mercredi 19 août 2020

Detroit (2017) de Kathryn Bigelow

Avec John Boyega, Chris Chalk, Mason Alban, Bennett Deady, Andrea Eversley, Michael Jibrin, Khris Davis, Tokunbo Joshua Olumide, Daniel Washington, Amari Cheatom, Tyler James Williams, Laz Alonso, Benz Veal, Will Poulter, Ben O'Toole, Jack Reynor, Jacob Latimore, Ashley L. Richardson, Barton Bund, Justin Mane.

Un film coup de poing sur des évènements à la fin des années soixante qui apparaissent malheureusement en 2020 encore d'actualité. Le contexte est les émeutes raciales survenues à Detroit en 1967 et la torture et le meurtre arbitraire par la police de trois noirs, avec le procès qui en a suivi.
Le parti pris de mise en scène est le reportage, avec une caméra à l'épaule, des images d'actualité (réelles ou reconstituées) avec leur grain particulier, une caméra qui suit habilement l'évènement de l'intérieur.
Le scénario de Mark Boals arrive à ne pas être manichéen et montre des deux côtés des personnes bien, des lâches, des traitres, des racistes. Avec aussi néanmoins l'injustice dont semble frappés les noirs dans ce pays à la fin des années soixante. Le film montre aussi le travail difficile des policiers et de la Garde Nationale dans un contexte d'émeute où ils ne sont pas préparés.
Cela donne un film coup de poing, littéralement, extrêmement violent, avec ce qu'il faut de violence frontale et de violence suggérée, ce qui rend le film d'autant plus efficace dans l'horreur.
Il est intéressant de voir l'évolution des sujets que choisit Kathryn Bigelow avec le temps, depuis des films de genres à faible prégnance avec le réel, mais néanmoins pas dénués d'intérêts (Aux Frontières De L'Aube - 1987 -, Blue Steel - 1990 -, Point Break - 1991 -), pour évoluer depuis pour ses trois derniers films vers des sujets très liés au réel et à la reconstitution d'évènement historiques: Démineurs (The Hurt Locker, 2008), Zero Dark Thirty (2012) et donc ce Détroit (2017).
Nous attendons la suite avec impatience.

Youth (2015) de Paolo Sorrentino

Avec  Rachel Weisz, Paul Dano, Harvey Keitel, Michael Caine, Alex Macqueen, Dorji Wangchuk, Roly Serrano, Nate Dern.

Film sur le cinéma: un vieux réalisateur essaie de réaliser son dernier film, son film-testament, dont il n'arrive pas à trouver la fin. Harvey Keitel, en mode d'interprétation nominale. Son actrice principale, une vieille star, Jane Fonda, méconnaissable, qui finit par lui avouer qu'elle ne veut pas tourner avec lui. Film sur la musique: Michael Caine est un vieux chef d'orchestre et compositeur à la fin de sa vie qui prend sa retraite brutalement.
Bande-annonce YouthTout ce beau monde, plus un sosie de Diego Maradona, plus une Miss Univers, plus la fille du chef d'orchestre (Rachel Weisz, parfaite comme à chaque fois) qui a des soucis conjugaux, plus un acteur célèbre à état d’âme (Paul Dano), se retrouvent dans un hôtel de luxe qui fait aussi clinique et centre de soins pour millionnaires à états d’âme.
Il s'agit d'un film pour Palme d'Or ou Prix du Jury ou Grand Prix à Cannes: nous y retrouvons les qualités ou défauts de The Lobster (2015, Yorgos Lanthimos) ou The Square (2017, Ruben Östlund) et autres de Michael Haneke: peu de lien avec une réalité contemporaine: il s'agit de riches, bourgeois ou pas, qui ont des états d’âme et des soucis sur leur vie ou leur fin de vie. Est-ce un sujet intéressant en cette période du vingt et unième siècle, oui s'il y a du drame, de la souffrance, mais cela est sans lien avec aucune des problématiques politiques, sociales ou sociétales actuelles.
Dans les qualités: le film contient des plans sublimes (formellement, Luca Bigazzi à la photographie), des mises en abime ou des dialogues savoureux et quelques belles séquences qui impriment l’œil.
Michael Caine et Harvey Keitel sont dans leurs interprétations standards. Harvey Keitel, éternel second rôle, toujours médiocre qui restera pour sa seule interprétation de qualité : le Bad Lieutenant (1992) d'Abel Ferrara. Nous nous demandons si ces personnages n'auraient pas nécessité de grandes stars, plutôt que des acteurs confirmés sans charismes.

