dimanche 28 mai 2023

Luther : Soleil Déchu (Luther : The Fallen Sun, 2h09, 2023) de Jamie Payne

Avec Idris Elba, Cynthia Erivo, Andy Serkis, Dermot Crowley, Thomas Coombes, Hattie Morahan, Lauryn Ajufo.

Idris Elba n'a toujours pas trouvé un film à sa stature. Il a beau trainer sa tête de chien battu, cela ne fonctionne pas. Ce n'est pas vraiment à cause de son interprétation. Le film est un ramassis d’invraisemblances : il n'est pas possible que des policiers se comportent comme cela. Il n'est pas possible de croire un seul instant à cette histoire. Sur un sujet de série Z, le film étire ses moyens sur plus de deux heures, sans aucune crédibilité.

Concernant la distribution, Andy Serkis en fait des tonnes ; il surjoue en permanence et semble en roue libre ; il n'est pas dirigé ou alors il faudrait qu'il prenne des cours de comédie. Il est vrai qu'il n'est pas aidé par son personnage, auquel il est impossible de croire une fraction de seconde.

Le final dans la neige est ridicule et fait basculer le film dans le grand Gignol involontaire. Une catastrophe.  

Bande-annonce Luther : Soleil déchu


Kill Bok-Soon (2h17, 2023) de Sung-hyun Byun

Avec Jeon Do-yeon,  Fahim Fazli, Esom, Hwang Jung-min, Sol Kyung-gu, Koo Kyo-hwan, Si-ah Kim, Lee Yeon, Lorna Duyn.

Encore un succès-damné de John Wick. Ici en mode coréen, sympathique par certaines composantes, mais ennuyeux au total, et sans aucun enjeu dramatique auquel le spectateur peut se rattacher. Et beaucoup trop long : un bon scénario de série B comme celui-là ne doit pas dépasser 90 minutes.

Notre tueuse professionnelle a une enfant, adolescente, qui apporte des variations dramatiques, et des préoccupations pour notre tueuse en série.

Ses patrons se retournent contre elle (aucun spoiler ici : c'est la norme pour tous les plagiats de John Wick, qui lui plagiait aussi). Nous oublions très vite pourquoi et nous nous en moquons.

Le film possède une faible hystérésis, malgré de multiples personnages et des combats spectaculaires. Peu de choses survivent à la vision. Le film est vite oublié. Dommage, car il y a une débauche de décors, d'énergie, de personnages et d'action. Mais le film fait pschitt. Dommage, car Jeon Do-yeon se donne beaucoup et est de beaucoup de plans ; elle possède un potentiel de sympathie très fort, et impressionne par son interprétation, qui arrive à être subtile par moment : entre le vaudeville avec les turpides de sa fille adolescente, et son job de tueuse de sang-froid.

Bande-annonce Kill Bok-soon


 

Hamburger Film Sandwich (Kentucky Fried Movie, 1h23, 1977) de John Landis

Avec George Lazenby, Donald Sutherland, Evan C. Kim, Agneta Eckemyr, Bong Soo Han.

Le principe du film à sketches est toujours décevant. C'est pour cela que le principe de la série fonctionne, car la séquence d'épisode est exploitée au mieux. Ici, certains sketches sont particulièrement réussis. Celui avec Evan C. Kim et Bong Soo Han est particulièrement hilarant. Ou celui dans la salle de cinéma en Feel-O-Round. Le scénario est signé David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, qui deviendront célèbres avec des films où l'absurdité est érigée en art. Ou alors l'interview de Barry Dennen avec le micro dans le champ. Le contient donc de très bons moments, et d'autres, plus anecdotiques.

La rencontre de John Landis avec les ZAZ n'est pas inintéressante et produit des moments où l'absurdité est particulièrement réussie dans des délires finalement très sympathiques, où se côtoient l'absurde, le sexe, la parodie et le pastiche, entre autres.

