vendredi 18 décembre 2015

Charlie Mortdecai (2014) de David Koepp

Avec Johnny Depp, Gwyneth Paltrow, Paul Bettany, Ewan McGregor, Olivia Munn, Michael Culkin, Ulrich Thomsen, Jeff Goldblum.

Excentrique comme une star (Johnny Depp) peut se le permettre. Foutraque et décalé comme une création des frères Farelly (pour tout ce qui est fluides corporels) sous la ceinture. Une purée qui mélange espions anglais et russes, collectionneurs d'art et faussaires. Sous la forme kitsch qui hésite entre le nanar et le film original: une enquête dans le milieu des arts par un Johnny Depp (Charlie Mortdecai) qui martyrise son homme à tous faire (Paul Bettany) obsédé sexuel et en béton, et qui est à la peine avec sa femme (Gwyneth Paltrow). Et aussi la police officielle représentée par Ewan McGregor, lui obsédé par Gwyneth.
Nous percevons qu'ils se sont tous bien amusés. Il y a de quoi.
On adhère pour son côté subversif, mal élevé. Même si on sent bien que l'esthétique des vignettes de bande dessinée laisse supposer que l'on peut se le permettre: ce n'est pas réel, c'est artificiel; c'est de la bande dessinée; laissons nous aller.
C'est donc presque un super héros; et bien nous préférons ce héros là, peut-être pas super, mais moins stupide qu'une production Marvel. Où alors, la stupidité est considérée comme un Art (nous retrouvons les frères Farelly).

Loin des Hommes (2014) de David Oelhoffen

Avec Viggo Mortensen, Reda Kateb, Vincent Martin, Nicolas Giraud, Yann Goven, Jean-Jerome Esposito.
Loin des hommesAlgérie Française et début du soulèvement décolonisateur. Un français né en Algérie fait le maître d'école pour les enfants d'éleveurs dans les montagnes. C'est Viggo Mortensen, solide, humain, droit. Reda Kateb est l'algérien en danger, car il a tué quelqu'un de sa famille et la famille du défunt veut se venger; c'est une histoire de coutume et il ne pourra y échapper: soit il meurt, soit il s'exile. Reda Kateb est solide et peu démonstratif.
La première qualité du film est le peu de dialogue. Ensuite les beaux décors de montagne et de désert dans lesquels nos deux personnages fuyards ou fuyants s'inscrivent de manière permanente. De beaux décors pour ces drames de l'amitié nouvelle ou ancienne, de la colonisation, de la décolonisation.
Un beau film fort. Plutôt académique dans sa forme, mais qui donne à réfléchir, car il ne prend pas partie et pause des questions: le maître d'école français est né ici et n'a donc pas de raison de fuir la révolte. Le comportement peu exemplaire des militaires français est évoqué. Mais l'on comprend ensuite que Viggo Mortensen est un ancien militaire.
Donc rien de manichéen dans ce film d'hommes. Les femmes, elles, sont peu présentes: ce sont soit des prostituées soit une tenancière de bordel.
Un film fort.

Bird people (2014) de Pascale Ferran

 Avec Josh Charles, Anaïs Demoustier, Roschdy Zem, Camélia Jordana, Akéla Sari, Anne Azoulay, Manuel Vallade, Hippolyte Girardot, Radha Mitchell.

Pascale Ferran signe un film siphonné auquel on ne s'attend pas. Ça commence comme un film de décroissance et anticapitaliste avec ce cadre d'entreprise étasunienne qui décide de tout arrêter dans l’hôtel perdu au sein de Roissy Charles De Gaulle où il se trouve en transit vers une destination lointaine pour son travail. Puis  c'est l’histoire d'une femme de ménage travaillant dans cet hôtel et ses conditions de travail. Et la, on sent poindre le film social sur l'exploitation des travailleurs. Film à message tendance politique à gauche. Puis ce pauvre Étasunien ne devient pas pathétique, mais intriguant quand on en connait plus sur sa relation avec sa femme (Radha Mitchell, petite apparition, mais très solide). Puis c'est l'histoire de la transformation en oiseau de la femme de ménage. D'ailleurs on se rappelle plus comment cela finit. Mais on peut être surpris de la résonance avec Birdman, sans aucune autre ressemblance stylistique ou autre si ce n'est que des humains se retrouvent oiseau ou volent comme des oiseaux.
Un curieux film totalement imprévisible, dubitatif sur son message, mais qui intrigue.

