Avec Robert De Niro, Christopher Walken, John Savage, John Cazale, Meryl Streep, George Dzundza.
Nous savons
que la subtilité n'est pas le fort de Michael Cimino. Il excelle par contre dans
la mise en scène de séquences collectives où de multiples personnages
interagissent, que ce soit dans un bar, que ce soit lors d'un bal, que ce soit
dans un décor de villes ou que ce soit dans un décor de montagne. La destinée de
ce groupe d'une même communauté avant, pendant, et après leurs passages au
Vietnam pour la célèbre guerre, est par certaines composantes passionnante.
Malgré le collectif, c'est l'interaction gré à gré, deux par deux qui intéresse
Michael Cimino, quelque soit le lien entre les personnages : ami, amie, copain,
bourreau, copain d'infortune, hiérarchie. Peux importe, mais dans la dimension
collective, c'est la destiné individuelle de chacun qui intéresse Michael
Cimino.
Le film commente et présente les effets de la guerre du Vietman sur cette communauté. Et à ce titre le film ne contient aucun héros. Comme souvent chez Michael Cimino, son personnage principal n'est pas particulièrement sympathique : Robert de Niro, dans un bon rôle, entre son amour plus ou moins caché de la femme de son ami, sa posture de tête brulée au Vietman qui a des effets collatéraux sur ses amis. Il y a aussi le personnage de Christopher Walken, une espèce de fantôme ; John Savage excelle dans un personnage à fleur de peau et aux multiples stigmates physiques et psychologiques. Et sans oublier Meryl Streep, George Dzundza ou John Cazale. La direction d'acteur est extrêmement efficace, sans être particulièrement subtile.
Michael Cimino réussit de multiples moments de bravoure, où il met en scène des séquences d'anthologie, y compris la séquence finale où ils et elles se mettent à chanter. C'est un film impressionnant, au premier sens du terme, c'est-à-dire qu'il cause une vive impression, dont nous gardons des images, et provoque des réactions. Une œuvre d'art en quelque sorte.
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