samedi 20 août 2022

The Fall (17 épisodes d'1h sur 3 saisons, 2013-2016) de Allan Cubitt et Jakob Verbruggen

Avec  Gillian Anderson, Jamie Dornan, John Lynch, Aisling Franciosi, Niamh McGrady, Bronagh Waugh, Sarah Beattie, Stuart Graham, Bronagh Taggart, Valene Kane, David Beattie, Emmett J Scanlan, Richard Clements, Claire Rafferty,

Le format série permet les digressions, sur le personnage principal, sur le méchant principal. Sur le personnage principal, c'est la commissaire Gillian Anderson, toute en retenue, presque mutique, mais avec une interprétation très riche et dense. Du côté du méchant principal, Jamie Dorman, parfait et exaspérant pour le spectateur tant il est crâneur dans le rôle d'un tueur psychopathe.

Le canevas est simple, mais l'histoire est très compliquée. Un tueur en série sévit à Belfast (Jamie Dorman). Une enquêtrice dépêchée de Londres dirige l'équipe (Gillian Anderson), qui dans un premier temps ne sais pas qui est le tueur, puis devine, puis doit accumuler les preuves pour le confondre, car le bougre, en plus d'être le Mal incarné, est fin psychologue et extrêmement intelligent.

Du côté des digressions, mais qui donnent de la chair aux personnages, il y a la vie sentimentale et sexuelle de Gillian Anderson. La grande qualité du personnage est que nous ne devinons jamais ce qu'elle va dire ou faire. Son personnage reste mystérieux en permanence.

Du côté du tueur, c'est sa vie de famille, avec sa femme, ses enfants, la baby-sitter, qui s'avèrera un levier important de l'histoire.

La saison 1 installe les choses. La saison 2 lasse un peu, par ses invraisemblances et sa lenteur, et relance l’intérêt à la fin grâce à un évènement qui va perturber les activités de notre enquêtrice en cheffe, mais aussi de notre tueur en série. La saison 3 relance donc l'intérêt et l'enquête, et oblige le tueur en série à développer une nouvelle stratégie.

La série peut faire penser au Silence des Agneaux (Jonathan Demme, 1991) pour son côté horrible et son atmosphère de film de tension, qui est permanente, mais avec en plus le développement des personnages que permet le format série.

The Fall

Killing Eve (16 épisodes de 40 minutes, saisons 1 et 2, 2018-2019) de Phoebe Waller-Bridge

Avec Sandra Oh, Fiona Shaw, Jodie Comer, Kim Bodnia, Sean Delaney,  Aaron Vodovoz, Rinat Khismatouline, Emily McIllwraith, Lina Garvardt, Viorica Bantas, Susan Lynch.

Sous le prétexte de la traque d'une tueuse à gages, le film permet de tisser des trajectoires entre trois personnages principaux, tous féminins, et de construire une série féministe (elles sont libres de toutes contraintes des hommes et font littéralement ce qu'elles veulent). Car dans cette série, les hommes sont des suiveurs, des esclaves, et les femmes des maîtresses.

Jodie Comer est la tueuse à gages, extrêmement libre, sexuellement, professionnellement. Il est difficile de ne pas penser à Nikita (1990, Luc Besson) pour le concept, mais ici beaucoup plus fouillé et moins infantile, même si le personnage de Jodie Comer possède un côté enfantin.

Sandra Oh est l'enquêtrice que les services secrets britanniques mettent en pointe pour traquer cette tueuse. Nous comprenons très vie qu'elle est complètement folle, inconsciente, impulsive, comme la tueuse. Sandra Oh interprète parfaitement la dingue qui n'en a pas l'air.

Et tirant les ficelles au sein des services secrets britanniques, Fiona Shaw, dans un personnage dont on ne sait jamais ce qu'elle a en tête, et qui sait utiliser l'imprévisible Sandra Oh. Car les personnages assassinés inquiètent les services secrets britanniques. Notre tueuse voyage beaucoup en Europe, y compris dans l'ex-URSS.

