Avec Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonté, Yves Montand, Paul Crochet, Paul Amiot, Pierre Collet, François Perrier.
Le cinéma de Jean-Pierre Melville est une pure abstraction. Tout est abstrait dans ce film. Tout est faut pourrions nous dire. Les décors. Les gabardines que portent les personnages. La moustache d'Alain Delon. Les cauchemars d'Yves Montand. L'absence de personnage féminin. Mais tout cela fonctionne. Car l'histoire est racontée par le comportement des personnages. Aucun dialogue explicatif ici. Ce sont les actes des personnages qui racontent l'histoire. Ainsi que le montage bien sûr. Pour suivre l'intrigue il faut regarder ce que font les personnages. Rien n'est indiqué par anticipation, rien n'est téléphoné.
Le film intrigue dans sa première moitié car il y a plusieurs sous-histoires : Gian Maria Volonté qui est transporté en train par Bourvil, Alain Delon qui sort de prison, et Yves Montand qui finira par rejoindre les autres pour faire un braquage.
Des gangsters, arrêtés, qui sortent de prison, un ex-flic, un commissaire, un ministre, le casse d'une bijouterie et des personnages qui vont vers leur destin : ce sont les ingrédients de ce film Noir. Et Bourvil restera avec ses chats. Nous pouvons trouver que le personnage d'Alain Delon se fait trop facilement piéger par le faut receleur, alors qu'il était doué pour une vigileance permanente jusqu'à maintenant. Mais il fallait qu'ils aillent vers leur destin.
Le film possède un coté hypnotique, grace à cette abstraction mécanique. Mais au détour d'une fin de séquence, une petit ligne de dialogue, "mais c'est toi", remplie d'humanité et de douceur, que dit Bourvil à Yves Montand la dernière fois qu'il le voit, que nous retiendront.
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