samedi 24 septembre 2016

Toni Erdmann (2016) de Maren Ade



Avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Michael Wittenborn, Thomas Loibl, Trystan Pütter, Hadewych Minis, Lucy Russell, Ingrid Bisu.

Toni Erdmann, malgré ses 2h45 de durée, emporte l'adhésion et reste captivant de bout en bout.
Sur un canevas vu à de multiples reprises, Maren Ade calque des préoccupations qui vont de l'intime au politique, du familial au social, de la comédie au drame, du rituel au protocole, du karaoké au théâtre, du dominant au dominé. Le film recèle différents niveaux de lecture. Toute cette richesse, sans appuie de musique (quasi inexistante) mais servi pas sa distribution, qui fonctionne parfaitement pour tous et toutes, en particulier ses deux acteurs principaux, le père qui se prend pour Toni Erdmann et sa fille, qui survie et s'humanise au cours du métrage. D'ailleurs le film, centré sur le père, bascule progressivement sur sa fille.
Un film moderne, d'une richesse fantastique, qui traite en même temps l'intime et le politique, sans être un drame psychologique ni un film politique. Et qui contient des scènes jamais vues jusqu'à maintenant. Un film vrai. 

La Tour 2 Contrôle Infernale (2015) de Eric Judor

La Tour 2 contrôle infernale Blu-ray
Avec Eric Judor, Ramzy Bedia, Marina Foïs, Philippe Katerine, Serge Riaboukine, William Gay, Grégoire Oestermann, Lionel Beyeke.

Ils vont à fond dans la débilité. Ce film est un antépisode à La Tour Montparnasse Infernale (2001): il explique comment ils sont devenus "gogols".
Ils osent; on se dit "mais ils ne vont pas le faire", mais si. L'absurdité est le mode opératoire de nos deux nigauds. Les acteurs autour ne sont pas en reste et fournissent leur dose avec alacrité.
Ils y vont à fond et quelque part réussissent dans le n’importe quoi une espèce de summum de l'absurdité. Et à ce titre, les séquences avec les éperviers, ou alors les séquences avec Philippe Katerine, qui fait le méchant en chef, sont d'anthologie. Ainsi que les séquences avec les représentants de l'état, ministre, militaires: ils sont mémorables.
On peut reprocher à l'ensemble un manque de rythme, qui est très saccadé, mais l'énormité l'emporte finalement.

Série Noire Pour Une Nuit Blanche (Into The Night, 1h55, 1985) de John Landis

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Avec Jeff Goldblum, Michelle Pfeiffer, Stacey Pickren, Carmen Argenziano, Dan Aykroyd, Bruce McGill, John Landis, Kathryn Harrold, Paul Mazursky, Carl Perkins, Art Evans, David Bowie, Roger Vadim, Vera Miles, Irène Papas, David Cronenberg, Don Siegel, Lawrence Kasdan, Jonathan Demme, Jonathan Lynn, Amy Heckerling, Daniel Petrie, Andrew Marton, Sue Dugan, Elizabeth Solorzano, Rick Baker, Don Siegel, Jim Henson, Jack Arnold.