Abrahams, J: Kentucky Fried Movie [Import]


Les 5 Maîtres De Shaolin (Five Shaolin Masters, 1h49, 1974) de Chang Cheh

Avec David Chiang, Lung Ti, Sheng Fu, Kuan-Chun Chi, Fei Meng, Lung-Wei Wang, Ka-Yan Leung,

Dans ce film, Chang Cheh pousse l'épure et l’exagération à leur maximum. Pour un produit d'avant-garde conséquence de multiples partis pris : le film ne possède aucun personnage féminin ; le film est constitué d'une série continue de  combats ; il n'y a littéralement aucune histoire ; le film contient son lot de dialogues débiles (en version française, mais il n'est pas possible qu'il en soit autrement en version originale) ; la direction d'acteur est inexistante ; les décors sont d'une pauvreté anémique : des carrières, un chemin, une rivière, des arbres et des végétaux ; le film utilise de multiples effets de zoom. La résultante est qu'il y a trop de personnages, trop de combats, trop de grimaces.

Pour une histoire dont nous nous moquons, mais l'attention est maintenue, pas par l'interprétation catastrophique, mais par ses combats : Liu Chia-Liang et Liu Chia-Yung aux chorégraphies

Mais le film réuni Ti Lung, David Chiang et Fu Sheng, dans des personnages typiques. Les autres sont moins connus et disparaissent au bout d'un moment.

Au total, le film est tellement excessif dans la volonté de filmer uniquement des combats, qu'il en devient sympathique. Ceux qui meurent à la fin ne nous gênent pas, car les stars elles survivent (les trois précités). 

Les 5 Maîtres De Shaolin


vendredi 26 mai 2023

Balle Perdue 2 (1h38, 2022) de Guillaume Pierret

Avec Alban Lenoir, Stéfi Celma, Sébastien Lalanne, Pascale Arbillot, Jérôme Niel, Khalissa Houicha, Anne Serra, Quentin D'Hainaut, Thibaut Evrard, Nicolas Duvauchelle, Matthieu Giovanardi, Cheyenne Corre,

Avec cette suite Alban Lenoir qui est scénariste reprend l'histoire de Balle Perdue (2020) immédiatement après la dernière scène du premier film. C'est presque l'épisode 2 d'une série qui sera constituée de trois épisodes nous n'en doutons pas, et nous nous en réjouissons.

Ce deuxième film reprend les ingrédients du premier, c'est-à-dire la recherche d'individus, des flics ripoux qui empêchent de les retrouver, le personnage d'Alban Lenoir comme liant de tout cela sur le plan narratif et le point commun de tous les personnages, mais aussi le liant pour les différentes séquences d'action. D'ailleurs ce film-là contient deux séquences d'anthologie : la première est la longue séquence de bagarre au sein du commissariat entre Alban Lenoir et les flics ripoux, les flics locaux, avec un questionnement du spectateur : comment va-t-il arriver à s'en sortir pour affronter ces 50 personnes ! La deuxième séquence d'anthologie est la longue poursuite en voiture qui suit cette séquence-là. Une des caractéristiques de cette franchise par rapport à ses concurrents étatsuniens est de privilégier un certain réalisme que ce soit dans les combats ou que ce soit dans les poursuites ; pour dire cela de manière différente : cela ne pue pas le CGI porn et garde un certain degré de réalisme et de hauteur humaine.
Dans les qualités il y a donc Alban Lenoir avec son personnage très physique, mais aussi Stéfi Celma, dans un personnage aussi très physique, avec un traitement qui suscite l'intérêt et une mécanique déjà vue ailleurs, et même beaucoup de fois, mais qui ici ne suscite aucunement lassitude. 
La musique n'est pas en reste et amène des climats qui complètent bien les images.
Bande-annonce Balle perdue 2

mardi 23 mai 2023

AKA (2h02, 2023) de Morgan S. Dalibert

Avec Alban Lenoir, Eric Cantona, Thibault de Montalembert, Sveva Alviti, Saïdou Camara, Lucille Guillaume, Kevin Layne, Philippe Résimont, Vincent Heneine, Nathalie Odzierejko, Steve Tientcheu, Constantin Vidal, Noé Chabbat.