Elena Et Les Hommes (1956) de Jean Renoir

 Avec Ingrid Bergman, Jean Marais, Mel Ferrer, Jean Richard, Jacques Jouanneau, Juliette Gréco, Pierre Bertin, Dora Doll, Frédéric Duvallès, Renaud Mary, Jacques Morel.

Elena et Les Hommes [Blu-Ray]Nous retrouvons dans ce film la caricature de la vision des Français que nous pouvons trouver dans un film hollywoodien des années cinquante. Il manque juste la baguette et le béret. Le film est très bruyant et braillant. Ça cri, ça chante, ça bouge beaucoup dans le plan, ça rentre d'un côté pour repartir de l'autre. Comme dans une pièce de théâtre de boulevard. Avec la caricature de la femme, de l'amoureuse, de l'amant, de la maitresse.
Bref, cet ensemble manque cruellement de finesse et est extrêmement lourd. Ce qui date violemment le film, qui devient assez vite ennuyeux.
Et ceci avec la direction d'acteur qui va avec: elle est balourde et sans aucune finesse.
Le seul élément de finesse est le visage d'Ingrid Bergman, dont tous les hommes tombent amoureux. Et ceci de manière exagérée. Hormis son charme physique, sa personnalité est peu développée. Le personnage de Jean Marais, qui est le pivot dramatique, est assez creux et sans substance. Et nous ne comprenons pas vraiment pourquoi il tombe amoureux d'Ingrid Bergman, hormis parce que c'est Ingrid Bergman, et donc pour des ficelles scénaristiques.
Les images sont magnifiques et explosent avec de multiples couleurs. Il y a beaucoup de décors, beaucoup de costumes. Donc beau travail du directeur de la photographie, des décorateurs et costumiers. Pour le reste...

La Faille (Fracture, 2007) de Gregory Hoblit

Avec Anthony Hopkins, Ryan Gosling, David Strathairn, Rosamund Pike, Embeth Davidtz, Billy Burke, Cliff Curtis, Fiona Shaw, Bob Gunton, Josh Stamberg, Xander Berkeley, Zoe Kazan.

La faille [Blu-ray]Bon scénario où Anthony Hopkins joue un méchant qui a tué sa femme, que la police et son procureur n'arrivent pas à confondre. Le procureur est un jeune ambitieux sur le point de passer dans un cabinet privé, qui gagne presque toujours ses procès, personnage avec ce qu'il faut d'arrogance et d'ambition.  Ryan Gosling interprète le jeune procureur arrogant qui pense réussir l'affaire rapidement mais qui trouve en Anthony Hopkins un adversaire qu'il n'imaginait pas: il a imaginé le crime parfait qu'il a mis en scène de manière à ce qu'il soit acquitté, car l'arme du crime n'est pas retrouvée.
Donc le scénario est très travaillé et rythmé pour donner des relances dramatiques régulières, avec l'installation de doute sur la culpabilité ou pas du méchant, puis sur comment le confondre (les preuves matérielles manquantes), sur l'humiliation du procureur et sa tentative de vengeance.  Le scénario de Daniel Pyne et Glenn Gers est très riche et relance de manière très régulière les sous-intrigues et ceci de manière habile.
Anthony Hopkins est dans la lignée de ses interprétations de type Hannibal Lecter. Ryan Gosling est parfait en jeune aux dents longues, tête à claques, qui justement prend des claques et qui finit par avoir l'empathie du spectateur pour arriver à piéger le personnage d'Anthony Hopkins.

