Avec George C. Scott, Karl Malden, Michael Bates, Edward Binns, Stephen Young, Lawrence Dobkin, John Doucette, Michael Strong, Karl Michael Vogler, Morgan Paull, Bill Hickman, John Barrie, Corey Loftin, Albert Dumortier, Frank Latimore, James Edwards, David Bauer, Pat Zurica, Richard Münch, Siegfried Rauch, Gerald Flood, Jack Gwillim, Peter Barkworth, Lionel Murton, David Healy, Sandy McPeak, Douglas Wilmer, Tim Considine, Abraxas Aaran, Clint Ritchie, Alan MacNaughtan.

La quintessence du film de guerre hollywoodien dans sa forme classique. Avec une dose de stylisation qui rend le film unique. Le personnage est effectivement intéressant, à la fois mystique, réactionnaire, mais finalement plutôt attachant grâce au scénario. Alors que le personnage n'est pas particulièrement recommandable.
Un contexte historique de la campagne américaine en Europe. Une interprétation de référence de Georges C. Scott. Une musique au diapason de Jerry Goldsmith. Nous ne saurions pas dire quel est le point de vue de Franklin J Schaffner sur le sujet. Nous pouvons peut-être trouver un petit peu exagérées les scènes dans le QG d'Hitler où un officier allemand parle de Patton.
Mais au total le film reste passionnant. Le film est aussi intéressant si l'on considère les reconstitutions historiques qu'il montre où l'on voit un certain nombre de figurants, du matériel, par exemple des avions allemands, des tanks et des canons, des figurants en grande quantité, dans des décors réels pour l'Afrique du Nord au début, l'Italie pendant la campagne de Sicile ou la France après le débarquement (qui ne sont pas loin des lieux de tournage: Maroc, Algérie, Espagne, Grèce, Italie, Royaume-Uni). Cet ensemble de décors et matériels réels donne une patine et un rendu que nous n'avons plus avec les images fabriquées numériquement de nos jours. Nous nous rendons compte du côté artificiel que peuvent avoir tous ces films fabriqués actuellement avec des images gonflées au numérique, qui cherchent le réalisme, mais qui ne finalement de représente que des choses en toc, en plastique. Le numérique conduit à des films en plastiques et des images en plastiques pour montrer (CGI porn).
Ici ce n'est pas le cas et cela donne une densité à l'image. Nous sentons ici, que Franklin J. Schaffner et son directeur de la photographie (Fred J. Koenekamp) ont recherché la beauté et l'ampleur du décor, toujours spectaculaire, la caméra prenant toujours sont temps pour les appréhender. Afin d'ancrer dans ces décors les soldats et les matériels, sans chercher le foisonnement des détails, que le numérique provoque et que fournissent les images fabriquées par ordinateur de nos jours. Il est probable que cela vient de la recherche de réalisme que font ces fabricants d’images numériques. Mais lorsque nous visionnons les travaux de Schaffner et Koenekamp, nous comprenons que c'est la stylisation consécutive à l'inscription des sujets dans des décors magnifiques qu'ils ont privilégiée. Le réalisme nous nous en moquons.
Sur l'interprétation, Georges C. Scott n'est pas loin de son
personnage de Dr. Folamour, mais en mieux maitrisé. Karl Malden, son
contrepoint dans le film, délivre une interprétation en sobriété et très
solide. Nous pouvons juste regretter l'absence de personnage féminin. Le film est vide sur ce sujet.
Le film débute brillamment avec un prologue exposition qui consiste en un discours de Patton devant la caméra (nous ne voyons jamais la foule à laquelle il s'adresse) et avec derrière lui un drapeau américain qui couvre l'ensemble de l'image. Très belle exposition (idée du scénariste Francis Ford Coppola).