mercredi 3 avril 2019

Death Wish (2018) de Eli Roth

Bande-annonce Death WishAvec Bruce Willis, Vincent D'Onofrio, Elisabeth Shue, Camila Morrone, Dean Norris, Beau Knapp, Len Cariou, Kimberly Elise, Kirby Bliss Blanton, Andreas Apergis, Mike Epss, Ronnie Gene Blevins, Wendy Crewson, Jack Kesy, Ian Matthews, Alex Zelenka.

Film sur l'autodéfense où un chirurgien bascule progressivement dans la violence pour venger l'agression de sa femme et sa fille. C'est là où le scénario est intéressant, dans la progression du comportement de Bruce Willis. Il se fait agresser, mais se maîtrise, puis après l'agression de sa femme et sa fille, il fait confiance à la police, puis finalement décide d'acheter une arme. Puis à un moment il bascule et s'en sert, d’abord maladroitement, puis il y prend gout.
Le film relate des faits, sans réellement prendre parti. Mais il travaille quand même bien l'empathie du spectateur pour le personnage de Bruce Willis.
Le scénario est signé Joe Carnahan. Nous ne savons pas ce qu'il en reste. Peut-être la violence frontale. Mais le film est exempt des délires ou d'exubérances qu'il aurait apportés en termes de mise en scène. C'est donc un beau téléfilm, techniquement parfait, avec une belle lumière, avec une patine très lisse, très télévisuelle, mais aussi avec une forte dose de violence et de gore (toujours furtif), que l'on attend de la part de Eli Roth, et qui donne son sel au film, mais qui peut surprendre; cette mise en forme télévisuelle ne montrant habituellement  pas de violence frontale.


Ready Player One (2017) de Steven Spielberg

Bande-annonce Ready Player OneAvec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, Simon Pegg, Mark Rylance, T.J. Miller, Hannah  John-Kamen, Philip Zhao, Win Morisaki, Ralph Ineson, Susan Lynch, Clare Higgins, Laurence Spellman, Perdita Weeks.


Ready Player One est symptomatique de certaines grosses productions étasuniennes. De leurs qualités, et de leurs défauts.
Dans les qualités, il y a l'installation de l'univers, fouillé et dystopique ici, avec une multitude de détails qui le rendent crédible, sur les transports, dans les décors, dans les machines impliquées dans la relation entre les personnages. Il y a aussi le brio technique, incluant une bonne direction d'acteur. Ainsi que le travail sur l'image: une bonne partie du film est un dessin animé, et le reste est un mélange de dessins animés dans lequel sont intégrés des acteurs filmés.
Dans les défauts, il y a l'obligation d'avoir une histoire centrée sur la volonté de domination d'un méchant dans un univers où il y a une organisation totalitaire. Histoire qui une fois installée (protagonistes, la quête, ceux qui vont aider les héros, ceux qui vont embêter les gentils) devient vite ennuyeuse et sans intérêt. Le spectateur se consolant sur le brio technique du dessin animé. Ou alors avec les clins d'oeil ludiques vers les personnages de films (une multitude de personnages de films des années 80 et 90 apparaissent dans le dessin animé) ou de films cités (en l’occurrence, une longue séquence ludique à Shining de Stanley Kubrick). Mais la progression dramatique confine à l'ennui.
Après un début qui suscite l'intérêt, le film nous perd dans son histoire de méchant et de gentils. Il ne reste plus que le brio technique et les références à d'autres films qui pullulent dans les images.
Nous pouvons nous demander quel est l'apport de Steven Spielberg dans cette production. Surement les thématiques de la famille véhiculée par le héros. Mais finalement nous nous en moquons. C'est peut-être un peu moins stupide qu'une production Marvel...