Ce genre de « pellicule » est une curiosité.
D’abord Walter Hill, « vieux » (71 ans) réalisateur qui a lancé le
film de pote (le buddy movie) avec 48 Heures (1982) mais aussi un certain
nombre de films attachants, souvent violents et nerveux, souvent sur des sujets
originaux et un peu décalés, presque toujours dans le film de genre, toujours
porté par des acteurs masculins (les femmes sont inexistantes ou vraiment
secondaires), ainsi qu’un talent certain pour la bande musicale. De la série B
de luxe en quelque sorte (au casting souvent de grosses stars : Eddie
Murphy, Arnold Schwartzenneger, Bruce Willis) . À noter aussi que Hill ne voit
pas très bien, certains disant même qu’il est aveugle. C’est donc avec une
curiosité que l’on visionne ce film. D’autant plus que voir Stallone dans
sa nouvelle veine (post Expendables)
est lui-même une curiosité (son physique hors norme, son visage buriné).
Et donc nous retrouvons ce qu’il y a d’habitude chez Walter
Hill : le buddy movie est bien présent (le duo Stallone et Sung
Kang) ; la violence, la série B (ici très schématique), le casting
(Stallone, Slater). Le film prenant en compte le vieillissement de Stallone,
l’élément féminin n’a pas une fonction amoureuse : c’est la fille du
personnage interprété par Stallone.
Au total dans les qualités du film ressortent : la
violence, inhérente et indispensable au genre (ici policier) ; les décors
(le film se déroule en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans) ; la musique
(blues électrique et lourd du plus bel effet) ; et aussi Stallone dont le
physique improbable hypnotise autant.
Dans les défauts : l’histoire très schématique bien que
remplie de petites surprises, et ce régulièrement, lasse et perd un peu de son
intérêt sur la durée ; la direction d’acteur est limite (le méchant est
très mauvais et joue très mal).
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