samedi 30 janvier 2016

The Thing (1982) de John Carpenter

Avec Kurt Russell, T.K. Carter, Wilford Brimley, David Clennon, Keith David , Richard A. Dysart, Charles Hallahan, Richard Masur, Donald Moffat, Peter Maloney.

Le chef d’œuvre des chefs d’œuvre. La paranoïa. Le froid. La musique d'Ennio Morricone - qui ressemble à du John Carpenter pur jus -. La bête et les sculptures de Rob Bottin. La dramaturgie de série B voire série Z. Le beau travail de montage notamment sur les ellipses. Un film noir sur fond de neige. Le scénario ajusté et équilibré de Bill Lancaster (John Carpenter revient systématiquement sur la qualité du scénario de Bill Lancaster lors de ses interviews sur The Thing).
La force du film est son climat, l'atmosphère qu'il dégage. Revoir The Thing est un antidote à la diarrhée d'images de beaucoup de productions d'horreur (les found footages par exemple - évoqués ici à travers les images filmées par les Suédois... non, les Norvégiens -), ou de productions horribles (les films Marvel avec leur pornographie - on y montre tout, y compris tout ce qu'on peut montrer maintenant avec les images générées par ordinateur -).

jeudi 21 janvier 2016

Tokyo Fiancée (2014) de Stefan Liberski

Avec Pauline Etienne, Taichi Inoue, Julie Le Breton, Alice de Lencquesaing, Akimi Ota, Hiroki Kageyama, Tokio Yokoi, Hiromi Asai.

Un beau film, plastiquement réussi. Et où la voix off ne donne pas l'impression d'un déficit de mise en scène.
Une Belge née au Japon y vit en essayant de donner des cours de français. Le film présente la rencontre de cultures et des éléments de la vie de tous les jours de quelques Japonais rencontrés par notre héroïne. Elle donne des cours et son élève japonais devient son amoureux.
Le film possède son propre ton, mélange de plasticité, de décors, de personnages un peu mystérieux.
Le film se termine sur le tsunami et les évènements de Fukushima, images spectaculaires et très impressionnantes.
Une curiosité.

lundi 11 janvier 2016

Taken 3 (2014) de Olivier Megaton

Avec Liam Neeson, Forest Whitaker, Famke Janssen, Maggie Grace, Dougray Scott, Leland Orser, Don Harvey, Sam Spruell.

Ce troisième épisode est un peu longuet (1h49 pour un film creux). Son unique intérêt est le personnage de Forest Whitaker, qui dilue la sauce. Le typecasting fait encore des dégâts: Dougray Scott est forcément le méchant, dès son apparition; aucune surprise concernant son personnage. Consternant.
Cette franchise est devenue un film d'action lambda, pas déshonorant et de qualité, mais sans point de vue le discriminant et le rendant unique, voire intéressant. Un film pour après-midi pluvieux et personnes somnolentes.

Bodybuilder (2014) de Roschdy Zem

Avec  Vincent Rottiers, Yolin François Gauvin, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Dominique Reymond, Roschdy Zem, Caroline Gaume, Adel Bencherif, Xavier Beauvois.

Étonnant que ce film de Roschdy Zem. Tout y est: la précision documentaire (sur le monde des culturistes et leur hygiène de vie, leur alimentation, etc.), le mélodrame familial (la trajectoire du père et de ses fils, la relation avec Marina Foïs), le film social (le petit voleur délinquant qui s'endette), l'exotisme (le monde du culturisme). Servi par une histoire classique où plusieurs parcours en parallèle se rejoignent de temps en temps.
De la belle ouvrage.

Ant-Man (2015) de Peyton Reed

Avec  Paul Rudd, Evangeline Lilly, Corey Stoll, Michael Douglas, Bobby Cannavale, Michael Peña, T.I., Wood Harris.

Un film de super héros qui n'est pas trop ennuyeux. Un surprise que cette production Marvel: moins bête que la grosse artillerie usuelle.
De la bonne mécanique de précision, parfaite dans son genre. Mélangeant actions, aspiration d'un méchant à dominer le monde, intrigue familiale, effets comiques avec des seconds rôles indispensables. On peut être dubitatif lorsque l'on voit qu'il faut créditer quatre intervenants pour le scénario, pour arriver à ce résultat. Pourquoi pas. Joe Cornish et Edgard Wright étant sûrement garant du côté humoristique. Adam McKay est aussi crédité, auteur de quelques un des chefs d'oeuvre de Will Ferrell. Le film n'est pas déshonorant. Malgré sa ficelle scénaristique, avec un patron typique, le film recèle un beau travail: distribution, direction d'acteur, direction artistique phénoménale, et des personnages. Paul Rudd amène de l'humanité dans cet univers pas du tout humain, artificiel, fabriqué, caricatural, incroyable (dans le sens où l'on ne peut croire un seul instant à cette histoire) et bien ficelé (on se laisse prendre à la progression dramatique). La suite sera forcément moins intéressante, l'effet de surprise ne pouvant plus opérer.