Doug Liman reste un metteur en scène intéressant. Ses films possèdent toujours des caractéristiques qui les rendent mémorables (par exemples, La Mémoire Dans La Peau -2002- la meilleure performance de Matt Damon, Mr. & Mrs. Smith, -2005- grande comédie d'action, ou deux bons Tom Cruise: Edge Of Tomorow -2014-, puis Barry Seal -2017-).


La construction dramatique articule des hauts et des bas: découvrir où le sniper ennemi se trouve, essayer de contacter sa base, gérer sa blessure, gérer la soif (il n'a pas d'eau ni de vivre). La progression dramatique amène les deux ennemis à communiquer, ce qui permet d'introduire de la torture psychologique. Bref le film va au fond de sa logique, avec un final finalement pas si étonnant que cela, qui explique aussi l’insuccès du film. Le soldat américain est malmené et l'armée américaine n'y est pas montrée victorieuse.
Les décors sont simples: un mur, le désert, un tas de détritus et de tôles froissées, le vent et le sable. Puis ensuite la performance de l'acteur principal. Qui fait un gros travail et qui porte tout le film. La caméra de Doug Liman est à la fois sur les plans d'ensemble, les plans de vues suggestives du sniper irakien, et de très gros plans de notre soldat, seul, torturé et qui essaie de survivre.
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