Donc le genre est le film d'espionnage, car les commanditaires de la tueuse sont mystérieux: sont évoqués une organisation occulte, ou alors un milliardaire, mais ce ne sont que des prétextes, car la série est dans la relation entre nos deux personnages féminins, qui manifestent des attirances mutuelles qui font le sel de la dramaturgie de la série.

C'est deux premières saisons donnent envie de continuer.

Killing Eve

vendredi 19 août 2022

Les Raisins De La Colère (The Grapes of Wrath, 2h09, 1940) de John Ford

Avec Henry Fonda, Jane Darwell, John Carradine, Charley Grapewin, Dorris Bowdon, Russell Simpson, O.Z. Whitehead, John Qualen, Eddie Quillan, Zeffie Tilbury, Frank Sully, Frank Darien, Darryl Hickman.

Les Raisins de La Colère suit Sur La Piste des Mohawk qui lui suit Vers Sa Destinée. Quelle période pour John Ford! Des films historiques, qui racontent l'histoire des USA, telle que souhaitée par John Ford, vue et perçue par des individus simples. Et les trois avec Henry Fonda.

Ce qui marque l'esprit à la vision de ces raisins de la colère, ce n'est pas tant l'histoire et le sujet, dur, mais la beauté plastique du film, les cadrages, en particulier dans les plans moyens et plans d'ensemble. Bien sûr, cette histoire de pauvres qui immigrent pour trouver du travail et pour pouvoir vivre reste une préoccupation et un sujet contemporain, factuellement et malheureusement, quatre-vingts ans après (pour le film), cent ans après pour l'histoire diégétique. Ici nous suivons les périples d'une famille de fermier a qui l'on retire sa ferme, vers d'hypothétiques possibilités de travail, et comment ils sont exploités. John Ford se concentre sur la famille, ses individus, et tous ceux qui la modifient négativement, c'est-à-dire ceux qui les exploitent, de force, les réduit en esclavage. John Ford évite l'ultra larmoyant en se centrant sur le personnage d'Henry Fonda, qui est en quelque sort le point de vue du spectateur qui découvre, et qui comprend progressivement comment les gens comme eux se font exploiter.

Le film et le scénario montrent bien en permanence l'état de paria et l'embarras que suscitent ces pauvres et ces immigrés: la scène des bombons dans le magasin, ou alors avec Ward Bond, policier de même origine qui les repoussent aussi.

Les Raisins de la colère [Édition Digibook Collector + Livret]

Vers Sa Destinée (Young Mr. Lincoln, 1h40, 1939) de John Ford

Avec Henry Fonda, Alice Brady, Marjorie Weaver, Arleen Whelan, Eddie Collins, Pauline Moore, Richard Cromwell, Donald Meek, Judith Dickens, Eddie Quillan, Spencer Charters, Ward Bond.

Le film contient des éléments plastiques superbes, qui rendent le film presque hypnotique. Le noir et blanc est de toute beauté.

Le personnage interprété par Henry Fonda, le jeune Abraham Lincoln, est à la limite du fantastique. Son maquillage, très proéminent, donne au personnage une patine presque surnaturelle. Son corps longiligne et maigre fait plus penser à un vampire, à un personnage qui fait peur, qu'à un futur homme d'État.

Nous comprenons ce qui a pu intéresser John Ford: ce jeune qui aide le groupe à bâtir des fondamentaux dans un univers où la démocratie est en construction, où la justice essaye de passer d'un stade expéditif à un stade où l'équité et le factuel guident.

Le film de tribunal est un genre à part entière. Ici le film l'adopte pendant une partie où notre Henry Fonda est l'avocat de celui que tout accuse. Les séquences du tribunal ne sont pas les plus réussies; l'avocat Abraham Lincoln subissant les évènements.

