dimanche 26 janvier 2014

PREDATORS (2010) DE NIMROD ATTAL



Avec Adrien Brody, Alice Braga, Topher Grace, Danny Trejo, Laurence Fishburne, Walton Goggins, Oleg Taktarov, Mahershalalhashbaz Ali.

Ce film essaie de relancer la franchise Predator. Le film reprend beaucoup d'éléments des deux films précédents. Jusqu'à la musique et jusqu'au Predator du premier film, ici prisonnier d'autres Predators (le film suggère qu'il existe deux castes de Predators). Le film de survie est encore actif ici, avec un groupe d'individus assemblés par les Predators pour les chasser.
Au total le film mélange jungle, morts violentes, survie, tribalisme. Adrien Brody fait le musclé de service et le héros, c’est-à-dire le personnage le moins bête.
La direction artistique est correcte et bien adaptée à la franchise. La direction d'acteur est faible, et même Adrien Body ne joue pas très bien.
Au total, sans être inventif, c'est une bonne série schématique, mais honnête.

Predator (1987) de John McTiernan



PredatorAvec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carrillo, Bill Duke, Jesse Ventura, Sonny Landham, Shane Black, Kevin Peter Hall, R.G. Armstrong, Richard Chaves.

Revoir un film d'action très typé des années 80 est intéressant. Mais ici, le film est un véhicule pour Arnold Schwarzenneger, ici au summum: ce film est son meilleur rôle, il y est très bon. Son chef d’œuvre, supérieur à sa franchise Terminator
Ce film d'action des années 80 n'est pas un film de série. Car le film débute ici comme la plupart des autres se terminent: par la séquence d'actions remplie d'explosions, de fusillades et morts. Film d'action inversé: ici la séquence climax que l'on trouve en général à la fin se trouve au début du film.Tournée par la seconde équipe. Extrêmement spectaculaire. Énorme et violente. Pas très finaude.
Mais le film n'est pas là. C’est la fin de l'exposition et le film peut débuter. Un chasseur invisible traque ces soldats dans une jungle très dense. Et cherche à les décimer un par un. Ils ne comprennent pas de suite ce qui se passe, bien que l'un d'eux se doute qu'il y a quelque chose. Mais ils finissent par comprendre.
L'enjeu du scénario est de faire affronter Dutch (Arnold Schwarzennegger) et ce chasseur. Pour cela le scénario doit tuer un à un tous les autres, tout en dévoilant petit à petit le chasseur. Le film et le scénario dosent: le chasseur n'est pas visible, mais nous avons sa vision subjective, ou alors uniquement par bribes (des bouts de son corps). Et finalement, alors qu'il ne reste plus que lui, Arnold Schwarzenegger finira par devoir affronter ce chasseur, ce prédateur de haut vol.
Oui le film commence là où les autres se terminent, pour devenir ensuite un film de survie, où le Predator les chasse un à un: un chauve, un moustachu, un binoclard et un avec les cheveux longs. Bien sûr le type casting aidant, nous devinons qu'ils vont mourir. Sauf Dutch, qui affrontera d'homme à bête le Predator.
À noter que le film contient des lignes de dialogues de référence dans le genre; pas subtiles, mais mémorables.
Les mouvements de caméra dans la jungle, combinés à la musique d'Alan Silvetri, mise en avant par un montage au service du mouvement; tout contribue à faire de cette série B le chef-d'oeuvre d'action triviale, film de survie post Rambo (aucune dimension sociale ici).

UNIVERSAL SOLDIER LE JOUR DU JUGEMENT (2012) DE JOHN HYAMS



Avec Jean-Claude Van Damme, Scott Adkins, Dolph Lundgren, Andrei Arlovski.

Quel phénomène que ce film d'horreur extrêmement violent qui aurait été tourné par Gaspard Noé ou Nicholas Winding Refn. Très peu de dialogue (heureusement vu les acteurs employés) pendant de longues séquences sur une musique planante, pour des séquences d'une violence inouïe. Ou alors peut-être que David Lynch a utilisé un pseudonyme pour signer ce film!
Très bonne utilisation du son et de la musique.
Étonnant donc que cette instance de la franchise Universal Soldiers (visiblement la dernière pour Jean-Claude Van Damme).
Le nouveau venu, Scott Adkins, possède le minimum de magnétisme et de charisme pour susciter l'intérêt. Dolph Lundgren est à la peine (toutes ses scènes sont mal jouées). Van Damme qui n'apparaît qu'au début et à la fin, semble dans un autre monde (joue-t-il ou est-il naturel?). Et Andréi Arlovski est vraiment impressionnant.
Cette série Z (sujet) est une série B (forme) teigneuse, violente, presque expérimentale (voir ces plans de la nature en Louisiane, le fleuve, on penserait presque à du Jeff Nichols!).
Un bijou expérimental dans son genre.

LA MAISON AUX ESPRITS (1994) DE BILLE AUGUST



Avec Meryl Streep, Glenn Close, Jeremy Irons, Wynona Ryder, Antonio Banderas, Vanessa Redgrave, Vincent Gallo.

Le réalisateur avait une ambition: mélanger la fresque familiale, la fresque historique, la fresque politique et sociale, des éléments de fantastique. Tout ceci servi par une distribution internationale et de haut vol sur le papier… Était-ce trop ambitieux? Sûrement.


Au total, Jeremy Irons parait bien monolithique et peu subtil (les seules variantes de son jeu sont dans la pression au niveau de sa mâchoire). Glenn Close s'en sort bien, de même que Wynona Ryder. Meryl Streep est professionnelle, mais paraît décalée.
Le film n'est même pas beau plastiquement (ni laid d'ailleurs).
Tout ceci se laisse suivre néanmoins, car bien rythmé et sans tant mort: pas le temps de digérer une séquence que la suivante à déjà commencée.
Il manque de la surprise.
Un film pour dimanche après-midi pluvieux (moment où l'on est prêt à accepter beaucoup de choses).

JOSEPHINE (2013) DE AGNES OBADIA




Avec Marilou Berry, Mehdi Nebbou, Bérengère Krief, Charlie Dupont, Amelle Chahbi.

Ne  connaissant pas le matériel initial (bande dessinée?), nous nous contenterons des perceptions que procure la vision de film.
Nous avons la une enfilade de poncifs du film de comédie romantique avec de légers évènements dramatiques.
Pas grand-chose d'original sous la main ici. Les acteurs sont corrects et font correctement leur travail même s'ils paraissent par moment peu légers dans leurs interprétations. Il y a quelques fioritures visuelles pour éveiller un peu l'attention.
Quel intérêt de sortir un film comme ça en salle de projection alors que c'est manifestement calibré pour la télévision ou le vidéogramme?
Le canevas dramatique se prêterait plus à une série télévisée où le personnage, lors de chaque épisode, rencontrerait un nouvel homme qu'elle essaierait d'apprivoiser, voire y ajouter des variantes bisexuelles.
Ce n'est pas déshonorant non plus, mais vite oublié. Cela manque de folie et de subversion.