Le point de départ est très américain: dans un futur indéterminé aux USA of America, pendant une nuit est autorisé le meurtre, sans conséquence juridique. Cela a provoqué le développement de système de protection dans les maisons individuelles. Cela s'appelle la purge (voir le titre original). Donc une nuit où l'on peut commettre des meurtres sans conséquence, ou se protéger et se barricader chez soi.
Et donc le scénario confronte des gens barricadés avec des assaillants qui profitent de la purge pour tuer des sans-abris ou autres personnes qu'ils croisent. Il y a quelques sujets politiques derrière cette série B: que faire des laissés pour compte du rêve américain. Ou que faire de ceux qui ne jouent pas le jeu du rêve américain? Il est dit en postulat qu'il y a le plein emploi, et donc le sans-abri est probablement quelqu'un qui refuse le rêve américain, un marginal qui rejette le système? D'où le besoin de l'éliminer pendant la purge. Et concernant les armes, jugées nécessaires, en particulier pour la purge, pour tuer ou pour se défendre.
Ce postulat de départ et ces thématiques permettent de développer une bonne série B, film de siège dans un environnement confiné et souvent dans l'obscurité. Et donc film d'horreur et film de tension.
Cela fonctionne et n'évolue pas forcément vers des péripéties que l'on devine, mais la fin est devinée dès le début. Mais cela ne pénalise pas la progression.
Le film laisse un goût d'inachevé ou de manque de spectaculaire. La mise en scène est un peu plate et des articulations sont convenues (les deux enfants et leur rôle dans les évolutions du drame). Mais l'histoire est suffisamment forte pour que cela ne nuise pas à l'ensemble. Nous nous demandons ce qu'aurait fait John Carpenter avec ce matériel. Curieusement, James DeMonaco est le scénariste du remake d’Assaut (1976) de John Carpenter refait en 2005 par Jean-François Richet. Cet American Nightmare est de la même classe de scénario que Assaut.
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