Creed - L'héritage de Rocky Balboa (2015) de Ryan Coogler

Avec  Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson, Phylicia Rashad, Wood Harris, Tony Bellew, Ritchie Coster, Graham McTavish.

Le mélodrame hollywoodien en a encore sous la semelle. Entre les productions à superhéros (Marvel, DC Comics, Proctolor), les films de science-fiction (les franchises Star Wars, les films à suspense technologiques (les Fast & Furious, les Mission: Impossible), retrouver un bon vieux mélodrame sportif avec tous les poncifs du genre fait du bien. Le biopic à l'envers en quelque sorte. Ici Apollo Creed, et Rocky Balboa, cette mythologie a traversé plusieurs décennies, en épousant leurs époques. Une franchise, oui, dans le mélodrame sportif, qui peu ou proue est associé à ses époques. Que dire de ce Creed et de son ancrage dans le monde actuel? Laissons les universitaires répondre. Les objets connectés sont à peine évoqués. Le nuage informatique l'est. Les musiques electro et R&B, tendance Philadelphie sont évoquées. Et l'on apprécie que plutôt que de sortir l'arsenal de la technologie dernier cri avec écrans et objets connectés (qui seront ridicules dans dix années à la nouvelle vision du film), il soit ici évoqué la course après un poulet pour l'attraper le plus vite possible. Ou alors des êtres humains, avec leur petite vie, leurs plus ou moins grandes faiblesses. Tout en restant très étatsunien (il faut croire en toi, tu te bats contre toi). De même, pas d'allusion à des minorités (sexuelles par exemple) et à leur revendication.
Ici les combats de boxe rythment la fiction (ailleurs ce sont les fusillades, ou alors les poursuites - en automobiles, véhicule volant voire engin spatial -): spectaculaires (merci les bruitages), chacun filmé et monté différemment tout en restant lisible.
Là où le film s'en sort bien est aussi en évitant la carte de la nostalgie à tout crin, bien que présente.