mardi 16 septembre 2025

Apprentis Parents (Instant Family, 1h59, 2018) de Sean Anders

Avec Mark Wahlberg, Rose Byrne, Isabela Merced, Gustavo Escobar, Julianna Gamiz, Octavia Spencer, Tig Notaro, Tom Segura, Allyn Rachel, Britt Rentschler, Jody Thompson.

Il fut un temps où cette chose qui n'existe presque plus, la volonté de produire des films insignifiants, prévisibles, pour la famille, sur le sujet de la famille, mais réjouissants. Sean Anders et John Morris, expérimentés dans la comédie signent une petite réussite en terme de scénario. Et le film nous permet d'apprécier la toujours parfaite Rose Byrne. 

Le film a le mérite d'évoquer le sujet de l'adoption d'enfants dont la mère tente de les récupérer, qui n'est pas une situation facile, même si le scénario est sans surprise lors de sa conclusion et privilégie une "bonne" famille, de manière expéditive (mais l'enjeux dramatique n'est pas sur le personnage de la mère). Efficace donc, tout en ne masquant pas les sujets, mais ne les explorant pas complètement non plus.

poster du film Bande-annonce Apprentis parents 

dimanche 14 septembre 2025

iHostage (1h40, 2025) de Bobby Boermans

Avec Soufiane Moussouli, Admir Sehovic, Emmanuel Ohene Boafo, Fockeline Ouwerkerk, Roosmarijn van der Hoek, Robin Boissevain, Marcel Hensema, Loes Haverkort.

Un terroriste prend le contrôle d'une banque et demande une somme d'argent sinon il se fait exploser. Il prend en otage une personne. D'autres se cachent, mais restent coincés et ne doivent pas se signaler. Le film conte les négociations, la préparation de l'intervention, les échanges entre le terroriste et son otage, jusqu'au dénouement qui arrive de manière relativement imprévue.

L'arc dramatique est  bien fait, en alternant le point de vue du kidnappeur, de la police et du négociateur. Le point fort du scénario est qu'il est relativement neutre avec chacun des personnages : aucun n'est complètement bon ni mauvais, et le scénario n'est pas très explicatif sur les motivations et le pourquoi des personnages. Ce qui permet de privilégier de relatives surprises et ceci régulièrement au cours du suspense. Ceci, car le scénario arrive facilement à personnaliser chacun des personnages secondaires avec un peu d'empathie du spectateur pour chacun d'eux.

De Gaulle Et Le Chancelier (Ein Tag im September, 1h30, 2025) de Kai Wessel

Avec Jean-Yves Berteloot, Hélène Alexandridis, Vincent Lecuyer, Fabian Busch, Nora Turell, Nadja Sabersky, Pierre Lognay, Ronald Kukulies.

Le sujet est la rencontre de Charles De Gaulle et du Chancelier Konrad Adenauer en 1958, à l'invitation de De Gaulle, pour préparer la réconciliation franco-allemande. Cela s'est déroulé chez De Gaulle dans sa maison de Colombey les Deux Eglises. Il s'agissait d'une visite privée. Nous ne savons pas quels sont les faits historiques et les ajustements pour la dramaturgie du film. Mais nous savons qu'il a fallu aux deux hommes, tous les deux victimes des Nazis, une bonne dose d'anticipation et de vision pour imaginer cette réconciliation.

Le film est bien fait et imagine ce qui s'est passé dans la maison, en préparation de la rencontre, pendant la rencontre, et dans l'arrière cours, dans les cuisines des De Gaulle, ou à l'extérieur dans le village avec les journalises des deux pays. Il faut reconnaître que peindre des personnages comme cela qui ont une vision paraît anachronique dans le monde d'aujourd'hui où les hommes politiques possèdent une vision à très court terme... 

samedi 13 septembre 2025

Dans La Peau de Blanche Houellebecq (1h28, 2024) de Guillaume Nicloux

 Avec Michel Houellebecq, Blanche Gardin, Vincent Volkoff, Françoise Lebrun, Jean-Pascal Zadi, Gaspar Noé, Ronald Pierre, Jean-Louis Gautier, Apollinaire Godard, 

Guillaume Nicloux continue avec l'acteur Michel Houellebecq, après Thalasso (2019) et L'Enlèvement de Michel Houellebecq (2014). Après celui-ci où il est question d'un concours de sosie de Michel Houellebecq à la Guadeloupe, le plus intéressant reste l'enlèvement. L'histoire paraît ici plus travaillée.

Le film à l'avantage d'évoquer la Guadeloupe et sa situation à travers les personnages locaux. Et dispose d'une belle distribution autour de Blanche Gardin et Michel Houellebecq. Mais le film s'essouffle sur la durée. Peut-être que ce post-modernisme, ces mises en abîme, fonctionne moins en 2025. Nous y avons été moins réceptifs. L'hystérésis du film nous a paru faible : nous en retenons peu de choses, si ce n'est l'évocation de la Guadeloupe.

poster du film Bande-annonce Dans la peau de Blanche Houellebecq 

mardi 2 septembre 2025

Broken Rage (1h02, 2024) de Takeshi Kitano

Avec Takeshi Kitano, Tadanobu Asano, Nao Ōmori, Nakamura Shidō II, Hakuryu, Takashi Nishina, So Kaku, Gekidan Hitori, Masanori Hasegawa, Azusa Babazono.

Takeshi Kitano s'amuse avec ses obsessions. Ce film est constitué de trois parties. La première partie où nous suivons "Souris", un tueur au service de la mafia japonaise. Nous sommes  dans un univers familier avec Yakuzas, policiers et un tueur. Ensuite, un "spin off" avec un intertitre qui le signale, où Takeshi Kitano déroule la même histoire, mais dans un mode parodique. Puis une troisième partie très courte qui prend un autre style. Le premier segment est dans un mode dramatique. Le deuxième introduit du grotesque. Nous laissons au spectateur le soin de découvrir le troisième. Takeshi Kitano refait les mêmes scènes dans chacun des segments, avec une tonalité différente, mais aussi une temporalité différente.

Le système Kitano est bien là : des personnages qui marchent, la ville, le ridicule des Yakuzas avec leur code, une histoire racontée par le comportement des personnes. Les gags de Beat Takeshi ne sont pas fins il faut reconnaître. Nous aurions même aimé plus d'énormités et du grotesque comme sait le faire par moment Takeshi Kitano. Et il a l'élégance de conduire tout cela en soixante-deux minutes.