Film sur le cinéma: un vieux réalisateur essaie de réaliser son dernier film, son film-testament, dont il n'arrive pas à trouver la fin. Harvey Keitel, en mode d'interprétation nominale. Son actrice principale, une vieille star, Jane Fonda, méconnaissable, qui finit par lui avouer qu'elle ne veut pas tourner avec lui. Film sur la musique: Michael Caine est un vieux chef d'orchestre et compositeur à la fin de sa vie qui prend sa retraite brutalement.

Il s'agit d'un film pour Palme d'Or ou Prix du Jury ou Grand Prix à Cannes: nous y retrouvons les qualités ou défauts de The Lobster (2015, Yorgos Lanthimos) ou The Square (2017, Ruben Östlund) et autres de Michael Haneke: peu de lien avec une réalité contemporaine: il s'agit de riches, bourgeois ou pas, qui ont des états d’âme et des soucis sur leur vie ou leur fin de vie. Est-ce un sujet intéressant en cette période du vingt et unième siècle, oui s'il y a du drame, de la souffrance, mais cela est sans lien avec aucune des problématiques politiques, sociales ou sociétales actuelles.
Dans les qualités: le film contient des plans sublimes (formellement, Luca Bigazzi à la photographie), des mises en abime ou des dialogues savoureux et quelques belles séquences qui impriment l’œil.
Michael Caine et Harvey Keitel sont dans leurs interprétations standards. Harvey Keitel, éternel second rôle, toujours médiocre qui restera pour sa seule interprétation de qualité : le Bad Lieutenant (1992) d'Abel Ferrara. Nous nous demandons si ces personnages n'auraient pas nécessité de grandes stars, plutôt que des acteurs confirmés sans charismes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire