Avec
Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel, David
Morse.
Première
difficulté avec ce film: Brad Pitt, coiffé et maquillé et habillé
comme dans True
Romance
(1993) de Tony Scott… il est très difficile de croire un seul
instant à son personnage. Par ailleurs, il est tout aussi crédible
dans son rôle de père de famille que si Steven Seagal jouait par
exemple Hamlet. Donc la première difficulté est la crédibilité du
personnage interprété par Brad Pitt. Pas aidé par sa femme qui
passe son temps à geindre; et on comprend que les scénaristes ont
voulu établir une volonté forte du personnage de revenir et
retrouver sa femme, dans ce monde apocalyptique. Mettons donc de côté
ces éléments ridicules et ennuyeux: pas la peine de trouver une
motivation basée sur la famille.
Deuxième
difficulté, ce genre de film, ici avec un budget important (190M$)
une superproduction spectaculaire, est à l’opposé du genre
(ce n’est peut être pas le premier j’en conviens): les films de
morts-vivants ne sont plus série Z voire B mais des grosses
productions grand public. Avec une mise de côté de l’horreur
graphique, ici suggérée, et la violence, souvent hors champ.
Troisième
difficulté: la crédibilité, même si l’on sait que tout ceci est
invraisemblable, Brad Pitt réchappe d’un accident de voiture (trop
forts les airbags!) et excusez du peux, du crash d’un avion, en
plus juste à côté de là où il allait: pratique! Tout ceci est
ridicule.
Le
film s’en sort mieux dans le spectaculaire: la séquence à
Jérusalem est efficace.
Marc
Forster sans sort mieux dans les séquences de tension, sans trop de
bruits et de fureur, quand les personnages ne doivent pas faire de
bruit, quand les personnages doivent aller d’un point A à un point
B, en passant dans un couloir, avec la lumière qui clignote et avec
une bande-son sans musique. Il s’en sort mieux et la mise en scène
prend le pas: le découpage et la mise en scène sont efficaces.
Au
total le film manque cruellement de cohérence, donc de point de vue.
Il a une faible hystérésis: seules quelques secondes sont
mémorables. Le reste est vite oublié.
Quelque
part ce film à le mérite de revaloriser la franchise Resident
Evil, plus inventive et rigolote.
Curiosité:
quel sera le sujet de la suite, maintenant qu’ils ont trouvé
comment maîtriser les morts-vivants.
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