Un pré-western d'une modernité impressionnante, et un film historique à voir en V.O. Trappeurs, éclaireurs, chasseurs, Indiens méchants et indiens gentils, marins français, la compagnie des fourrures, plutôt méchante, camaraderies et amitiés, dans un microcosme sur un bateau qui remonte le Mississippi à sa source dans des territoires inconnus à l'époque.

Le film d'ailleurs traite assez bien les Indiens: ils ont une culture, ils ont une connaissance de la terre, ils craignent les maladies que leur apportent les blancs.
Malgré quelques articulations datant le film (voix off qui explique ce qu'il s'est passé pendant les ellipses), la richesse du scénario vient des différents personnages et de leur complémentarité dans l'aventure: un groupe avec chacun des fonctions bien précises au sein du groupe. A laquelle s'ajoutent des décors naturels et des paysages magnifiques. Il y a de multiples raisons d'aimer ce film.
La distribution fonctionne bien. En particulier Kirk Douglas, dont le duo avec Dewey Martin fonctionne bien. Arthur Hunnicut et Henri Letondal (Labadi) fournissent une caution d'authenticité et d'humour. Et ce qui est éclatant dans le film est sa manière de caractériser chacun des personnages par leurs comportements, leurs attitudes. The Big Sky nous montre comment le cinéma est un art behavioriste, un art du comportement.
Le film d'Aventure étalon.