Avec Ryan Gosling, Harrison Ford, Jared Leto, Ana de Armas, Sylvia Hoeks, Robin Wright, Dave Bautista, Mackenzie Davis, Carla Juri, Lennie James, David Dastmalchian, Wood Harris, Hiam Abbass, Edward James Olmos, Mark Arnold, Tomas Lemarquis, Barkhad Abdi, Krista Kosonen.
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Ce
2049 est la suite directe du film de Ridley Scott, un nombre certain d'années après. Avec Ryan Gosling en chasseur de Réplicants, tout comme l'était Deckard dans le premier film. Ryan Gosling qui est très bon et qui arrive à être expressif avec ses yeux et fait passer différentes émotions: très belle performance, émouvante.
Le film reprend tous les gimmicks du film de Ridley Scott.
Les décors sont à la fois très beaux, horribles, impressionnants, qu'ils soient d'intérieur ou d'extérieur. Le film est visuellement superbe.
Le film est aussi très culotté. Faire un film aussi lent, aussi mou, au regard des films actuels, c'est très disruptif. Le film est encore plus lent que le film de Ridley Scott, qui était déjà plutôt mou. Ici le film prend son temps, étire les séquences, peut être un peu trop. Le film dure 2h40, et peut paraitre par moment longuet, mais c'est justement sa qualité: prendre de la densité sur la durée, au fur et à mesure de la progression de la narration et des découvertes de Ryan Gosling.
La direction d'acteur est subtile, avec même Dave Bautista, qui se révèle bon acteur, dans une scène courte, mais marquante (et aussi dans le court métrage de Luke Scott présent en bonus dans le Blu Ray).
Concernant les personnages, la déception est celui de Jared Leto, qui est en quelque sorte le descendant de Tyrell, dont les séquences ennuient ou au mieux sont insignifiantes. Ce personnage pourrait très bien être retiré de l'histoire. Cela vient peut-être de l'interprétation de Jared Leto, faiblement subtile, à l'opposé de celle de Joe Turkel en Eldon Tyrell.
Autre élément de déception: la musique, qui si par moment, grâce à la reprise de mélodie fétiches du premier film, fonctionne, reste au total assez bruyante et peu agréable. Ce n'est pas une musique symphonique, c'est déjà cela. Mais elle marque peu les esprits.
L'ensemble des personnages féminins constitue par contre la bonne surprise du film: de la femme de main de Wallace, de Robin Wright à la prostituée ou la femme virtuelle de Ryan Gosling, délicieuse Ana de Armas, l'ensemble de ces personnages marquent le film et lui donnent une substance qu'il n'y avait pas dans le film de Ridley Scott.
Nous sentons aussi que le côté étouffant du film de Ridley Scott n'a pas été retenu: ici les choses sont plus amples (la séquence dans la décharge à ciel ouvert, l'élevage de larves d'insectes en ouverture, Las Vegas), moins denses, et donnent au film sa propre patine.
Bref, au total, ce n'est pas une grosse déception, au contraire, car cette variation des thèmes du film de Ridley Scott se révèle passionnante au fur et à mesure de sa vision.
Vivement la suite.