Avec James Coburn, James Mason,
Maximilian Schell, David Warner, Klaus Löwitsch, Vadim Glowna, Roger Fritz, Dieter Schidor, Burkhard Driest, Michael Nowka, Arthur Brauss, Senta Berger.
Les turpitudes existentielles de la
Wehmacht en Crimée pendant la débâcle de l'armée allemande: affrontement entre classes,
bêtises et horreurs de la guerre, amitiés sont au programme de ce
chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Étonnant que ce film où Sam Peckinpah
est a priori loin de son univers (le Mexique et tout ce qui tourne
autour du Rio Grande). Film tourné avec peu de moyens pour les
scènes de batailles, mais où l'art de montage est exploité
pleinement pour démultiplier les choses et aboutir à quelque chose de spectaculaire et d'horrible.
Bien sûr, comme à son habitude,
Sam Peckinpah ne fait jamais dans la finesse. Mais le film est diablement
efficace sur les horreurs de la guerre (le camion qui roule sur un
cadavre que l'on a même plus de temps d'enlever du chemin, la
séquence de l’hôpital avec les amputés, l'exécution à l'arme
blanche du jeune garde par la soldate russe), son absurdité (le
soldat enfant russe, le mutilé de guerre qui n'a plus de bras et qui
fait le salut nazi avec sa jambe), la bêtise (ne faire aucun
prisonnier et tuer l'enfant qu'ils ont ramené, l'officier prussien qui se croit supérieur à ses soldats).
Les scènes de vie des soldats dans leur baraquement sous-terrain sont riches et bien écrites et complètent les scènes entre l'officier et les soldats du rang. Les scènes au quartier général entre James Mason et David Warner, même si peu réalistes, fonctionnent parfaitement et sont parfaites dans la narration. L'affrontement verbal entre James
Coburn et Maximilian Schell est passionnant et probablement peu réaliste aussi, mais jubilatoire. Le scénario et la narration sont un condensé et les trois scénaristes ont produit un beau travail sur l'inutilité de la guerre et la violence.
Maximilian Schell arrive à presque
nous faire prendre en pitié son personnage d'aristocrate prussien p eu intelligent,
venu sur le front russe pour avoir la Croix de Fer, mais qui se
révèle lâche et incompétent, ce qui permet à Sam Peckinpah de terminer son film un une crise de rire, désespéré et ironique.
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