Shoot On Sight (2007) de Jag Mundhra

Avec Naseeruddin Shah, Greta Scacchi, Brian Cox, Stephen Greif, Om Puri, Gulshan Grover, Chris Wilson, Sadie Frost.


Shoot on Sight PosterRéalisation qui bénéficie d'un bon scénario. Nous sommes dans le sillon des attentats islamistes à Londres. La police nomme un musulman pour des raisons d'image et de communication. Son entourage va l'amener à questionner un certain nombre de choses: il pratique un islam ouvert, mais son copain d'enfance est imam intégriste dans une mosquée de Londres; son neveu qui arrive du Moyen-Orient n'est peut-être pas ce qu'il semble être (un étudiant à l'occidentale). Ceci mélangé à un attentat en préparation et à des problèmes de racismes y compris au sein de la police, donne un film bien écrit qui conduit son drame social et sociétal vers le suspense lorsque la traque des terroristes qui préparent un nouvel attentat se précise.
Le film présente clairement les problématiques de l'Islam, chaque camp se référant à l'Islam, terroristes ou notre personnage principal dont la pratique religieuse ne gouverne pas la vie.
Le film présente aussi la gestion de la communication de la police relativement à ces évènements.
La narration fonctionne parfaitement. Le réalisateur n'est pas un débutant et l'ensemble est bien emballé en mettant les scènes de dialogue en avant et n'en faisant pas un film d'action.

Small Time Crooks (Escrocs mais pas trop, 2000) de Woody Allen

Avec Woody Allen, Tracey Ullman, Michael Rapaport, Carolyn Saxon, Tony Darrow, Jon Lovitz, Sam Josepher, Lawrence Howard Levy, Elaine May.

Småtjuvar emellan PosterHistoire d'un casse conduit par des amateurs, stupides, mais pas méchants, qui veulent cambrioler une banque en achetant un restaurant à côté et creusant un tunnel jusqu'à la banque. 
Ce sujet que l'on aurait pu voir traité par les frères Coen avec lourdeur et condescendance ne l'est pas par Woody Allen. Ses personnages ont beau être bêtes (pourquoi Michael Rapaport joue-t-il systématiquement des crétins congénitaux?), ils restent relativement attachants. Les choses ne vont pas de dérouler comme ils l'ont imaginé, et vont se retrouver riches et parvenus grâce à la vente de cookies.
Des qualités usuelles chez Woody Allen nous retrouvons une direction d'acteur très efficace et un sens des décors toujours importants. Dans la même lignée, la musique est par moment un peu trop présente.
Nous y notons une critique sur la différence entre classes, avec une Tracey Ulmann et un Woody Allen qui se retrouvent riches à fréquenter des gens de la "haute société" avec leur parcours qui leur est propre, c'est à dire sans éducation et culture. D'où un ensemble de situations et quiproquos à vocation humoristiques.

Fist Of Legend - la nouvelle fureur de vaincre (1994) de Gordon Chan

Avec Jet Li, Shinobu Nakayama, Siu-Ho Chin, Billy Chow, Yasuaki Kurata, Paul Chun, Ada Choi, Cheung-Yan Yuen, Toshimichi Takahashi, Suk-Mui Tam, Jackson Lou, Sun Wong, Man Biu Lee.

