lundi 19 août 2024

Kali (1h36, 2024) de Julien Seri

Avec  Sabrina Ouazani, Olivia Côte, Philippe Bas,  Thiago Fragoso, Mathieu Lardot, Thiago Thomé, Vini Cavalieri, Raquel Karro, Sophie Guedes,  Emílio de Mello.

Dans la production en série des films d'actions de classe Série B, celui-ci se distingue du tout-venant par son héroïne, c'est une femme, incarnée par conviction par Sabrina Ouazani, et un ensemble de décors exotiques (en Amérique du Sud). Le canevas dramatique est standard, avec trauma passé, faux amis qui trahissent et hiérarchie qui trahi, une motivation qui oblige notre héros ou héroïne à conduire ses actions de vengeance (comme d’habitude un proche du héros doit être en souffrance  ou mourir pour le motiver), et bien sûr notre héros, en l'occurrence héroïne ici est une maîtresse en armes et techniques de combats. Tout ceci étant un prétexte pour aligner des séquences d'actions, spectaculaires, plutôt bien découpées et très pétaradantes.

Concernant ses séquences d'action et plus généralement le film, nous sommes dans l'efficace et la simplicité. Pas de révolution ici. Le film va à l'essentiel, mais n'est pas bâclé. Il y a un sens du découpage et un sens des décors. L'histoire est très schématique et cousue de fil blanc. La direction d'acteur est à l'avenant : nous ne sommes pas dans la subtilité. Efficacité technique, histoire plus ou moins prévisible, mais ce qui reste en mémoire c'est Sabrina Ouazani, qui crève l'écran.  Une bonne instance du genre. Vu que nous sommes dans du flux vidéo pour internet, il est probable qu'il y aura une suite. Nous en serons.

Bande-annonce Kali

Marlowe (1h49, 2022) de Neil Jordan

Avec Liam Neeson, Diane Kruger, Jessica Lange,  Brenda Rawn, Alan Moloney, Stella Stocker, François Arnaud, Darrell D'Silva, Ian Hart, Kim DeLonghi, Stephan Wiks,  Tony Corvillo, Mitchell Mullen, Patrick Muldoon, Daniela Melchior, Roberto Peralta.

Malgré un gros travail sur les décors, malgré une distribution riche, malgré une histoire bien tordue et sinueuse dont nous perdons le fil régulièrement, malgré un magnifique travail de reconstitution (décors, costumes), le film ressemble à beau livre, mais nous ennuie à intervalle régulier, et fini par susciter le désintérêt. Pourtant le travail de Neil Jordan n'est pas à prouver. Pourtant le talent d'écriture de William Monahan est connu.

Liam Neeson à l'air d'y croire. Et cela change de ses séries B d'actions qu'il enchaîne. Diane Kruger est mal coiffée et mal habillée. Mais la sauce de prend pas. En tout cas le film a suscité plus d'ennui que d'intérêt. La multitude de personnages et d'intrigues perd le spectateur en cours de route. Le film reste un beau livre d'images. Le format film n'est-il pas trop étroit pour une telle histoire ; le format série aurait peut-être été plus adapté ?

Bande-annonce Marlowe

samedi 3 août 2024

Larguées (1h32, 2018) de Eloïse Lang

 Avec Miou-Miou, Camille Cottin, Camille Chamoux, Johan Heldenbergh, Thomas Scimeca, Olivia Côte, Youssef Hajdi, Gunther Love, Elliot Daurat.

Une mère et ses deux filles partent en voyage avec leur mère pour lui faire oublier une récente séparation. C'est un mini-film choral, où des personnalités différentes vous échanger, se chamailler et vivre des évènements ensemble, pour se détester et se retrouver. Canevas vu de multiple fois.

Des éléments de comédie sont en place au sein des malheurs des trois personnages. Cela fonctionne plutôt bien et une certaine empathie en découle. Ces trois femmes sont à leur manière perdues à ce moment-là de leur vie. Et ces vacances vont les aider bien sûr (c'est cousu de fil blanc dès le départ) pour faire le point et envisager des suites. Le film ne surprend pas, nous savons comment cela va se terminer depuis le début, mais les chemins que prend le film fonctionnent.

Du côté de la distribution Camille Cottin est telle qu'on l'imagine (et ligne avec ses interprétations récurrentes). Camille Chamoux a le personnage le plus difficile et elle s'en sort très bien. Miou-Miou est en pilotage automatique et est comme souvent le faire valoir des autres personnages, tout en étant indispensable au schéma dramatique du film. Le film est conventionnel dans son genre, tout en étant capable de maintenir l'intérêt sur la durée.

 Bande-annonce Larguées