Le talentueux M. Ripley (1999) de Anthony Minghella

Avec Matt Damon, Jude Law, Philip Seymour Hoffman, Gwyneth Paltrow, Cate Blanchett, Jack Davenport, James Rebhorn, Philip Baker Hall.
C'est l'histoire compliquée du jeune Matt Damon qui tue son copain Jude Law dont il est admiratif, voire amoureux, et qui prend son identité. Il part donc dans une vie de mensonge ou la réalité régulièrement le rattrape et l'empêche d'aller où il le souhaite. Vie de luxe et de beaux voyages dans de beaux décors d'Italie. Tout cela est quelque peux artificiel. Nous sommes faiblement intéressés par ce petit monde.
Beaux décors, beaux costumes, magnifique distribution. Finalement nous finissons par avoir de l'empathie avec le pauvre Matt Damon et on souhaite qu'il s'en sorte; mais il se retrouve toujours contrarié et à devoir tuer quelqu'un pour pouvoir avancer dans l'histoire de sa vie. Ce qui est parfait pour une progression dramatique digne de ce nom.

Je préfère qu'on reste amis... (2004) de Eric Toledano et Olivier Nakache

Avec Gérard Depardieu, Jean-Paul Rouve, Tilly Mandelbrot, Lionel Abelanski, Annie Girardot, Yves Jacques, Elisabeth Vitali, Xavier de Guillebon, Valérie Benguigui, Cassandra Harrouche, François Berland, Laurent Olmedo.
Dans une distribution, avoir Gérard Depardieu, est la garantie d'un personnage juste, un peu mystérieux, plein de failles, pathétique, donc très riche.
Le reste de la distribution est de qualité et le film trouve sa richesse dans la non-résolution finale de l'histoire. Le typecasting touche déjà Jean-Paul Rouve, en pilote automatique à faire toujours le même personnage sur bien des films. Annie Girardot est la cerise sur le gâteau: très rare.
On ne voit pas arriver Intouchables avec ce film.
Un film sur la recherche du conjoint amoureux, à partir d'une actualisation contemporaine: les montages-séquences avec les séances de rencontres express ( speed datings) par moment hilarants. Et sans actualisation lorsque l'on considère les personnages de Gérard Depardieux et Jean-Paul Rouve, deux paumés rêveurs, personnages vus régulièrement dans la production cinématographique française.
Un film recommandable.

jeudi 17 décembre 2015

La famille Bélier (2014) de Eric Lartigau

 Avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens, Eric Elmosnino, Roxane Duran.

La famille Bélier est sympathique, efficace, mais très prévisible. Les thématiques ont surement trouvé des échos chez nos contemporains vu le succès du film. Mais l'on reste dubitatif, car le film n'est pas dans la finesse. Au total, il contient son lot d'humour efficace.
On comprend la démarche d'Eric Lartigau: le sujet est relativement inédit; les aléas (couples, relation parent enfant, relation frère soeur, amours adolescents) d'un couple de sourds et muets (paradoxalement interprété par de grands bavards de média - Karin Viard et François Damiens -) avec leur fille, qui elle n'est pas handicapée. Celui qui fait décalé, voire irréel, est le personnage interprété par Eric Elmosnino, le professeur de musique exégète de Michel Sardou.
Le choix d'acteurs extrêmement solides autour de Louane Emera se comprend: elle est le point faible du film; peu de charisme et de présence, et oubliable facilement. 
Le film manipule la corde sentimentale et la corde du trivial pour jouer adroitement avec le spectateur.

mercredi 16 décembre 2015

Inherent Vice (2014) de Paul Thomas Anderson

Avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson, Katherine Waterston, Reese Witherspoon, Benicio Del Toro, Jena Malone, Maya Rudolph, Martin Short, Eric Roberts.
Le film dure 2h30 et parait interminable. Encore une heure de trop. Le film est jubilatoire pendant la première heure, décalé, subversif, humoristique, intrigant, mais devient répétitif et ennuyeux, inexorablement, pendant les 90 minutes suivantes. C'est suffisant, nous avons compris le système.
Peut-être que Paul Thomas Anderson devrait apprendre l'humilité ou l'art de la concision. Ses acteurs sont formidables et on l'imagine bien jubiler devant son combo. Mais il pourrait se contenter de faire des vidéos personnelles. Mais de là à penser que le visage sous stupéfiant (simulé ou réel, nous nous en moquons) de Joaquim Phoenix pendant 2h30 d'affilé est intéressant, il ne faut pas exagérer, sans nier la performance certaine de l'acteur. Comme disait le soldat inconnu: si on ne sait pas raconter une histoire en 90 minutes, pourquoi le saurait on en 148 minutes?
On savait Paul Thomas Anderson fasciné par les années 70. Le film est un beau documentaire sur les effets des stupéfiants sur les individus. À recommander, pendant une heure, pour prévenir la toxicomanie, et la bêtise.
Sinon, magnifique distribution, en particulier féminine. Et aussi un travail d'orfèvre sur les costumes, les coiffures et les décors.

Spectre (2015) de Sam Mendes

Avec Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux, Ralph Fiennes, Monica Bellucci, Ben Whishaw, Naomie Harris, Dave Bautista, Andrew Scott.