Fist of Legend [Blu-Ray] [Édition Limitée]Un film sur l'affrontement historique entre le Japon qui occupe la Mandchourie et la Chine. Affrontement entre écoles d'arts martiaux interposées. D'un côté il y a Jet Li, de l'école chinoise, dont le maitre vient de mourir et qui revient (il étudie au Japon) pour l'honorer et aussi comprendre ce qui s'est passé.
Le film est le remake d'un des films de Bruce Lee, La Fureur De Vaincre (1972, de Wei Lo). Nous y gagnons au change, car Jet Li est meilleur acteur (est un acteur devrions nous dire, car Bruce Lee ne savait pas jouer la comédie).
Le film est cousu de fil blanc, mais fonctionne parfaitement. Les combats sont spectaculaires, variés et heureusement utilisent assez peu les câbles et ne sont donc pas ridicules. Le canevas de vengeance est sympathique. Et les méchants sont très bien et assez jubilatoires: Billy Chow et Jackson Lou. Et le scénario gère plutôt bien les différents personnages de seconds rôles qui gravitent autour de Jet Li: que ce soit dans son école chinoise, que ce soit coté japonais que ce soit avec sa fiancée (le racisme des deux sociétés, Chinoise et Japonaise est bien montré), que ce soit avec l'oncle de la fiancée.
Nous pouvons noter que le scénario et donc le film contient beaucoup de scènes avec les femmes, que ce soit l'amoureuse prostituée, l'amoureuse japonaise de Jet Li. L'honneur de l'école passe avant la relation amoureuse, mais ces personnages ne sont pas que des éléments fonctionnels.
Laissons de coté la direction d'acteur pachydermique et concentrons-nous sur le coté jubilatoire de sa progression dramatique déjà vue des milliers de fois, mais plutôt addictive avec des combats qui rabattent le caquet promptement au vilain méchant à chaque fois.

samedi 15 août 2020

Une Femme Est Une Femme (1961) de Jean-Luc Godard

Avec Jean-Claude Brialy, Anna Karina, Jean-Paul Belmondo, Henri Attal, Karyn Balm, Dorothée Blanck, Marie Dubois, Jeanne Moreau, Catherine Demongeot, Ernest Menzer.Une femme est une femme

Jean-Luc Godard s'inspire du scénario de Geneviève Cluny utilisé par Philippe de Broca pour Les Jeux De L'Amour (1060) son premier long métrage (dont Geneviève Cluny est le rôle principal, et dont Philippe de Broca se réappropriera lui aussi le scénario).
Anna Karina veut un enfant. Son compagnon, Jean-Claude Brialy ne le souhaite pas et semble plus intéressé par le football. Elle finira pas coucher avec Jean-Paul Belmondo, bien que son personnage soit peu développé et nous ne comprenons pas ce qu'elle lui trouve (à moins que l'hypothèse du scénariste - Jean-Luc Godard - est que le spectateur a vu A Bout De Souffle, 1960).
Mais il ne s'agit pas de réalisme ou de plausibilité ici. Le format Cinémascope, la photographie très colorée, le sens du décor intérieur, les dialogues se chevauchants ou inaudibles à cause de la musique ou d'un bruitage, les agressions de la musique mise subitement en avant, les citations littéraires, les acteurs regardant ou s'adressant à la caméra, bref, l'ensemble du système Jean-Luc Godard est à l’œuvre et fonctionne.
Le film intéresse pour la relation entre Anna Karina et Jean-Claude Brialy, pour tous leurs échanges dans leur vie quotidienne, dans leur appartement.
Dans certains plans, Anna Karina est très belle, voire émouvante lorsqu'elle regarde la caméra.
Outre ses qualités, le film peut être vu et comparé à la version de Philippe de Broca de cette même histoire. Les différences de styles sont bien sûr énormes et les films sont extrêmement dissemblables.


Le Farceur (1960) de Philippe de Broca

Avec Anouk Aimée, Jean-Pierre Cassel, Palau, Geneviève Cluny, Georges Wilson, Anne Tonietti, François Maistre, Jean-Pierre Rambal, Liliane Patrick, Irène Chabrier.