Ce n'est pas tant un film sur Abraham Lincoln, qu'un film de John Ford sur un groupe d'individus qui essai de se construire et d'essayer de vivre collectivement. Plusieurs moments notables: au début lorsque des pèlerins payent en livres contenus dans un tonneau, ce qui illumine particulièrement le visage du jeune Henry Fonda. Et un peu plus tard, l'ellipse sur la fiancée depuis leur échange au bord la rivière avec l'arrière-plan bucolique, vers l'hiver avec la neige, le fleuve en cru et la tombe...

vers sa destinée [Blu-Ray]

Contrecoups (Windfall, 1h32, 2022) de Charlie McDowell

Avec Jason Segel, Lily Collins, Jesse Plemons, Omar Leyva.

Huis clos où un pauvre (Jason Segel, peu subtil), récemment licencié, se retrouve à kidnapper un milliardaire (Jesse Plemons, parfait comme souvent) et sa jeune épouse (Lily Collins, fonctionnelle). Ses motivations initiales ne sont pas claires, mais il pénètre dans la maison du milliardaire pensant être seul, mais celui-ci fait une visite avec sa jeune épouse, et les séquestre, presque à l'insu de son plein gré.

Le scénario est bien huilé et bien écrit. Il maintient en haleine le spectateur jusqu'au dernier moment, tout en gérant bien les rebondissements et paliers dramatiques: l'arrivée du jardinier, l'évolution du personnage de Lily Collins. La distribution est constituée de quatre acteurs uniquement.

Exercice de style donc, efficace et réussit, en mode conciliabule pour nos trois personnages, mais ils sortent de la maison et vont dans le jardin, donc pas du tout étouffant. Le scénario prend son temps à installer la situation, les personnages, puis nous imaginons la suite, avec ou sans succès, car nous nous demandons comment l'histoire va évoluer, souvent sans deviner, ce qui est un bon point. Puis nous devinons quand même la fin: nous ne la divulgâcherons pas, mais elle est évidente au deux tiers de la durée.

Bande-annonce Contrecoups

dimanche 7 août 2022

Mémoire Meurtrière (Memory, 1h54, 2022) de Martin Campbell

 Avec Liam Neeson, Guy Pearce, Taj Atwal, Harold Torres, Ray Fearon, Monica Bellucci, Ray Stevenson, Mia Sanchez, Daniel De Bourg, Natalie Anderson, Rebecca Calder, Scot Williams.

Le père Liam Neeson joue de son âge et compose un succès-damné de John Wick, où le tueur en série et à gage est très proche de la retraite. Au point qu'il aurait dû la prendre depuis quelque temps, car il est atteint d'une maladie neurodégénérative incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Cela permet de pimenter le scénario d'éléments cocasses. Liam Neeson est parfaitement dans sa mythologie masochiste qu'il interprète depuis plusieurs années maintenant.

Pour le reste le film est un bon film de série (qui serait B) où les personnages secondaires sont un peu plus fouillés qu'à l'accoutumée (travail facile pour le scénariste, car il a le roman initial et le premier film belge - 2003 - basé sur le roman), que ce soit Guy Pearce, Taj Atwal ou Harold Torres. Nous pouvons gratifier le film de liens avec les réalités que sont la maladie neurodégénérative évoquée, le trafic d'humains, l'immigration mexicaine vers les USA, la pédophilie ou la justice injuste (l'histoire de la femme et de l'enfant de Guy Pearce). Bref, il s'agit d'une série B qui sous ses oripeaux de films d'enquête, de traque et d'action, possède de solides adhérences sociétales.

Bande-annonce Memory

Loin Du Périph (2h01, 2022) de Louis Leterrier

Avec Omar Sy, Laurent Lafitte, Izïa Higelin, Dimitri Storoge, Stéphane Pezerat, Jo Prestia, Flavie Péan, Catherine Schaub-Abkarian, David Ban, Lea Dauvergne, Sylvia Bergé, Djimo.

