Avec Sasha Andres, Carlo Brandt, Pierre-Félix Gravière, Catherine Mouchet, Éric Caravaca, Mireille Roussel, Jacques Spiesser, Geneviève Mnich, Dominique Valadié, Clotilde Mollet, Stanislas Stanic, Rodolphe Congé, Nathalie Besançon.
Voilà un film qui est extrêmement réfléchi: nous imaginons un gros travail intellectuel derrière ce film.
Le personnage principal est une intérimaire dont la vie est vide et qui ne sait pas exister sans les autres. Mais elle se révèle une psychopathe et criminelle. Elle s'invente une vie quand elle parle d'elle avec les autres. Elle essaie de sociabiliser et d'avoir des relations avec les autres. Sa bizarrerie fais qu'elle arrive à intéresser les autres. Et finalement cela marche, elle arrivera à monter dans la société qui l'emploi, jusqu'à obtenir un poste de direction.
Le film est très fouillé sur la forme : de la bande-son qui est extrêmement travaillée, subtile, lancinante, jusqu'à l'interprétation de Sasha Andres qui donne à son personnage le charisme d'un lama. Avec une multitude de plans inhabituels dans le cinéma: par exemple l’assassinat de Catherine Mouchet avec ses cris de douleurs dans une longue séquence, ou l'idée des deux policiers qui parlent en même temps, élément anachronique de burlesque que l'on pourrait trouver dans une comédie mais qui provoque un mélange de tons, bienvenue ici.
Nous sentons un gros travail qui pourrait correspondre à la rencontre de Michael Hanneke pour une forme de nihilisme et de Jean-Luc Godard pour certains éléments de forme et d'humour décalé.