vendredi 30 novembre 2012

L'effaceur (1996) de Charles Russell



Curieux de voir l’Effaceur. Le dernier film où Schwarzenegger était au top de sa mythologie, et aussi son premier gros échec pour le film d'action estampillé Schwartzie (après True Lies et avant La Fin des Temps).
Bien écrit, bien interprété - il est néanmoins limité par moment - par Arnold, qui possède plus de lignes de dialogue qu’à l’accoutumé.
L’histoire est pas dénuée d’intérêt (nous sommes avec les équipes de protection des témoins qui doivent disparaître en attendant le procès) et le scénario est même plutôt bien la première heure.
Le cahier des charges du film d’action est rempli avec un bon cadencement (toute les dix minutes). Mais toujours à la limite du crédible, toujours dans l’énorme, pas forcément dénué d’humour (voir la séquence de l'avion et le saut en parachute!). Avec aussi une lassitude sur le dernier tiers du film, très convenu et sans surprise.
C'est très symptomatique du film d'action des années 90, du moins de l'idée que s'en faisaient les producteurs. Avec ici une adaptation à la mythologie de Schwartzie, mélange de petits dialogues qui se veulent humoristiques, d'high tech et de science fiction - ici des fusils futuristes et beaucoup d'ordinateurs (qui datent furieusement le film) -.
A noter James Caan qui jubile et se délecte dans un rôle de méchant qui tue comme il respire.

Toutes Nos Envies (2011) de Philippe Lioret

Avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Pascale Arbillot, Amandine Dewasmes, Isabelle Renauld, Yannick Renier, Laure Duthilleul.
Bande-annonce Toutes nos envies

Voilà un film ambitieux, social, qui possède plusieurs flux dramatiques qui se rejoignent. La maladie incurable de Marie Gillain, qui s’entrechoque avec l’histoire autour des crédits à la consommation, et l’ensemble appuyé par des histoires de familles.
Tout cela s’imbrique bien,  n’est pas trop lourd et est plutôt équilibré. C’est bien un drame, bien écrit et interprété. Le casting est impeccable, avec Marie Gillain en tête suivie de prêt par Vincent Lindon. Le tout se suit et évite les  écueils: pas de sexe entre Gillain et Lindon, et le film se termine au bon moment pour éviter de montrer la conclusion attendue.

Les aventures de Philibert, capitaine puceau (2011) de Sylvain Fusée



Il y a beaucoup d'effort dans ce film. Jérémie Renier semble y croire et dépense beaucoup d'énergie. Ce n'est pas déshonorant mais l'on reste sur notre faim. Il y a un gros travail sur les décors et les costumes. Certaines scènes prises individuellement sont très bonnes, mais l'ensemble manque de rythme et d'énergie. Curieusement on a le sentiment que sur un feuilleton avec des films plus courts les caractéristiques tiendraient et feraient un produit plus punchy.

lundi 19 novembre 2012

The Descendants (2011) de Alexander Payne




Le film pensé pour les Oscars (qui en a eu un pour le scénario). Il y a bien un handicapé ou un malade grave (la femme de Clooney dans le coma). Le film se passe à Hawaï, ce qui nous donne un défilé de chemises et de bermudas, très sympathiques et qui pour Alexander Payne on imagine ancrent dans la réalité locale (ce qui est peut être vrai!).
Clooney se la joue en retrait et on comprend quelque part la suprise de cette homme qui apprend que sa femme à un amant et veut le quitter alors qu'elle est dans le coma suite à un accident de scooter des mers. Cela est mélé à une histoire d'héritage familial d'un coté et de l'autre une histoire avec les enfants (ceux de Clooney) avec qui il n'a pas beaucoup parlé.
Le film avance à son petit rythme, fait de petites touches, presque en suspension permanente, qui lui donne une originalité et un style propre.
Par contre, malgrès la tragédie de l'histoire, Clooney interprète toujours de la même manière pendant tous le film. Ce qui provoque une lassitude certaine au deux tiers du film.
Ce n'est néanmoins pas déshonorant.

Le Flingueur (The Mechanic, 2011) de Simon West




N'ayant pas vu ou n'ayant pas de souvenir du film original avec Charles Bronson, je me contenterai des impressions de cette "œuvre".
Un bonne série B, teigneuse, sèche, rythmée, où le monolithisme de Statham est plutôt bienvenu (une totale continuité avec Charles Bronson). On ne comprend pas trop à quoi sert le love interest (Mini Anden), si ce n'est pour faire croire que Statham n'est pas homo, dans cette histoire d'hommes, très virile.
Le type casting fonctionne à plein : les personnages barbus ou avec lunettes, par exemple, meurent avant la fin du film.
Son coté série B permet d'adresser frontalement la drague homo; séquence que l'on a du mal à imaginer dans un film A, pour finir dans une telle brutalité.
Est-ce le meilleur Statham? La réponse n'est peut être pas non… Grâce sûrement à Simon West, honnête artisan au savoir faire sûr, dont chacun des films est toujours regardable jusqu'au bout, sans trop de honte (pour celui qui regarde!).