Note pour les exploitants de salle de cinéma: votre image est laide, manque de point, manque de colorimétrie, de contraste, de profondeur des couleurs. Que l'on ne nous dise pas qu'il s'agit d'un choix artistique... Vous allez disparaitre, c'est l'effet du l'internet of thing et du numérique: bientôt on aura plus à supporter une projection pourrie comme beaucoup de salles de cinéma. Ce sera bien fait pour vous. Les diffuseurs grands publics sont de qualité supérieure à beaucoup de salles de cinéma.

Ceci étant écrit, ce genre de produit est vieux avant de naître.

Cette livraison est bavarde, molle (les séquences d'actions sont spectaculaires, mais pataudes), paresseuse et fade.
2h30 de film pour raconter une histoire où il ne se passe rien (quatre coscénaristes!). C'est long. Trop long. Il était possible de couper 60 minutes inutiles, en resserrant toutes les séquences. Tout est gros dans ce film.
En parlant de gros. Le costume de Daniel Craig est trop petit: il est boudiné et on a l'impression que ses boutons vont sauter (sa veste et son costume sont en kevlar et élasthanne; jamais un bouton déchiré).  Il a pris du poids et ils ont utilisé ses costumes précédents (par souci d'économie) ?
Monica Bellucci fait de la figuration. Parfaitement inutile. Cela fait pitié.
Côté éléments positifs: Léa Sédoux permet de donner la place à des filles normales, au physique banal sans charisme particulier. C'est bien, la franchise s'universalise. Et qui plus est, plutôt bonne interprète, elle s'en sort très bien, et ne meurt pas à la fin: la seule originalité du film, le love interest ne meurt pas et James Bond s'est trouvé une chérie (probablement tuée dans le prochain épisode). Son passage dans la franchise est plutôt au-dessus de la moyenne.
À quand Scarlett Johansson dans la franchise?
Autre élément positif: Christoph Waltz est très bon: sa faible présence à l'écran est remplacée par son interprétation, très intense.
Sinon, un peu d'humour avec des gadgets qui ne fonctionnent pas dans la voiture (effet Mission Impossible ?).
On comprend que les fabricants de cette franchise essaient de garder un certain chic, une certaine classe, pour ne pas concurrencer des franchises similaires, mais plus vulgaires et bas du cerveau (type Fast & Furious). D'où cette impression permanente d'assister à une publicité pour un parfum ou un produit de cosmétique.

vendredi 11 décembre 2015

Ghosts of Mars (2001) de John Carpenter

Avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham, Pam Grier, Clea DuVall, Richard Cetrone, Joanna Cassidy, Wanda De Jesus, Doug McGrath, Robert Carradine, Peter Jason, Rodney A. Grant, Rex Linn, Rosemary Forsyth.
 
Avec Ghost of Mars John Carpenter revient à de la bonne série B, avec une belle distribution et une direction artistique plutôt réussie. Côté distribution, une galerie d'habitués des séries B, des belles gueules.
Le film contient une petite dose d'humour noir (l'ouverture de la boîte de conserve à la machette).
Les séquences d'action restent molles, sans tonus, voire mal découpées et par moment manquant de lisibilité. Ce qui est regrettable. Est-ce un problème de montage? Ou un problème de réalisateur de seconde équipe?
L'univers et l'arrière-plan décrit, la vie et la société sur mars, matriarcale, sont intéressants et nous regrettons que ces éléments ne soient pas plus développés. Mais ils contribuent aux relations entre les personnages, féminins en particulier, entre Pam Grier, Natasha Henstridge et Clea DuVall).
Le méchant du film ne s'exprime que par cris ou grognements; cela est un peu ridicule et gâche le plaisir.
Natasha Henstridge est plutôt crédible et se révèle plutôt une actrice correcte.
La possession des corps est une thématique récurrente chez Carpenter: The Thing, Vampires, L'Antre de la Folie, par exemple. On peut se demander pourquoi il n'a jamais réalisé de film de zombies.
Bonne musique une nouvelle fois, signée John Carpenter.
Encore un film personnel: réalisation, co-écriture du scénario, montage, musique. Il est intéressant pour différentes raisons, mais lassant dès qu'il y a des séquences d'action.

L'homme Irrationel (2015) de Woody Allen

Avec Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey, Jamie Blackley, Meredith Hagner, Ben Rosenfield, Ben Rosenfield.

Un film que l'on comprend comme une préparation à la scène finale d'humour noir où Joaquin Phoenix, en essayant de tuer Emma Stone, échoue et par un incident imprévu, meurt.
Il meurt après s'être lancé dans une démarche de meurtre parfait, apprenti tueur, pour aider quelqu'un entendu au restaurant. Scène amusante, point d'orgue du film qui est construit pour arriver à cette scène finale.
En préambule à cette scène finale, digressions sur la philosophie, l'amour, le sexe. Rigolotes et rythmant bien le film, elles ne sont pas fondamentalement inintéressantes; mais le film est ailleurs.
Un joli exercice de style, un peu vain, un peu noir sur la vision des humains.

