vendredi 14 décembre 2012

Tucker & Dale fightent le mal (2011) de Eli Craig



Nous sommes là dans un film qui rassemble les clichés du slasher movie, du film de tueur en série vivant dans un coin perdu de la campagne (ici les forêts canadiennes) qui décime des étudiants bêtes comme leurs pieds venus camper et passer quelques jours en ces lieux charmants. On retrouve bien les autochtones, culs terreux, et les étudiants crétins. Mais le film prend le cliché à l'envers: les culs terreux sont moins bêtes que les étudiants (qui sont vraiment très stupides et remplis de préjugés) et qui ne comprennent pas pourquoi ces étudiants se suicident collectivement, car ils meurent un par un. Ils meurent, mais en réactions à ce que font nos cul terreux, pensant en permanence qu'ils sont menaçants. Le film recèle dons pas mal d'humour, mais aussi pas mal de gore: un étudiant s'empale sur un pieu, un autre se jette dans une broyeuse la tête la première, etc. Tout ça traité sur le ton d'un humour réjouissant.
La fin de l'histoire retourne aussi le cliché car une des étudiantes s'amourache d'un de nos culs terreux. Les deux acteurs qui font les autochtones sont très bons.
Une bonne surprise.
Attention au titre français qui ne reflète pas la richesse du film.

Bad Lieutenant: escale à la Nouvelle-Orléans (2009) de Werner Herzog




Il faut vraiment voir ce film comme une première version et pas comme un remake du film de Ferrara. Ce ne sont pas les même objets même si des éléments dramatiques sont similaires. Ici le film est beaucoup plus écrit, avec un scénario qui réserve de belles surprises et qui sort le spectateur de l'attendu.
Les décors du film, la Nouvelle Orléans après l'ouragan, sont un élément essentiel du film.
De même que son casting, autre différence avec le Ferrara, où chaque personnage est incarné, crédible, personnalisé, tous très bons. Et aussi avec un Nicolas Cage qui montre qu'il peut être un acteur au service d'un film, prenant, surprenant et unique. Oui Nicolas Cage est un acteur!

Lawrence d'Arabie (1962) de David Lean




Revoir Lawrence d'Arabie est bizarre. Le souvenir du film et de sa durée ne se retrouvent pas dans cette nouvelle vision. L'histoire va vite, la direction d'acteur n'est pas subtile, voire même très lourde. Mais le film reste magnifique pas ses décors, le désert, et pas l'étrange histoire de cet amoureux du désert et de l'arabie (un film où les femmes sont absentes), devenu chef de guerre et psychopathe pour finalement se faire rouler dans la farine par les politiques (anglais et arabes).
Le film tient par son casting et ses décors. Son casting très professionnel dominé par un Peter O'Toole, possédé bien sur. Mais Omar Sharif a de belles scènes.
Les plus de 3h du film passent plutôt bien et sans temps mort.
Le film passionne, pas tant pour son personnage principal, mais pour ses décors et son histoire, où il nous fait comprendre quelque part les problèmes du Moyen -Orient.

vendredi 30 novembre 2012

L'effaceur (1996) de Charles Russell



Curieux de voir l’Effaceur. Le dernier film où Schwarzenegger était au top de sa mythologie, et aussi son premier gros échec pour le film d'action estampillé Schwartzie (après True Lies et avant La Fin des Temps).
Bien écrit, bien interprété - il est néanmoins limité par moment - par Arnold, qui possède plus de lignes de dialogue qu’à l’accoutumé.
L’histoire est pas dénuée d’intérêt (nous sommes avec les équipes de protection des témoins qui doivent disparaître en attendant le procès) et le scénario est même plutôt bien la première heure.
Le cahier des charges du film d’action est rempli avec un bon cadencement (toute les dix minutes). Mais toujours à la limite du crédible, toujours dans l’énorme, pas forcément dénué d’humour (voir la séquence de l'avion et le saut en parachute!). Avec aussi une lassitude sur le dernier tiers du film, très convenu et sans surprise.
C'est très symptomatique du film d'action des années 90, du moins de l'idée que s'en faisaient les producteurs. Avec ici une adaptation à la mythologie de Schwartzie, mélange de petits dialogues qui se veulent humoristiques, d'high tech et de science fiction - ici des fusils futuristes et beaucoup d'ordinateurs (qui datent furieusement le film) -.
A noter James Caan qui jubile et se délecte dans un rôle de méchant qui tue comme il respire.