
Le parti pris de mise en scène est le reportage, avec une caméra à l'épaule, des images d'actualité (réelles ou reconstituées) avec leur grain particulier, une caméra qui suit habilement l'évènement de l'intérieur.
Le scénario de Mark Boals arrive à ne pas être manichéen et montre des deux côtés des personnes bien, des lâches, des traitres, des racistes. Avec aussi néanmoins l'injustice dont semble frappés les noirs dans ce pays à la fin des années soixante. Le film montre aussi le travail difficile des policiers et de la Garde Nationale dans un contexte d'émeute où ils ne sont pas préparés.
Cela donne un film coup de poing, littéralement, extrêmement violent, avec ce qu'il faut de violence frontale et de violence suggérée, ce qui rend le film d'autant plus efficace dans l'horreur.
Il est intéressant de voir l'évolution des sujets que choisit Kathryn Bigelow avec le temps, depuis des films de genres à faible prégnance avec le réel, mais néanmoins pas dénués d'intérêts (Aux Frontières De L'Aube - 1987 -, Blue Steel - 1990 -, Point Break - 1991 -), pour évoluer depuis pour ses trois derniers films vers des sujets très liés au réel et à la reconstitution d'évènement historiques: Démineurs (The Hurt Locker, 2008), Zero Dark Thirty (2012) et donc ce Détroit (2017).
Nous attendons la suite avec impatience.
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