L'esthétique Luc Besson et l'hygiène Taxi survivent. Ici pour servir une grosse star, et un acteur confirmé, dans un duo et des schémas faciles pour les scénaristes (trois crédités quand même, cela laisse rêveur). Ce n'est pas très subtil et pour le moins caricatural, et substantiellement phallocrate. Nous apprécions des méchants racistes et d'extrême droite, même si nous restons dans le schéma et la caricature.

Ce qui est plus surprenant ce sont les séquences d'action qui manquent de lisibilité. C'est très découpé et la caméra bouge beaucoup. Mais n'est pas Tony Scott ou Michael Bay qui veut. Mais là où le film est plutôt sympathique est sur le coté pataud, adipeux de notre duo, qui n'ont pas le physique ni la condition du film d'action états-unien, qui peut être une référence pour les créateurs du film. Et c'est justement ce que nous apprécions, car cela donne au film une singularité qui permet de l'identifier.

L'alchimie entre les deux acteurs fonctionne et reste le principal intérêt film. Mais l'ensemble s'essouffle; les deux heures de durée sont de trop (la franchise Taxi était sur quatre-vingt-dix minutes de durée maximum).

Bande-annonce Loin du périph

Saani Kaayidham (2h16, 2022) de Arun Matheswaran

Avec Keerthy Suresh, K. Selvaraghavan, Lizzie Antony, Vinoth Munna, Murugadass, Kanna Ravi. 

Un film dément pour des Occidentaux comme nous. Racisme de caste. Sexisme. Ils sont laids, adipeux, suintants, violeurs.Keerthy Suresh est policière, ce qui est déjà une aberration pour ses congénères: une femme qui travaille et policière. Cela ne plait pas beaucoup. Elle est inférieure (pas la bonne caste probablement). Son mari, pleutre et alcoolique, travaille pour la caste des laids, gras, adipeux, suintants, supérieurs donc. Par une combinaison de scénariste (mais paraissant crédible devant la bêtise des personnages), les supérieurs brulent vif son mari et sa fille. Et la viole et mutile à cinquante. Ceci pour une exposition qui prend son temps.

Dans ce monde de sauvage, probablement un reportage sur la situation de la femme en Inde, Keerthy Suresh n'appréciera pas beaucoup ce qui est arrivé à sa famille et se vengera. Le reste du film est jubilatoire, car elle mène sa vengeance jusqu'au bout. Elle ne tue pas brutalement, mais cherche à faire souffrir, comme ce qu'elle a vécu, et comme ce que sa fille a vécu. Et elle est prête à perdre tout discernement, dont tuer des enfants ou des innocents. Donc nous avons de belles scènes de torture porn (plutôt hors champ quand même) où elle fait souffrir ses anciens bourreaux et les tueurs de sa fille, avec jubilation. Il faut dire qu'ils sont tellement laids, fats, suintants, et bêtes, que nous sommes pleinement avec elle.

Et ce cinéma-là mêle adroitement drame intérieur, enquête, torture porn et film de vengeance. Le genre serait du revenge porn. Kollywood nous donne un chef d'oeuvre. Death Wish (version Michael Winner) rencontre Hostel (version Eli Roth). Du grand Art.

Chinni

Le Jour Le Plus Long (The Longest Day, 2h58, 1962) de Ken Annakin, Andrew Marton, Gerd Oswald, Bernhard Wicki et Darryl F. Zanuck

Avec Eddie Albert, Paul Anka, Arletty, Jean-Louis Barrault, Bourvil, Richard Burton, Red Buttons, Pauline Carton, Sean Connery, Ray Danton, Fabian, Mel Ferrer, Henry Fonda, Steve Forrest, Gert Fröbe, Leo Genn, Paul Hartmann, Jeffrey Hunter, Curd Jürgens, Alexander Knox, Fernand Ledoux, Dewey Martin, Roddy McDowall, Sal Mineo, Robert Mitchum, Edmond O'Brien, Madeleine Renaud, Georges Rivière, Robert Ryan, George Segal, Jean Servais, Rod Steiger, Robert Wagner, Peter van Eyck,  Stuart Whitman, Georges Wilson,  John Wayne.

