Avec Matt Damon, Julia Stiles, David Strathairn, Scott Glenn, Paddy Considine, Edgar Ramírez, Albert Finney, Joan Allen, Tom Gallop, Corey Johnson, Daniel Brühl, Joey Ansah, Colin Stinton, Dan Fredenburgh, Lucy Liemann, Bryan Reents.
Ce troisième de franchise est maintenant cadencé par la volonté de Jason Bourne de savoir d'où il vient; il est toujours amnésique, mais joue avec ses anciens commanditaires qui se démènent pour le faire disparaître.
Les qualités du premier de franchise ont disparu. Place à l'action, à l'ultra-technologie et aux séquences de bravoure, avec toujours comme questionnement: comment va-t-il s'en sortir. Et petit à petit remonter vers ses anciens patrons, pourris bien sûr.
Il est possible de sauver du découpage hystérique des séquences d'action mais néanmoins très spectaculaires, la séquence jubilatoire à la gare de Londres ou la poursuite à Tangier, qui sont des mélanges d'actions à mains nues, avec une violence sèche de bon aloi, avec une exploitation de la géographie du lieu.
Franka Potente ayant disparu, les scénaristes embarquent Julia Stiles, et cela apporte un peu de respirations au scénario.
Cette trilogie se conclue sur une note ironique avec le rictus de Julia Stiles qui laisse penser que cela va continuer. Cette trilogie est de bonne tenue et très honorable.
Elle a d'ailleurs ringardisé la franchise James Bond et neutralisé la
franchise Fast & Furious. Montage au cordeau, intrigues multiples et
jubilatoires, actions spectaculaires, high-tech mesuré. Pas besoin ici
de pouliche siliconée, pas besoin de phallocratie. Ce qui est étonnant
est que Jason Bourne se sort de toutes les situations, ce qui est
invraisemblable, mais finalement nous y croyons et adorons cela. C'est la
force de cette franchise: c'est improbable, c'est invraisemblable, mais
c'est réaliste et les personnages autour de Jason Bourne ne sont pas
plus grands que nature. La distribution est d'ailleurs judicieuse.
Cette franchise est aussi la meilleure interprétation de Matt Damon: il n'a jamais été aussi bon.