
Dans le genre du film de jungle, nous demandons Tarzan.
Ce Tarzan-là n'est plus en Afrique, mais en Angleterre, et des histoires de géopolitiques et d'argent (des diamants) l'obligent à retourner dans la jungle.Le film utilise l'alibi historique et colonialiste pour sortir Tarzan de sa retraite (il ne nous est pas expliqué pourquoi il rechigne, mais c'est un prétexte scénaristique comme un autre).
Ce qui produit un film pas du tout linéaire et qui explique surement une partie de son échec commercial. Le film est cadencé par des séquences de l'histoire de Tarzan qui revient en Afrique, avec de multiples retours en arrière: son enfance dans la jungle, sa relation aux animaux, sa relation avec sa chérie (Margot Robbie, très bien). Mixées avec les séquences actuelles où il doit sauver sa chérie et déjouer des belligérants esclavagistes. Mais le film arrive à toujours relancer l’histoire en mixant ces passés, et la poursuite de sa chérie kidnappée par le méchant (Christoph Waltz, très bon, tout en retenue).
L'autre explication de l'échec commercial vient des éléments sombres brassés par le film: l'esclavage, le pillage. Il y a peu de personnages bons, généreux dans le film. Même Tarzan lui-même apparait plus animal qu'humain, et tue sauvagement.
Sur la distribution, tous les acteurs sont bons. Alexander Skarsgård est impressionnant par son physique et juste par son interprétation. Margot Robbie ne joue pas les faire valoir. Seul le personnage de Samuel Jackson semble un artifice scénaristique (élément comique et lien vers les USA of America).
Le film a l'élégance de ne durer que 1h40.
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