mercredi 26 février 2014

LA COLLINE A DES YEUX 2 (2007) DE MARTIN WEISZ

Avec Michael McMillian, Jessica Stroup, Jacob Vargas.

Cette suite est plus percutante et plus horrible. Normal pour un film d'horreur, signé par Wes Craven et son fils.
Le principe ici est de confronter des militaires (des Marines) revenant d'Afghanistan et de les faire massacrer par les tarés qui habitent les montagnes dans le Secteur 16.
Le film utilise habilement les décors, d'abord le désert et la montagne puis les sous terrains de la mine sous la montagne.
Les règles du film d'horreur sont utilisées pleinement (nous pourrions dire même sans invention): plutôt que de rester grouper, ils passent leur temps à se séparer. Et dans chaque groupe il y en a toujours un qui a peur et véhicule ce que le spectateur est censé ressentir.
Le groupe de Marines n'est pas mis à mal par les afghans (ou assimilés) pendant le prologue, mais il l'est par des autochtones dégénérés sur son propre territoire.
Le film contient une bonne dose de gore, d'horreur, de violence brutale. Le tout mis en forme très classiquement avec l'utilisation des décors, des noirs et ce qu'on ne voit pas (les séquences dans la mine) et les maquillages (les dégénérés sont des maquillés avec prothèses il semblerait, sans patine numérique), et descente aux Enfers pour affronter le Mal.
Et bien sûr la fin suggère que le mal n'est pas totalement éliminé (un des dégénérés a survécu) et une des survivantes a été violée (pour enfanter) et donc cela pourrait aussi être un point d'entrée pour un troisième épisode.
Donc au total un film d'horreur en bonne et due forme. Âmes sensibles s'abstenir.

MANIAC (2012) DE FRANCK KHALFOUN

Avec Elijah Wood, Nora Arnezeder, America Olivo.



Ce remake du Maniac de William Lustig est fait avec des partis pris qui le rendent intéressant. L'utilisation de la caméra subjective pour notre tueur en série. Le changement de décor: ici c'est Los Angeles. Ensuite il y a des moyens et des acteurs: très belle distribution féminine, acteurs très bons et incarnés. Le tout avec des doses régulières d'horreur insoutenable: des meurtres commis aux visions du tueur (son enfance et sa mère, ses délires avec les mannequins et ses victimes qui reviennent le hanter).
Après Henry Portrait of a Serial Killer, ce film est probablement la nouvelle référence de film sur un tueur en série, où ici nous sommes dans sa tête, où l'on perçoit ses délires et visions, et où l'on voit ce qu'il voit. Âmes sensibles s'abstenir.

LA COLLINE A DES YEUX (2006) DE ALEXANDRE AJA

Avec Aaron Stanford, Kathleen Quinlan, Vinessa Shaw, Emilie de Raven, Dan Byrd, Ted Levine, Tom Bower.



C'est l'histoire de dégénérés (victimes de radiations dans le Secteur 16, la zone désertique où les essais nucléaires atmosphériques ont été réalisés) qui kidnappent et mangent ceux qui ont l'erreur de se perdre chez eux (dans le désert) vivant sous terre (anciennes mines). Ils sont les victimes de ces essais nucléaires par les radiations et les déformations (maquillages et prothèses à gogo).
Les extérieurs sont superbes (ont été tournés au Maroc).
Ensuite tout n'est question que de savoir quand ils vont attaquer et combien vont survivre et comment ils vont y arriver. Le film arrive à faire sursauter, a surprendre.
Le film prend du temps pour familiariser le spectateur avec ses personnages. Puis la tension monte progressivement. Pour une débauche de violence, disons à partir de la crucifixion du grand-père sur son bucher (!).
C'est horrible, violent, mélangeant gore et tension progressive avec succès.

LE MAJORDOME (2013) DE LEE DANIELS

Avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Mariah, Jane Fonda, Cuba Gooding Jr., Terrence Howard, Lenny Kravitz, Alan Rickman, Liv Schreiber, Robin Williams.


Gros sujet pour ce film historique raconté du point de vue de la communauté afro-étatsunienne; depuis les champs de coton jusqu'à l'élection de Barak Obama. Pas très novateur dans sa manière de conter ou sur la forme. Mais intéressant à suivre par son sujet, par les évènements historiques racontés, par les petites scènes avec les présidents successifs.
Gros casting aussi, servi par une direction d'acteur. Tous bons et incarnés. Forrest Whitaker est impeccable, comme à chaque fois.
Le tout est un peu précieux et composé, mais l'émotion affleure par moment.

TAKEN 2 (2012) DE OLIVIER MEGATON

Avec Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen.



Le film reprend là où le premier se termine. Avec une inversion: c'est Liam Neeson qui est kidnappé. Pas pour longtemps bien sûr.
Le film reprend le filmage institué par la franchise Jason Bourne avec caméra à l'épaule, et le sur-découpage. Et ce brillamment. Le montage est sec et ne laisse aucun répit au spectateur: pas le temps de s'ennuyer. Il faut dire que le personnage est très fort et se sort de toute situation et retrouve facilement quelqu'un dans une ville qu'il ne connait pas (ou peu, mais certains vont surement dire qu'il l'a étudiée pour son travail de garde du corps, prétexte pour son déplacement à Istanbul). Trop fort. Et l'utilisation des décors fonctionne (beaucoup de belles vues d'Istanbul): ils sont exploités pour les poursuites (course à pied, voiture).
Dans son genre, c'est de la belle ouvrage.
Comme souvent dans ce genre de série B, les méchants sont assez caricaturaux.
Quel pourra être le sujet du troisième volet?

lundi 17 février 2014

TERMINATOR 3 LE SOULEVEMENT DES MACHINES (2003) DE JONATHAN MOSTOW

Avec Arnold Schwarzenegger, Kristanna Loken, Nick Stahl, Claire Danes.



Dans une période où le reboot de la franchise est en préparation, visionner ce volet qui clôt la trilogie est intéressant. Ce volet reprend, exploite réutilise les ingrédients des deux premiers volets. Mais il garde son charme propre, son style et sa propre patine. Qui commence par une direction d'acteur plus subtile que chez James Cameron. Ce volet bénéficie aussi du nec plus ultra des effets numériques au moment de sa création (2002). Mais au service de design à la fois modernes (Kristina Loken) ou assez kitsch et évoquant certains films de science-fiction des années 60 (les différents modèles de robots présentés, non humanoïdes ou volants).
Le film repose aussi sur le talent d'acteur de Nick Stahl et Claire Danes qui portent le film. Les deux robots ne sont pas en reste bien sûr, et leurs affrontements sont spectaculaires et constituent les clous de ce film, mais le reste de l'histoire tient grâce à eux.