
Ces personnages, de petits bourgeois de province, sont interprétés pour certains de manière magistrale et avec beaucoup d'humour et d'originalité. C'est une des qualités du film de mélanger des éléments de suspense voir de fantastique avec une espèce de comique troupier, sur un canevas de film à suspense et de thriller ponctué de micros scènes comiques et décalées. Et ceci avec un certain brio pour donner un ensemble cohérent qui sert à se moquer de cette bourgeoisie: les principaux personnages sont le maire, le banquier, le policier, le docteur, le gendarme, le pharmacien, le boucher, etc.
Dans ces personnages dingues, nous pouvons citer Francis Blanche qui met tout son art pour camper un personnage complètement siphonné; Raymond Rouleur qui interprète le maire, génial dans sa manière de poser ses phrases - et les terminer: un vrai bijou -, et avec son sourire permanent de politique; Roger Legris, le pharmacien, est aussi impressionnant: il fait peur, en ne disant quasiment rien; Jean Poiret, génial en gendarme avec trouble obsessionnel du comportement (dont s'inspirera surement plus tard Louis de Funès); Jacques Dufilho est dans la lignée de ses interprétations: imprévisible.
Bref, le film est un festival d'acteurs et de dialogues, dont le liant est le flic Bourvil, lui aussi impressionnant par la qualité de son interprétation: il y croit de bout en bout.
Le film par ailleurs par son climat et par moment à la limite du fantastique.
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