
Un film indien sans séquence de danse et sans chanson, et qui ne dure que 103 minutes, est toujours bon à visionner.
Il s'agit d'un film policier où un tueur en série, au Rajasthan, pendant la fête des Lumières (Diwali), torture et viole des jeunes femmes. Il est poursuivi par la police, avec à sa tête une policière en chef,
Rani Mukerji, parfaite, qui dirige des hommes; le tout dans un contexte avec des messages forts et insistants sur la condition des femmes en Inde. Elle est d'ailleurs la moquerie de certains de ses collègues, voire de politiques.
Le scénario se distingue en nous montrant immédiatement qui est le tueur, et en plus le fait s'exprimer à la caméra (ce qui évite une voix off et donne une modernité certaine) sur ses états d'âme. Et aussi le fait infilter l'équipe policière qui enquête sur ses meurtres et le recherche. Ce qui permet au spectateur d'en savoir autant que le tueur et plus que la police. Suspenses et tensions sont ainsi parfaitement gérés.
Avec une difficulté que les liens entre les meurtres sont difficiles à établir.
Le film se permet des violences que nous ne voyons pas ailleurs: un
enfant est tué par le tueur, des techniques de torture pour faire
parler ou pour se venger, ou les effets des violences physiques ne sont pas du tout masquées.
À noter le nouveau venu qui interprète le tueur, Vishal Jethwa, est impressionnant avec sa gueule d'ange.
Au total, un bon film policier, qui brasse l'ensemble des poncifs du genre (indices, indics, poursuite à pieds, en voiture, relevés d'indices, pression politiques et hiérarchiques, légiste, etc.) tout en ayant sa propre originalité.