Avec Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn, Joseph Gordon-Levitt, James Spader, Hal Holbrook, Tommy Lee Jones, John Hawkes.
Steven Spielberg et son scénariste (Tony Kushner) arrivent à rendre passionnante la grande histoire et la petite histoire.
La petite histoire personnelle d'Abraham Lincoln avec sa femme et ses fils. La petite histoire des tractations de l'équipe d'influenceurs pour convertir certains démocrates de voter pour l'amendement que souhaite faire passer Abraham Lincoln.
Le film a le mérite de montrer les petits évènements et petites tractations qui sont sous-jacents aux évènements majeurs: les discussions pour convertir les futurs votants, les tractations avec les républicains, dont Tommy Lee Jones, les tractations avec la délégation sudistes pour négocier la fin de la guerre.
La scène la plus forte est lorsqu’après le vote, Tommy Lee Jones rentre chez lui et où nous rendons compte que sa gouvernante noire est aussi sa compagne. Belle révélation qui donne une saveur au film, le montage insistant bien avant cette scène sur les états d'âme de la servante de la femme de Lincoln.
Sinon, Daniel Day Lewis est impressionnant, avec sa petite voix, ses petits mots et blagues.
Le scénario est fort, car il ne traite pas le personnage comme quelqu'un qui a une réflexion démentielle et une puissance intellectuelle phénoménale ni comme quelqu'un de terre à terre, vulgaire et prolétaire. Mais un mélange des deux, où la mise en scène essaie de montrer toutes les composantes du personnage. Le montage est d'ailleurs un peu trop insistant par moment.
La musique de John Williams est réussie, subtile lorsqu'il le faut, et pléonasmique lorsqu'il le faut.
Sally Field est le gros défaut du film. Son personnage est peu intéressant. Elle ressemble plus à la mère de Lincoln que sa femme. Son interprétation manque de subtilité. Et ses états d'âme n'apportent pas grand-chose à l'ensemble de l'intrigue.
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