement par de la mise en scène. Ces quelques passages d'ailleurs sont curieusement (ou logiquement) beaucoup plus poétiques que les autres.
Il faut reconnaître une maîtrise certaine sur l'ensemble du matériau, sur l'ensemble du récit, et bien sûr pour la décoration, les effets spéciaux, l'architecture et la beauté des décors et paysages.
C'est donc un film assez systématique, d'où l'ennui qui peut poindre, mais qui à travers son histoire et son sujet met assez facilement en empathie avec le fameux Hobbit qui se trouve embarqué, voire embringué, dans cette histoire dont il ne veut pas.
C'est donc de la belle ouvrage, pas très original parce que tout a déjà été vu chez Peter Jackson.

MR. & MRS. SMITH (2005) DE DOUG LIMAN



Ce film est un hymne à Brad Pitt et Angelina Jolie. Le film fonctionne pendant les deux premiers tiers de sa ,durée. Quelque part, l'affrontement entre les deux stars est amusant. L'affrontement aussi de leur vie professionnelle cachée est plutôt bien écrit et tourné.
Par contre dans le dernier tiers le film devient une succession, une enfilade de séquences d'actions qui se veulent spectaculaires,  qui sont dans la surenchère, mais qui font pschitt et qui ennuient très vite.
Donc un film à moitié réussit dirons-nous, avec une bonne idée de départ, mais peut-être pas complètement maîtrisé ni exploité sur la durée complète du métrage.

POP REDEMPTION (2012) DE MARTIN LE GALL



Ce Pop Rédemption est très sympathique et agréable. Un groupe de black métal qui se retrouve obligé de jouer de la musique pop sirupeuse (genre les Beatles et hippies attardés) et pour une histoire d'accident de voiture se retrouve en fuite pour échapper à la police. Tout ceci n’est pas du tout méchant. Et est très bien écrit.
Les acteurs sont bons, en particulier avec Julien Doré chanteur qui se révèle un bon interprète.
Ce n'est pas un film impérissable même si la vie d'un groupe de black métal n'a pas été souvent contée. Mais nous suivons le film avec intérêt jusqu'au bout et l'on se demande comment nos quatre musiciens vont se sortir de la galère dans lequel ils se sont mis.

DENIS (2013) DE LIONEL BAILLIU



Une comédie française romantique ou un type se fait piquer ses copines par le même type, qui est laid, ringard et adepte du catch mexicain (Jean-Paul Rouve). Le film enchaine des scènes plutôt réussies individuellement avec ce qu'il faut de quiproquos. Fabrice Eboué joue bien le faux cul et l'éberlué permanent.