Revoir Into The Night (finalement le titre français, par son énormité et son ridicule, rejoint le ton du film) c'est plonger dans les années 80. C'est Jeff Golblum, qui traine sa carcasse malgré lui dans cette histoire rocambolesque où son insomnie l'emmène vers Michelle Pfeiffer. La diaphane Michelle Pfeiffer, justement, traine derrière elle des terroristes, des policiers, des espions anglais, des tueurs professionnels, en donnant toujours l'impression qu'elle y est pour rien. Et ceux qui sont censés l'aider, lui veulent du mal aussi: son frère, son amant vieillard. Et sa copine, actrice, perpétue le mythe de la blonde...
Le film est très marqué par la musique rock électronique d'Ira Newborn. Ainsi que par les coupes de cheveux et les costumes, délicieusement rétro.
John Landis filme Los Angeles comme nul autre. C'est aussi son sens de la distribution. Et fondamentalement, c'est sont art du travail du film de genre, ici le film Noir, dans un monde tragi-comique dont il est le seul capable. Rajoutant du loufoque et de la mélancolie dans un genre, en le tordant, mais avec révérence. Innocent Blood (1992), Susan A Un Plan (2005) ou Le Loup Garou de Londres (1981) sont de cette veine-là. Ici ce sont les Iraniens, qui chaque fois qu'ils poursuivent nos personnages principaux, se bousculent, se cognent, se marchent dessus, et apportent un décalage, probablement réaliste, et qui constitue un gag récurrent. Ou alors ce sont les décors de studio que Jeff Golblum prend pour vrais. Ces petits décalages sont typiques de l'humour de John Landis. Le film s'essouffle un peu sur son dernier tiers et le rythme ralentit. Néanmoins le film reste une proposition de film Noir, décalé, mais dense et unique.

Destination Finale 3 (2006) de James Wong


Destination finale 3 - Édition Interactive Collector

Mary Elizabeth Winstead, Ryan Merriman, Texas Battle, Jamie Isaac Conde, Amanda Crew, Agam Darshi, Sam Easton, Patrick Gallagher.

Un bon film pervers qui tue des étudiants, certains très crétins, certains très adolescents. Les délices de ce genre de film est d'attendre patiemment comment un ou une imbécile va mourir, c'est-à-dire le ou les prochains meurtres. Car ici ils sont enchainés comme des perles. Le film respecte son cahier des charges et tue régulièrement et de manière horrible nos étudiants. Et on ne culpabilise pas. Le film développe un certain brio pour chaque meurtre (c'est le challenge des scénaristes pour chaque meurtre: y arriver alors que ça parait improbable), présenté sous forme d'accidents que seule une fille présage. Nous apprécions particulièrement celui dans les cabines à UV, délicieusement horrible, ou lors celui dans le hangar logistique avec le pistolet à clous.
 La distribution et la direction d'acteur fonctionnent (Mary Elizabeth Winstead y croit). C'est de la mécanique très rodée et huilée (voir les multitudes de franchises du même acabit - Vendredi 13, Halloween ou Scream par exemple). Cela fonctionne. Et c'est heureusement court (juste 90 minutes).

Delta Force (1985) de Menahem Golan


Delta Force Poster

Avec Chuck Norris, Lee Marvin, Martin Balsam, Joey Bishop, Robert Forster, Lainie Kazan, George Kennedy, Hanna Schygulla, Susan Strasberg, Bo Svenson, Robert Vaughn, Shelley Winters.

Voilà un nanar des familles. Qui dispose d'une multitude de décors, dont celui d'un Boeing 707 et de décors extérieurs plutôt impressionnants.
Lee Marvin, très professionnel, fait le service minimum avec des postures très mécaniques, sans trop y croire, mais avec conviction (en grand professionnel, il y arrive !). La distribution est digne d'un film catastrophe avec sa pléiade d'anciennes stars, qui possèdent chacune quelques lignes de dialogues. Ici s'agit plutôt d'un film catastrophique, mais qui reste sympathique. Car coté dialogues ineptes, voire nuls, et c'est peut être pour ça qu'il n'en a pas trop, le clou du spectacle est Chuck Norris.
Chuck Norris, que l'on voit peu d'ailleurs. Car le film, et c'est une de ses qualités, passe beaucoup de temps avec les terroristes et les otages. Ce qui nous permet d'apprécier la performance d'anthologie de Robert Forster dans le rôle du terroriste en chef des Palestiniens (le film n'est pas très clair d'ailleurs, mais comme ils sont obsédés par les Israéliens...).
Le film serait même honnête, mais il devient catastrophique quand Chuck Norris est dans le plan.
Les décors multiples, les moyens  (véhicules, motos, Boeing 707, les décors) font que le film n'est pas une série Z. Mais est il est un mauvais film sympathique.
Les séquences d'actions sont très molles. La doublure de Chuck Norris n'est pas raccord ce qui fait que l'on voit assez bien que c'est lui ou sa doublure lors de séquences en moto ou lorsqu'il est sur le camion.
Le réalisateur semble penser qu'il suffit de filmer des explosions, des voitures, des armes,  des motos, et de mélanger ça avec des plans d'ensemble de décors spectaculaires, pour faire un film. Il doit surtout être un bon gestionnaire: la logistique du film a dû être importante.