AKA voit le personnage d'Alban Lenoir compléter sa mythologie après Balle Perdue (2020) et Balle Perdue 2 (2022). Ici il rejoint un gang dirigé par Éric Cantona, composé de plus ou moins de bras cassés et d'incapables, ceci dans le cadre d'une démarche d'infiltration qui en fait un film enquête et policier avec des éléments d'espionnage dans ses enjeux avec l'enquête des services français.

Par rapport aux deux films Balle Perdue (il est inévitable de comparer AKA avec ceux-ci), tous les trois portés et coécrits par Alban Lenoir : il crée une mythologie de héros d'action avec ses muscles et son cerveau voire son éthique, dans un style "low tech" c'est à dire sans numérique à outrance. En comparaison AKA paraît un peu pataud et moins léger dans sa dramaturgie que les Balle Perdue.
Il est possible de noter encore une fois que les personnages féminins ne sont pas que des faire-valoir ; ils possèdent la clé dans l'arc dramatique.
La ligne dramatique globale apporte aussi un certain intérêt au film dans le sens où notre héros, Alban Lenoir, se (re)trouve dans un combat entre des choses qu'il n'imaginait pas et est donc amené à réviser ses repères : l'enfant d'Eric Cantona par exemple.
La trahison était la mécanique de deux films Balle Perdue ; elle l'est encore dans ce film, ce qui alimente les rebondissements et permet de capter le spectateur sur la durée.
Bande-annonce AKA

jeudi 18 mai 2023

Une Histoire Simple (1h50, 1978) de Claude Sautet

Avec Romy Schneider, Bruno Cremer, Claude Brasseur, Roger Pigaut, Arlette Bonnard, Francine Bergé, Sophie Daumier, Éva Darlan, Nadine Alari.

Cette histoire simple ne l'ait finalement peut-être pas. Romy Schneider navigue entre deux hommes, est enceinte ou pas, est préoccupée par ses collègues de travail, et par ses amis.

Claude Sautet signe des petites tranches de vie pour les préoccupations de cette petite bourgeoisie: qui s'inquiète pour son travail, qui se réunit à la maison de campagne entre amis, qui vivent des histoires sentimentales.
Le film est vraiment centré sur le personnage de Romy Schneider, tous les autres gravitant autour d'elle. Une qualité, qui peut être liée à l'interprétation de Romy Schneider ou pas, qui peut être lié à une volonté de Claude Sautet ou pas, est que le spectateur ne peut pas deviner les motivations ou ce qui se passe dans la tête du personnage de Romy Schneider. Jamais. Elle garde toujours une part de mystère.
Claude Sautet utilise très peu de musique et c'est une bonne chose les car les images possèdent déjà suffisamment de force.
À voir essentiellement pour Romy Schneider et son personnage. Le reste du film est moyennement intéressant et passionnant : nous nous sentons relativement peu concernés par les vicissitudes des différents personnages. Celui de Romy Schneider restant souvent un peu mystérieux, voire opaque.
Claude Sautet réussit un drame léger, car les vicissitudes du personnage de Romy Schneider ou de ceux qui gravitent autour ne sont pas ceux d'une comédie dramatique.
Bande-annonce Une Histoire Simple

samedi 13 mai 2023

Creed II (2h10, 2018) de Steven Caple Jr.

Avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Phylicia Rashad, Dolph Lundgren, Florian Munteanu, Russell Hornsby, Wood Harris, Milo Ventimiglia, Robbie Johns, Andre Ward.

Encore un remake de Rocky, ce qui n'est pas surprenant pour ce deuxième de franchise dans l'univers parallèle Creed, de la franchise Rocky ; la boucle est bouclée. C'est la même histoire à chaque fois. Rien d'original donc. Mais il faut reconnaître que cela fonctionne. Que cela tire sa ficelle, cousue de film blanc, mais solide.

Les combats de boxe ressemblent à des coups de canon, c'est-à-dire qu'ils sont invraisemblables, mais ils ont un potentiel visuel et cinétique qui les rend visuellement captivants. Retrouver Dolph Lungren est sympathique. Michael B. Jordan assure parfaitement le job. Sylvester Stallone promène sa carcasse et l'entraînement "Rocky" dans le désert avec les coups de marteau dans le sol sont toujours sympathiques. Le canevas a déjà était fait, mais pourquoi changer quelque chose qui fonctionne.