Le Farceur [Blu-Ray]Avec Le Farceur nous avons (après Les Jeux de L'Amour, 1960, du même Philippe de Broca) encore un festival Jean-Pierre Cassel, qui saute, danse, court, chante, siffle, fait des claquettes, etc. Bref qui fait un festival. Personnage qui couche avec toutes les femmes qu'il croise, de ses proches, sa première femme, la bonne, sa maitresse (le mari n'est bien sûr pas content), Anouk Aimé (son mari s'en moque et ne semble préoccupé que par l'argent), la soubrette de l’hôtel, et les deux mères de ses deux enfants..
Nous sommes dans une famille bourgeoise qui a eu été, avec Georges Wilson, Geneviève Cluny, une famille de saltimbanques qui ne bougent pas, dont Jean-Pierre Cassel semble être le seul à sortir de la maison; et une qui l'est: Anouk Aimé, son mari, patron capitaliste, François Maistre, génial comme souvent (sa première scène est géniale et digne d'une anthologie).
Toutes les scènes se déroulant dans la famille de saltimbanques qui a eu été sont d'ailleurs très bien écrites et constituent la saveur du film, avec une géographie de la maison et un travail sur les décors qui imprime la vue, qui pourrait d'ailleurs être un décor de théâtre.
Les scènes avec Anouk Aimée sont plus fades et moins enthousiasmantes, probablement parceque le sous-texte dramatique affleure assez vite.
Sous des atours de film gai et de personnage gai, c'est finalement une histoire bien triste que raconte le film, le personnage de Jean-Pierre Cassel, changeant  de femmes au gré des rencontres, se retrouve seul, au sein de sa famille. Et ne semble pas savoir comment avoir une vraie histoire d'amour.

Arjun Patiala (2019) de Rohit Jugraj

Avec Diljit Dosanjh, Kriti Sanon, Varun Sharma, Ronit Roy, Seema Bhargava, Mohammed Zeeshan Ayyub, Amit Mehra, Nirmal Rishi, Sunny Leone.

Nous sommes là dans un univers parodique, mais avec une touche de réalité (corruption, le traitement des femmes dans la société indienne).
Arjun Patiala PosterArjun Patiala (Diljit Dosanjh, parfait dans un rôle de rêveur romantique en suspension) est un nouveau policier (il devient policier en gagnant une compétition de judo), naïf qui doit éradiquer le crime dans son secteur. Le crime est le fait de plusieurs mafias et du politique: la corruption est de partout (c'est l'arrière-plan du film et la résonance avec la réalité de la société indienne). Le film contient aussi le moment où Arjun explique à trois jeunes hommes qui harcelaient une jeune femme que les femmes doivent être traitées avec respect (deuxième résonance).
Mais tout cela est traité avec beaucoup d'humour et sous la forme d'une comédie romantique avec la journaliste (superbe Kriti Sanon) dont il s'amourache. En l’occurrence, Arjun Patiala tombe amoureux de chaque jolie femme qu'il croise. Ainsi que son subordonné Onida (Varun Sharma, en binôme comique), jusqu'à sa rencontre avec Kriti Sanon.
Le film recèle beaucoup d'idées qui viennent du dessin animé: il y a des incrustations dans l'image et un certain nombre de gags visuels.
Il est à noter que l'histoire d'Arjun Patiala est en fait un film dans film: la première scène est la tentative de vente de son scénario par un scénariste à un producteur de Bollywood qui n'a jamais lu de scénario (il dit avoir produit plusieurs dizaines de films sans lire un seul scénario): il veut juste quelques ingrédients clés. Mais le scénariste souhaite lui raconter l'histoire et nous basculons dans l'histoire d'Arjun Patiala.
Le film n'est pas exempt de violence. Dans les sources de crimes, il y a un tueur en série (Sakool, interprété par Mohammed Zeeshan Ayyub), des politiques et des hommes d'affaires.
Le film contient aussi l'item number, c'est à dire le clip musical en cours de film, ici presque au début, à la fin de l'exposition. Ce numéro musical est inutile dramatiquement et est présenté comme tel par le scénariste qui raconte le film au producteur. Mais il est agréable, car il y a une musique entrainante et de jolies filles; le clip est centré sur Arjun, son second, Onida, et Sunny Leone, qui fait une apparition au début du film. Elle est le personnage féminin du début du film; puis nous ne la voyons plus ensuite: Kriti Sanon prend la suite. Ce clip à pour vocation de mettre en avant les stars du film, mais ici il ne contient pas le love interest, qui est introduit peu après. Elle interprète une journaliste qui appuiera Arjun dans sa quête de l'éradication du crime.
Il s'agit donc d'un patchwork a priori improbable, mais qui fonctionne parfaitement. Le film s'essouffle peut  être un peu sur son dernier tiers (le film dure 1h47, ce qui est déjà long pour une comédie), une fois que nous avons compris la mécanique de la narration.