vendredi 23 septembre 2016

Seul Sur Mars (2015) de Ridley Scott



Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Jeff Daniels, Michael Peña, Sean Bean, Kate Mara, Sebastian Stan.

Seul sur Mars Edition Fnac Blu-ray + DHDLe Ridley Scott des années 2000 est un animal connu et prévisible. Il lui faut deux, trois, voire quatre films avant d'en faire un bon. On a l'impression qu'il tâtonne. Avant Kingdom of Heaven (2005, peut être son chef d’œuvre), il a fallu subir Hannibal (2001, aimable comédie) et Les Associés (2003, film oublié avant d'exister et oublié depuis qu'il existe). Avant Prometheus (2012), il a fallu subir Une Grande Année (2006, encore un film oublié avant d'exister), American Gangster (2007), Mensonges d'Etat (2008) et Robin des Bois (2010). D'ailleurs la constante de ses mauvais films est leur faible hystérésis: aussitôt vus, aussitôt oubliés. En particulier les Russel Crowe. Étonnant. Avant Seul Sur Mars (2015), il a fallu subir Cartel (2013, nanar culte) et Exodus: Gods and Kings (2014, somptueux navet).
Ses films dépendent du scénario, de la distribution. La mise en forme est toujours impeccable et la force de Ridley Scott est dans la création des univers.
Ici c'est plutôt un bon scénario. Et Ridley Scott a eu un challenge à sa portée: recréer un univers complet, un univers à anticiper.
Ce Seul Sur Mars, sur un patron de scénario déjà vu mille fois, est plutôt un bon cru pour Ridley Scott. Le film arrive à être captivant, sans être passionnant. Le film sera un bon film de dimanche après midi pluvieux.
La distribution est solide, sans être inventive (encore Jessica Chastain; les actrices étatsuniennes seraient elles en voie de disparition?). On imagine que le succès de Gravity (2013) a du accélérer la production de celui-ci. Ce fut une bonne idée: le Ridley Scott est bien plus intéressant que l'Alfonso Cuarón. Surement parce que Ridley Scott n'est pas intéressé par les états d'âme de ses personnages et n'a pas d'empathie pour eux.

mercredi 21 septembre 2016

Les Miller Une Famille En Herbe (2013) de Rawson Marshall Thurber

Avec  Jennifer Aniston, Jason Sudeikis, Will Poulter, Emma Roberts, Ed Helms, Nick Offerman, Kathryn Hahn, Molly C. Quinn, Tomer Sisley, Matthew Willig, Luis Guzman, Tholas Lennon, Mark L. Young.