Un film de plus dans la tradition du mélodrame sportif, peu réaliste, mais excellent et excessif dramatiquement, dans la tradition du roman de gare, c'est à dire se visionnant facilement, distrayant, mais superficiel, avec une histoire simple. Et ici avec une hystérésis qui appelle principalement Drago et son fils.

Il faut reconnaître que les articulations dramatiques avec sa femme ou sa mère, même si dans l'esprit de la mythologie créée par Sylvester Stallone, nous ennuient un peu ou alors nous indiffèrent.

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Sacremento (In Old California, 1h28, 1942) de William C. McGann

Avec John Wayne, Binnie Barnes, Albert Dekker, Helen Parrish, Patsy Kelly, Edgar Kennedy, Dick Purcell, Harry Shannon, Charles Halton, Emmett Lynn.

Ce western de la Republic est une bonne surprise. D’abord pour le personnage qu'interprète John Wayne, un pharmacien, qui ne tire pas un seul coup de feu pendant tout le film et ne tue personne. Ce n'est donc pas un John Wayne de série, typique. Ensuite l'histoire, qui mélange habilement les relations difficiles de John Wayne avec le méchant en titre, Albert Dekker (qui a tendance à plisser un peu trop les yeux), car ils convoitent tous les deux Binnie Barnes, l'un sans le savoir, l'autre très ostensiblement. Puis l'arrivée de l'or découvert en Californie et de la folie qui va avec vont modifier la donne. Le méchant restant le méchant bien sûr.

À noter qu'il est coécrit par trois scénaristes, dont deux femmes. L'une d'elles ayant été gagman à la Universal (Frances Hyland). Le relief comique est assuré par Edgar Kennedy et Patsy Kelly, qui ne font pas dans la subtilité, mais qui contribuent à l'originalité de ce western. 

Le tout monté avec rythme où les choses se déroulent vite, sans temps mort. Avec de multiples décors. Pour servir ces différentes intrigues, où bien que tout se devine, le film est conduit avec efficacité en combinant divertissement et dynamisme.

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Frère de Sang (Basket Case, 1h31, 1982) de Frank Henenlotter

Avec Kevin Van Hentenryck, Terri Susan Smith, Beverly Bonner, Robert Vogel, Diana Browne, Lloyd Pace, Bill Freeman, Joe Clarke, Ruth Neuman, Richard Pierce, Sean McCabe.

Basket Case nous replonge dans les films d'horreur indépendants des années 1980. Ici Frank Henenlotter nous compte la vengeance de jumeaux dans un New York sale, décors réels, qui en fait aussi un documentaire. L’hôtel où nos jumeaux résident est sordide. Le film contient aussi de l'humour (le meilleur gag est le dealer qui liste la vingtaine de drogues qu'il peut vendre à notre héros, qui n'est pas intéressé et qui ne comprend pas qu'il ne puisse pas être intéressé).

Basket Case est à la fois un documentaire sur certains quartiers de New York, une comédie et un film d'horreur. La direction d'acteur n'est pas subtile, mais elle correspond bien à l'environnement peu subtil, grossier, aux personnages qui ne sont pas dans la subtilité et toujours lourds. Le côté artisanal du monstre (animation image par image, poupée inanimée) ne gêne pas et l'arc dramatique est crédible. Même si le scénario n'est pas d'une originalité avec son histoire de vengeance qui arrive du passé.

Au total, Frank Henenlotter construit une oeuvre constituée de collages dans une histoire déjà racontée, mais ici qui prend son originalité dans la valeur, la proposition combinée résultante des costumes, décors, maquillages et techniques (image par image, maquillage, poupée) utilisés.

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Kinjite : Forbidden Subjects (1h37, 1989) de J. Lee Thompson

Avec Charles Bronson, Perry Lopez, Juan Fernández, James Pax, Peggy Lipton, Sy Richardson, Marion Yue, Bill McKinney, Gerald Castillo,  Nicole Eggert, Amy Hathaway, Kumiko Hayakawa.

