Avec Bouli Lanners, Vincent Macaigne, Vanessa Paradis.

C'est l'histoire d'un type qui est maltraité par sa femme, son fils, son patron et celui qui lui a vendu un chien. Peut-être est-il traité comme un chien. Peut-être est-il un chien, un sous-humain. Et il finit pas devenir un chien. Le film mélange humour noir, film d'horreur, drame social, thriller psychologique, dans un emballage extrêmement soigné (photographie travaillée, décors misérables qui ancrent les personnages tout en donnant une tonalité lugubre, cadrages - le film est presque un bréviaire -, mouvements de caméra, musique - de style varié - très réfléchie et bien dosée). Le film est à la foi déroutant et comique. Tout en étant un exercice de style brillant. Mais avec quelques limites: nous ne sommes pas rentrés dans le film et passons notre temps à constater: belle utilisation de la musique, ou belle utilisation du silence, ou belle utilisation de la profondeur de champ, ou belle utilisation du panoramique, etc.
La distribution est correcte sans être inventive. L'interprétation est bonne. Mais Vincent Macaigne fait du Macaigne. C'est-à-dire qu'il est encore un hommage à lui-même. La bonne idée du film aurait été de lui donner le personnage de Bouli Lanners. Néanmoins ils sont tous très bien incarnés.
Le film reste quand même difficile à appréhender. Il a une très forte hystérésis, il faut reconnaitre, mais il en reste un peu dubitatif sur le message du réalisateur et les idées qui souhaite véhiculer. L'avantage de ce genre d'histoire c'est qu'elle laisse libre cours à l'interprétation et que plusieurs individus vont probablement chacun y voir ce qu'ils ont envie d'y voir. Mais ceci peut aussi être vu comme une qualité.
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