Les Miller, une famille en herbe - Non censuré - Blu-ray + Copie digitaleUne bonne surprise que cette comédie "familiale" mais suffisamment décalée pour ne pas être recommandée à toute la famille justement (par exemple les enfants, ce n'est pas pour eux). C'est la formule du buddy movie qui est à l'oeuvre ici avec Jason Sideikis, dealer, ou plutôt contrebandier comme il aime à se considérer, qui doit se trouver une famille pour pouvoir faciliter le transport de drogue entre le Mexique et les USA pour payer une dette envers Ed Helms, méchant décalé, rigolo et pervers (voir ses sculptures sur glace).
Jason Sideikis se construit une famille de circonstance avec ce qu'il a autour de lui. Jennifer Aniston, sa voisine qui le déteste, est gogo-danseuse dans une boîte de striptease; le fils de sa voisine, qui est demeuré; la fille trouvée dans la rue, est SDF et voleuse. Ils font tout ça pour de l'argent. Bien sûr rien ne se passera comme prévu. Le canevas est connu, mais les circonvolutions sont imprévisibles et bien trouvées.
Les quatre scénaristes (Bob Fisher et Steve Farber, déjà impliqués dans le mémorable Serial Noceurs - 2005 -, Sean Anders et John Morris, impliqués dans un Will Ferrell  - Very Bad Dads - 2015 - ou Dumb & Dumber De - 2014 - ou encore un Jim Carrey pour les familles - M. Popper et ses pingouins - 2011-), avec ce magnifique pédigrée, organisent ce road movie de manière brillante. Quant à Rawson Marshall Thurber, nous lui devons un des chefs d'oeuvre de Ben Stiller, Même pas mal ! (Dodgeball, 2004). La direction d'acteur est impeccable, en particulier pour l'ensemble de la distribution des seconds rôles (Kathryn Hahn est délirante).
Tout ce professionnalisme nous donne une réussite dans le genre. Un film à voir, et à revoir.

mercredi 14 septembre 2016

Jurassic World (2015) de Colin Trevorrow

 Jurassic World - Blu-ray + Copie digitale - Édition boîtier SteelBook

Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson, Ty Simpkins, B.D. Wong, Judy Greer, Irrfan Khan, Vincent D'Onofrio, Jake Johnson, Lauren Lapkus, Katie McGrath, Omar Sy.

Cette franchise commence à être indigeste. Les dinosaures font plastoc (il est vrai que je n'en ai jamais vu en vrai, mais eux non plus!). La distribution est affreuse (cosmopolitisme pour mieux pénétrer les marchés, indien, asiatique, francophone). Le type casting annihile toute empathie: dès leurs apparitions nous savons qu'ils vont mourir: ils sont gros, ils ont le bouc ou de la barbe. Certains survivent à la fin; mais on aimerait bien qu'ils y passent aussi! Les seuls à sauver sont Chris Pratt et Bryce Dallas Howard qui assurent le job, mais sans conviction.
La musique orchestrale est mauvaise, pléonastique à souhait; on a l'impression qu'ils ont utilisé des boucles orchestrales libres de droits.
L'histoire est encore la même, un parc d'attractions, des barrières, les méchantes bêtes qui s'échappent (quelle surprise!), il n'y a pas de suspense.
Les séquences d'actions (camion, moto) sont peu plausibles: la course en moto au milieu des dinosaures est invraisemblable et pas crédible (on se croirait revenu aux transparences des années 50). Pourquoi ne pas faire directement un dessin animé puisque le réalisme n'est pas possible?
Pas d'invention: encore des velociraptors et encore un tyrannosaure. Quel manque d'invention, d'innovation! Un bon gros navet. Mais pas un nanar: c'est un mauvais film, mais pas sympathique.

Very Bad Trip 3 (The Hangover part III, 2013) de Todd Phillips


Very Bad Trip 3 - Warner Ultimate (Blu-ray)

Avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Justin Bartha, Ken Jeong, Mike Epps, Heather Graham, Jamie Chung, Jeffrey Tambor, Melissa McCarthy, John Goodman, Sasha Barrese, Sondra Currie, Gillian Vigman.

Ce trip-là n'est finalement pas le plus mauvais. Ce n'est pas le plus délirant. C'est même le plus sobre. Mais finalement l'ensemble y gagne. Et ici nous avons le meilleur prologue (la séquence avec la girafe, hilarante) et le meilleur épilogue (le réveil après le mariage, le plus bad trip de nos trois héros). Et la reprise du personnage le plus délirant de la franchise, Monsieur Chow, Ken Jeong, qui efface nos trois personnages principaux lors de chaque apparition. Enfin, les apparitions de Melissa McCarthy et ses interactions avec Zach Galifianakis sont d'une justesse rare dans ce genre de produit.

lundi 12 septembre 2016

Les Visiteurs - La Révolution (2015) de Jean-Marie Poiré


Les Visiteurs - La Révolution Blu-ray

Avec Jean Reno, Christian Clavier, Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Marie-Anne Chazel, Ary Abittann, Alex Lutz, Frédérique Bel.