Charles Bronson est ici dans sa veine atrabilaire raciste, ne respectant pas les procédures, pour traquer un pourvoyeur de jeunes filles mineures à des riches (ce que montre le film). Sur cette thématique-là, le film est pour le moins explicite. Son non-respect des procédures le conduit à harceler le proxénète de ces filles mineures. Ou à tuer par inadvertance un acolyte du proxénète (la scène amusante du balcon avec les chaussures qui restent dans les mains). Cela donne des scènes soit jubilatoires, soit consternantes. À noter celle de la montre avalée.

Le scénario est plutôt complexe, avec plusieurs histoires en parallèle. Notamment avec une famille japonaise que l'on suit à son arrivée à Los Angeles, car le père est y muté avec sa famille, dont sa fille adolescente. D'une certaine manière le personnage de Charles Bronson est greffé sur cette histoire plutôt travaillée, pour ensuite lier tout ce monde à l'arc dramatique de la prostitution de mineures.

À noter une excellente musique jazz-rock typique de ces années-là : Greg De Belles à la composition. 

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Les Kaïra (1h35, 2012) de Franck Gastambide

Avec Medi Sadoun, Franck Gastambide, Jib Pocthier, Alice Belaïdi, Pom Klementieff, Ramzy Bedia, Hakim Sid, Ismaël Sy Savané, Annabelle Lengronne, Sissi Duparc, Anouar Toubali, Jérôme Paquatte, Celine Tran.

Sous couvert d'une vulgarité assumée, nos trois lascars parlent de leur solitude, de leur mal-être et tout simplement de leur manque de raison de vivre. Ceci est masqué par le sexe et la sexualité, qui sont  leur principale préoccupation voire motivation (ou disons intention), au moins pendant une bonne moitié du film ; par centre d’intérêt, pour crâner. Après différentes circonvolutions, chacun arrive à rencontrer une fille et cela va modifier leurs vies. Beaucoup d'humour, efficace, est égrené pendant toute  la durée du film. Avec des éléments d'absurdité pure qui donnent une saveur et rend singulier ce film. Par exemple l'utilisation de l'ours, ou alors la séquence chez le taxidermiste, ou encore la séquence chez le producteur. Le personnage de Ramzy, le méchant de service au sein de la cité, amène aussi son lot d'humour et de tragique. C'est d'ailleurs le seul personnage puni et banni.

Autre élément, l'utilisation de la chanson, très présente, en particulier avec les personnages de Medi Sadoun et Ramzy Bedia. Beaucoup de rap, mais aussi du hip-hop, avec des paroles de haut niveau.

Franck Gastambide n'a pas peur d'utiliser les animaux, très présents dans le film (vivants ou empaillés)

En somme, le rythme est là, l'invention absurde est là, avec un sens certain de la folie, les acteurs sont bons, les personnages évoluent, et ce ne sera pas du goût de tout le monde, c'est bien évident.

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mardi 2 mai 2023

Halloween Kills (1h45, 2021) de David Gordon Green

Avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak, Will Patton.

Le deuxième film de la nouvelle franchise Halloween possède les défauts de ses qualités ou la qualité de ses défauts.

Dans le défaut c'est l'immortalité du personnage de Michael Myers qui annihile toute séquence de suspense pour en faire des séquences de surprises ; le spectateur sait qu'il ne mourra jamais et il faut reconnaître que c'est embêtant, le film en devient lassant. L'intérêt se transfère ensuite sur les meurtres que nous espérons sanguinolents et violents.
Ensuite le film nous explique qu'il est le mal incarné, ce qui suppose des croyances, ce qui rationnellement est complètement débile, et nuit fortement à l'intérêt du film.
Le seul intérêt du film est son enchaînement de séquences de meurtres très bien mises en scène et très bien emballées, mais avec assez peu de suspense ou alors un suspense du niveau de celui d'un Destination Finale qui lui au moins va être droit au but et n'essaie pas de donner des explications en parlant du bien et du mal et ce genre de croyances.
La musique garde une certaine qualité et bien sûr possède un rôle important dans la tension que génèrent les images.
C'est un film d'horreur qui ne fait pas peur, car il y a assez peu de surprises dans ce film.
Halloween Kills [Version Longue]