Revoir Into The Night (finalement le titre français, par son énormité et son ridicule, rejoint le ton du film) c'est plonger dans les années 80. C'est Jeff Golblum, qui traine sa carcasse malgré lui dans cette histoire rocambolesque où son insomnie l'emmène vers Michelle Pfeiffer. La diaphane Michelle Pfeiffer, justement, traine derrière elle des terroristes, des policiers, des espions anglais, des tueurs professionnels, en donnant toujours l'impression qu'elle y est pour rien. Et ceux qui sont censés l'aider, lui veulent du mal aussi: son frère, son amant vieillard. Et sa copine, actrice, perpétue le mythe de la blonde...
Le film est très marqué par la musique rock électronique d'Ira Newborn. Ainsi que par les coupes de cheveux et les costumes, délicieusement rétro.
John Landis filme Los Angeles comme nul autre. C'est aussi son sens de la distribution. Et fondamentalement, c'est sont art du travail du film de genre, ici le film Noir, dans un monde tragi-comique dont il est le seul capable. Rajoutant du loufoque et de la mélancolie dans un genre, en le tordant, mais avec révérence. Innocent Blood (1992), Susan A Un Plan (2005) ou Le Loup Garou de Londres (1981) sont de cette veine-là. Ici ce sont les Iraniens, qui chaque fois qu'ils poursuivent nos personnages principaux, se bousculent, se cognent, se marchent dessus, et apportent un décalage, probablement réaliste, et qui constitue un gag récurrent. Ou alors ce sont les décors de studio que Jeff Golblum prend pour vrais. Ces petits décalages sont typiques de l'humour de John Landis. Le film s'essouffle un peu sur son dernier tiers et le rythme ralentit. Néanmoins le film reste une proposition de film Noir, décalé, mais dense et unique.
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