Bonne surprise que ce troisième volet, qui reprend logiquement à la fin du 2e épisode (Les Visiteurs - Les Couloirs du Temps, 1998). La même formule, les mêmes gags, sont reproduits dans ce troisième volet, plutôt intéressant par son arrière-plan historique: la Révolution Française, Robespierre, La Terreur.
Christian Clavier et Jean-Marie Poiré se sont ingéniés à produire une suite tout en y intégrant tous les éléments des deux premiers. C'est une réussite. En particulier grâce à l'ajout dans la distribution d'une pléiade d'acteurs: bonne distribution et l'intégration ici de Karin Viard, Sylvie Testud, Franck Dubosc, Ari Abittann ou Alex Lutz sont de très bonnes idées et redynamisent la franchise. Avec une impressionnante performance de Nicholas Vaude en Maximilien de Robespierre, qui suscite la terreur de tous avec une performance très subtile; aidé il est vrai par les autres acteurs.
Dans les ingrédients, et c'est là où le film peut paraître lourd, c'est la dimension scatologique de l’humour que Christian Clavier et Jean-Marie Poiré choisissent de privilégier, comme s'ils s'étaient dit que c'était un des éléments clé du succès ou de la marque Les Visiteurs: c'est  traité ici à travers la confrontation des manières du XIIe siècle avec le XVIIIe siècle.
Le film est peut-être un peu moins rythmé que les deux premiers. Mais l'arrière-plan historique, finalement très rarement abordé dans le cinéma français, donne une bonne part de l'intérêt du film.
Pour la fin, nos deux voyageurs du temps se retrouvent en pleine seconde guerre mondiale. C'est une bonne idée. Nous attendons impatiemment la suite.

Commando (1985) de Mark L. Lester

Commando - Director's Cut
Avec Arnold Schwarzenegger, Rae Dawn Chong, Dan Hedaya, Vernon Wells, Alyssa Milano, James Olson, Bill Duke, Bill Paxton.

Probablement le pire film d'Arnold Schwarzenegger. Il est tellement mal fait qu'il ressemble à un téléfilm de seconde zone pour M6. Les séquences d'actions sont très mal faites. Il n'y a pas de point de vue dans la mise en scène: le metteur en scène à l'air de penser qu'il faut illustrer le scénario. Mark L. Lester est un tâcheron. C'est presque une série Z. Seules les tronches ahuries de Dan Hedaya et de Vernon Wells sont à sauver.
Le scénario est cousu de fils blancs, mâtiné d'invraisemblances; il n'y a pas un seul instant de plausible. Ce n'est même pas un nanar, car c'est un mauvais film, mais il n'est pas sympathique.

Trance (2013) de Danny Boyle

Trance

James McAvoy, Vincent Cassel, Rosario Dawson, Danny Sapani, Tuppence Middleton, Lee Nicholas Harris, Ben Cura.

Trop de musique, trop de grimaces, trop de retournements, trop de découpage. Trop de trop. Le scénario est pas dénué d'intérêt sur le papier, mais les circonvolutions et la non-corrélation avec tout élément de réalité rendent le film artificiel (ils se sont mis à trois pour ça). Le plausible n'est jamais atteint. Danny Boyle confirme encore une fois qu'il n'a pas de point de vue. Et pas d'élégance: le film en manque cruellement. Seule la musique originale (celle de Rick Smith, pas les horribles chansons qui gueulent) est à sauver de cette baudruche dont le clou est la plastique de Rosario Dawson, qui a un rôle "important" dans le film: sa plastique pubienne, bien que sympathique, ne sauve pas le film, qui reste un navet.