vendredi 13 octobre 2017

Kingdom of Heaven (2005, Director's Cut) de Ridley Scott

Avec Orlando Bloom, Liam Neeson, David Thewlis, Eva Green, Marton Csokas, Brendan Gleeson, Ghassan Massoud, Jeremy Irons, Iain Glen, Alexander Siddig, Velibor Topic, Edward Norton, Jon Finch, Martin Hancock, Michael Sheen, Nathalie Cox, Eriq Ebouaney, Jouko Ahola, Philip Glenister, Bronson Webb, Lofti Yahya, Samira Draa, Ulrich Thomsen, Kevin McKidd, Michael Fitzgerald, Nikolaj Coster-Waldau, Tim Barlow, Mathew Rutherford.

Kingdom of HeavenLe chef-d’œuvre de Ridley Scott. Après Les Duellistes (1977) et Blade Runner (1982). Il était temps. Il n'y avait pas de réussite dans ses films historiques depuis Les Duellistes. Et ce malgré de multiples tentatives: Les Duellistes  (1977) donc, mais aussi 1492 Christophe Colomb (1992, film gore refoulé), Gladiator (2000, dont la seule empreinte mémorielle est d'avoir lancé Russell Crowe), Robin des Bois (2010, qui a permis de réévaluer positivement celui de Kevin Costner), jusqu'au récent Exodus : Gods and Kings (2014, massacré par Christian Bale).
Nous y retrouvons son talent de créateur d'univers. Ici au service d'un arrière-plan historique parfaitement romancé par William Monahan.
Cette version director's cut est par bien des aspects la version de référence et bien plus intéressante que le montage cinéma. Le prologue jusqu'à Messine est indispensable et donne un socle fondamental au scénario et aux drames qui arrivent. La sous-intrigue avec le fils de Sybille donne un éclairage nouveau sur son personnage. Bref, le montage cinéma est à fuir.
Le film est une parfaite romance, c'est-à-dire un roman de chevalerie. Romance dans la relation de Balian (Orlando Bloom) avec Sybille (Eva Green). Mais aussi romance dans sa relation à ses hommes, dans sa relation avec Saladin (Ghassan Massoud, personnage presque principal du film), dans sa relation avec le Roi de Jérusalem (très beau personnage d'Edward Norton), dans sa relation avec L'Hospitalier (David Thewlis). Il est probable qu'il contienne des approximations historiques. Mais Il reste néanmoins passionnant de bout en bout. Et ceci principalement grâce à ces romances et les thématiques qu'il aborde ou effleure, mais essentielles à la narration. Même si le film contient ce qu'il faut de séquences spectaculaires et de violences, le film n'est pas là, mais bien dans ses multiples personnages et sous intrigues.
Il s'agit donc d'un impressionnant et beau travail de scénario où chaque personnage secondaire existe, est caractérisé, et contribue au chemin initiatique d'Orlando Bloom. Dont le jeu rentré fait mouche, pour une fois. Le tout est emballé dans un ensemble de production values que Ridley Scott et son équipe maitrisent parfaitement où sciences et consciences cohabitent parfaitement.

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