samedi 27 juillet 2019

Rio Lobo (1970) de Howard Hawks

Avec John Wayne, Jorge Rivero, Jennifer O'Neill, Jack Elam, Christopher Mitchum, Victor French, David Huddleston, Bill Williams, Sherry Lansing, Hank Worden, Jim Davis, Mike Henry, Robert Donner, Susana Dosamantes.

Nous comprenons qu'ici Howard Hawks a voulu développer certains éléments du patron de scénario déjà à l'œuvre pour ses Rio Bravo (1959) et El Dorado (1966). En particulier il a souhaité développer et montrer comment est née la relation entre John Wayne et un acteur plus jeune, ici en l'occurrence celui qui interprète Frenchy (Jorge Rivero) et qui était interprété par Colorado (Ricky Nelson) dans Rio Bravo et par Mississippi (James Caan) dans El Dorado.
Autre variante par rapport aux deux premiers films: le temps passé dans la prison qui est au cœur des deux premiers, mais qui ici dure très peu de temps. il s'agit d'une variante beaucoup moins en chambre que El Eldorado et Rio Bravo.
Rio LoboLe film ici aussi se distingue par sa distribution féminine plus étoffée avec Sherry Lansing, Susana Dosamantes et Jennifer O'Neill dans des rôles d'importances différentes, mais clés pour la progression dramatique. Par ailleurs la romance du love interest (Jennifer O'Neill) est avec Frenchy et pas du tout avec John Wayne. Il est évident que cela aurait été ridicule avec le vieillard John Wayne.
Autre élément réussi de cette variante est le personnage comique (Stumpy/Walter Brennan dans dans Rio Bravo, Bull/Arthur Hunnicutt dans El Dorado) ici tenu par Jack Elam qui compose un personnage en couleur et plutôt sympathique par la folie qu'il exprime.
Cette version du film introduit une variante par rapport à la séquence de prologue qui est l'attaque du train par les sudistes, qui mène ensuite à la connaissance du personnage de John Wayne avec Frenchy. Longue séquence plutôt spectaculaire qui permet d'amorcer le film. Et d'ailleurs ce sera la seule séquence d'action du film. Le film au total est plutôt un film de comédie plutôt relâché et avec assez peu de violence. Et surtout assez peu de drame. Cela vient surtout de l'absence du personnage qui sombre dans l'alcool présent dans les deux précédents films (c'est-à-dire Robert Mitchum et Dean Martin). Ici ce personnage n'existe plus. Ce qui fait passer ce troisième film de la catégorie des comédies et pas des drames. Ce qui peut faire penser que le film est plus léger. Néanmoins nous restons toujours hallucinés par cette dernière image où nous voyons John Wayne blessé, boîter, marchant en s'appuyant sur Sherry Lansing le visage balafré. Dernière image du dernier film de Howard Hawks.
Sur la forme,  le cadrage ici est pensé pour la télévision similairement à El Dorado. Mais aussi l'influence du western spaghetti avec les éléments d'humour ou de violence.

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