La qualité du film n'est pas liée à ses qualités de formes (distribution, interprétation, séquences d'actions, intrigues multiples - de la petite intrigue individuelle à la globale -, montage, mises en images) qui sont dans un nominal qui est un minimum pour une grosse production comme celle-là et surtout avec  la prétention qu'elle affiche. Ni dans sa distribution, impressionnante, pour une multitude de petits rôles, sans acteur principal pour porter le film. Mais la qualité du film est dans l'évènement lui-même, dans le moment historique raconté, présenté sous différents points de vue, les alliés, les Allemands, les officiers, les militaires du rang,  les civils, depuis l'individu et ses soucis, en passant par le chef de groupe, ici des sous-officiers qui préparent leurs troupes, jusqu'aux préoccupations des officiers, des deux coté, Allemands et alliés. Complété par des petits moments de tension (les clics pour se reconnaitre, les parachutistes sur Sainte-Mère-Eglise, par exemple).

Nous aurions aimé plus de scènes se déroulant du côté de l'état major des alliés et des discussions, réflexions stratégiques et autres sous-intrigues qui étaient en jeux en préparation et organisation du débarquement.

En somme le film se laisse visionner, bien que nous connaissons la fin, et surtout parce que nous connaissons la fin.

The Longest Day (single Disc) - Dvd [Import anglais]

The Gray Man (2h02, 2022) de Anthony Russo et Joe Russo

Avec Ryan Gosling, Chris Evans, Ana de Armas, Billy Bob Thornton, Jessica Henwick,  Dhanush, Alfre Woodard, Regé-Jean Page, Wagner Moura, Julia Butters, Shea Whigham, Deobia Oparei, Robert Kazinsky.

Nous recherchons la démarche artistique, au-delà du produit de consommation globalisée (distribution  pensée pour plaire aux spectateurs de tous les continents de la planète Terre). Mais nous ne la trouvons pas. Quelles ont été la vision et la valeur ajoutée recherchée? Voire l'innovation? Voire la disruption? Car ce succès-damné de John Wick, patiné par la franchise James Bond, est d'un ennui colossal. Les éléments techniques sont parfaits, mais nous nous en moquons. Le seul intérêt est le méchant, qui est rigolo, souriant, content et satisfait d'être méchant. Mais cela ne suffit pas à maintenir l’intérêt, pour un film qui parait très long. Ryan Gosling est très fort dans la mâchoire serrée et le "je ne ressens rien", et nous nous en moquons aussi, même s'il nous est expliqué pourquoi il est devenu un tueur en série et à gage (son papa était très violent). Ana des Armas est inutile. Est-ce le scénario? Trois scénaristes sont quand même crédités au générique...

Peut-être que le défaut de ce genre de produit est de ne pas accepter son propre concept, sa propre violence, c'est-à-dire de ne pas la montrer alors qu'elle est permanente. Une version gore serait peut-être intéressante. Mais étant donné qu'il faut tenir une cible globale pour ses publics intercontinentaux, ce n'est pas possible, à moins de filmer des inserts spécifiques en fonction des censures.

Le film ne possède aucun brio de film de genre auquel il candidate. Il n'a aucune hystérésis. Si ce n'est Chris Evans qui est sympathique dans son personnage de vilain. Nous aimerions que ce genre de film mette toute son énergie et son habileté technique, non pas sur des sujets débiles, mais par exemple sur le réchauffement climatique ou des enjeux sociétaux. Pour au moins y percevoir une parcelle d'intérêt.

Bande-annonce The Gray Man