Un western à la fois riche (Harry Kleiner au scénario) et rapide, sans trop de mousse dramatique (96 minutes). Le canevas est standard: un grand propriétaire (un cattle baron, Edward G. Robinson en infirme qui fait trop confiance à sa femme) veut posséder toute la vallée pour ses bêtes. Il est prêt à tout, avec l'aide de son frère (Brian Keith, grimé en brun avec moustache mexicaine), allant jusqu'à incendier les maisons et tuer ceux qui ne veulent pas lui vendre. Le héros, Glenn Ford (impeccable dans son interprétation rentrée qui fait passer des émotions avec des expressions minimales), s'en moque tant qu'il n'est pas concerné directement, et en plus il finira par travailler pour le grand propriétaire: héros qui ne le devient que mis au pied du mur et uniquement parce qu'il se trouve concerné.
À la manette il y a la femme du grand propriétaire, Barbara Stanwyck, parfaite en égoïste menteuse prête à tout pour posséder tous les terrains et manipulant adroitement son mari et son frère (qui est aussi son amant): le Mal incarné. La chérie de Glenn Ford n'est pas en reste en femme égoïste et manipulatrice, mais Glenn Ford fini pas la plaquer pour la fille du grand propriétaire (Dianne Foster, le seul personne constant et... contre la violence).
Tout ceci est mené tambour bâtant avec meurtres dans le dos (Richard Jaeckel dans le rôle du tueur), incendies, embuscades, un enchainement de violences et de meurtres réguliers.
Beaucoup de décors extérieurs requis pour les déplacements entre les différents lieux.
Pour les scènes d'intérieur en studio chez le cattle baron ou chez Glenn Ford, d'affreuses toiles peintes pour figurer l'extérieur à travers les fenêtres font un peu tache.
Au total le film porte bien le titre français, ainsi que le titre original étendu: the violent women and men.