
Film sur l'autodéfense où un chirurgien bascule progressivement dans la violence pour venger l'agression de sa femme et sa fille. C'est là où le scénario est intéressant, dans la progression du comportement de Bruce Willis. Il se fait agresser, mais se maîtrise, puis après l'agression de sa femme et sa fille, il fait confiance à la police, puis finalement décide d'acheter une arme. Puis à un moment il bascule et s'en sert, d’abord maladroitement, puis il y prend gout.
Le film relate des faits, sans réellement prendre parti. Mais il travaille quand même bien l'empathie du spectateur pour le personnage de Bruce Willis.
Le scénario est signé Joe Carnahan. Nous ne savons pas ce qu'il en reste. Peut-être la violence frontale. Mais le film est exempt des délires ou d'exubérances qu'il aurait apportés en termes de mise en scène. C'est donc un beau téléfilm, techniquement parfait, avec une belle lumière, avec une patine très lisse, très télévisuelle, mais aussi avec une forte dose de violence et de gore (toujours furtif), que l'on attend de la part de Eli Roth, et qui donne son sel au film, mais qui peut surprendre; cette mise en forme télévisuelle ne montrant habituellement pas de violence frontale.