vendredi 29 août 2014

Michael Kohlhaas (2013) de Arnaud des Pallières


Avec Mads Mikkelsen, Mélusine Mayance, Delphine Chuillot, David Kross, Bruno Ganz, Denis Lavant, Roxane Duran, Sergi López, Jacques Nolot.

Cette production franco-allemande est une curiosité. Déjà le parti pris d'éclairage les scènes est un choix fort: lumières naturelles en extérieur et lumières à la bougie pour les intérieurs. Le film est donc constitué de beaucoup de noirs, de contre-jours, d'ombres chinoises. Tout ceci produit un climat, jamais léger, et souvent tragique. Surtout que le temps, qui a l'air ralenti et jamais appuyé par un sur-découpage, est bien présent.
Ensuite les acteurs, tirés par le monolithique voire inexpressif Mads Mikkelsen. Au visage qui accroche bien la lumière, mais qui reste toujours mystérieux.
Et pour toujours évoquer ce mystère, et tenter de donner des explications, convoque le personnage de Denis Lavant, qui tombe comme un cheveux sur la soupe et ne parait pas intégré au film. A part le fait de donner un rôle, anecdotique, à Denis Lavant, on ne comprend pas bien l'utilité du personnage (un ecclésiastique).
Et finalement on comprends qu'il est content d'avoir trouvé réparation pour ses chevaux, mais pour sa femme par contre, il s'en moque.
Un film à voir pour ses choix (lumière, peu de musique, lenteur du découpage et donc du film
 

DALLAS BUYER’S CLUB (2013) de Jean-Marc Vallée

Avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto, Steve Zahn, Griffin Dunne, Denis O'Hare, Dallas Roberts.

Le film indépendant étatsunien de qualité. Performances d'acteur (Matthew  McConaugheyet Jared Leto en tête, consacrés par des Oscars, mérités), sujet sérieux et mélodramatique (SIDA, hétérosexualité, homosexualité), film historique et histoire vraie (basé sur des faits réels, au début de la découverte du virus du SIDA au Texas), documentaire (la découverte du virus, la découvertes des traitements, l'étude sociologique du milieu du rodéo). Malgré le tragique inéluctable des personnages, le film reste passionnant de bout en bout.

KICK-ASS 2 (2013) de Jeff Wadlow

Avec Aaron Taylor-Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Chloë Grace Moretz, Jim Carrey, John Leguizamo, Clark Duke, Morris Chestnut, Olga Kurkulina.
 
Kick Ass 2 c'est deux fois plus de monsieur (ou madame) tout le monde qui se prend pour un justicier, et c'est deux fois plus de méchants. La suite à donc suivi la route de la surenchère.
Et cette suite n'est pas au rabais. Elle n'a pas le charme du premier. Mais le film est sauvé par sa distribution (belle brochette d’acteurs), son délire, sa violence et sa subversion.
Si dans le premier film le méchant et les héros étaient un peu de pacotille, ici c'est une armée de méchants avec un chef qui  jouie de sa méchanceté. Du coté des héros, le personnage interprété par Jim Carrey est pour le moins ambigüe.
Au total un film brutal, violent et délirant.

jeudi 28 août 2014

LES PROFS (2013) de Pierre-François Martin-Laval

Avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Pierre-François Martin-Lava, Kev Adams, François Morel, Arnaud Ducret, Stéfi Celma.

Le postulat de départ n'est pas sans potentiel, potentiel comique, et c'est ce qu'a essayé de produire Pierre-François Martin-Laval. Une comédie, qui n'est pas exempt d'idée, mais dont la direction d'acteur ne sert pas le film. Tout est caricature et dans l'exagération, mais c'est le postulat du film, et il ne peut lui être reproché. Au total il y a des idées à sauver mais le film est poussif, les acteurs déclament leur texte et l'on ne sent pas d'incarnation. La distribution ne sauve pas le film.  Un film raté.

FAST & FURIOUS 6 de Justin Lin (2013)

Avec Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson, Michelle Rodriguez, Sung Kang, Tyrese Gibson, Jordana Brewster, Ludacris.

Curiosité que ce genre de produit. Il est construit sur une croyance. Croyance en des schémas, en des patrons éculés, mais toujours répétés et utilisés: la trahison, le groupe, menacer la famille proche pour faire bouger, la famille donc, le pouvoir de l'argent. Mais aussi croyance en des méchants et des schémas: il ou elle s'est retirée mais on vient le ou la chercher pour reprendre, tout ceci parce qu'un membre de la famille (le gang de Diesel) est en perdition.
Tous ces schémas déjà vus sont travaillés ici avec le cosmopolitisme ethnique requis pour attirer différents types de population. Il manque quand même un ou une gay et un ou une obèse. Et toutes les filles sont athlétiques.
Il s'agit donc d'un film irréel dont la gageure ou le seul moteur est de faire toujours plus dans le spectaculaire avec des ingrédients vroom vroom. C'est fast, mais pas forcément furious. Néanmoins le spectaculaire est assuré.
Le méchant est plutôt bon. Et dans ce déluge de poursuites, tôles froissées, fusillades et combats à main nues, les acteurs sont bien dirigés et y croient.
Curieusement, les retouches numériques font peintures numériques et n'essaient pas d'être réalistes, n'essaient pas d'avoir un rendu naturel.