Les Aventures de Jack Burton dans Les Griffes du Mandarin (Big Trouble in Little China, 1986) de John Carpenter

Avec Kurt Russell, Kim Cattrall, Dennis Dun, James Hong, Victor Wong, Kate Burton, Donald Li, Peter Kwong, Carter Wong, James Pax, Suzee Pai, Jeff Imada.
Serait-ce le chef d’œuvre de John Carpenter? Carpenter n'est jamais plus intéressant que lorsqu'il travaille pour un studio, et qu'il n'est pas maître de tout à bord. Les Mémoires de L'Homme Invisible, Starman, The Thing, et donc Jack Burton. Les meilleurs Carpenter sont ceux où il travaille sous contrainte.
La musique, signée Carpenter, toujours dans son style à lui, avec des orchestrations Rock, est aussi une de ses meilleures.
Ici il y a un mélange d'antihéros (Kurt Russell parfait en gros bourrin qui manque de délicatesse), de film d'action d'inspiration asiatique, de grotesque, de film fantastique et de film de monstre, d'humour, dans un florilège de poncifs de série, avec un léger recul, jamais condescendant. Kurt Russell n'est pas le héros, mais l'antihéros: ce n'est pas lui qui sort les gens des situations, mais son acolyte asiatique. Antihéros, pas très futé, contrairement au Snake Plissken de Escape from New-York. D'ailleurs ici les acteurs jouant les Chinois, que l'on voit toujours dans les autres productions étatsuniennes, où ils jouent les Chinois, peut être un peu caricaturalement, semblent ici jubiler d'interpréter ces personnages, basés sur des légendes chinoises.

Un Homme Très Recherché (A Most Wanted Man, 2014) de Anton Corbijn

Avec Philip Seymour Hoffman, Rachel McAdams, Grigoriy Dobrygin, Willem Dafoe, Robin Wright, Homayoun Ershadi, Nina Hoss, Daniel Brühl, Franz Hartwig.
Le film d'espionnage, sans séquence d'action qui s'intéresse plus aux flics, qu'aux méchants traqués (des terroristes ici). Grosse distribution pour ce film en mineur, pas passionnant. Mais qui évite l'arsenal technologique usuel de ce genre de production. Et qui évite aussi les poursuites et autres fusillades et séquences à tôles froissées, clichés aussi de ce genre de production.
Sa qualité est le mystère que garde le personnage de Philip Seymour Hoffman, dont on ne comprend pas les motivations, et qui se fait doubler à la fin, alors que pendant tout le film il est montré comme ayant les bonnes intuitions. La fin est à ce titre peu crédible, sauf si c'est tiré d'une histoire vraie.

Le Talent de Mes Amis (2014) de Alex Lutz

Avec Alex Lutz, Tom Dingler, Bruno Sanches, Audrey Lamy, Anne Marivin, Sylvie Testud, Julia Piaton, Emmanuelle Michelet, Delphine Baril, Vincent Deniard.

Très bonne surprise que ce film sur les relations entre amis, entre conjoints et entre hommes et femmes. Le tout très juste, sans être trop appuyé.
Le film est plus subtil que ce que l'on aurait pu imaginer compte tenu de l'origine de ses auteurs. La distribution et la direction d'acteur sont très bonnes. Bruno Sanches est la révélation en tant qu'acteur. Il y a un travail d'écriture et un style, mélange d'humour doux amer, de tragédie et de désespoir, très loin de l'esthétique du sketch de télévision que l'on aurait pu craindre de la part des auteurs.
Alex Lutz vient de signer le film choral français de référence, qui enfonce toute la prétentieuse production de ces dix dernières années. Et ce avec un renouvellement au niveau de la distribution masculine, très bien supportée par la distribution féminine confiée elle à des actrices confirmées.
Du beau travail.

J'ai Tué Ma Mère (2009) de Xavier Dolan

Avec Xavier Dolan, Anne Dorval, Suzanne Clément, Elise Guilbault, François Arnaud,  Patricia Tulasne, Niels Schneider.

Le système Xavier Dolan fonctionne à fond: ses actrices, son personnage, ses préoccupations (la relation mère-fils), l'exotisme de la langue française canadienne, presque inaudible par moment.
La distribution est formidable et les acteurs parfaitement incarnés.
Tout ceci au service d'un drame, bien mené, déprimant, où la relation entre une mère et son film est un florilège de harcèlements et d'esclavage. Ce J'ai Tué Ma Mère est un prélude à Mommy; nous sommes curieux pour la suite, le système Dolan commençant à se répéter avec celui-ci.