jeudi 9 octobre 2014

World War Z (2013) de Marc Forster

Avec Brad Pitt, Mireille Enos, Elyes Gabel, David Morse.

Première difficulté avec ce film: Brad Pitt, coiffé et maquillé et habillé comme dans True Romance (1993) de Tony Scott… il est très difficile de croire un seul instant à son personnage. Par ailleurs, il est tout aussi crédible dans son rôle de père de famille que si Steven Seagal jouait par exemple Hamlet. Donc la première difficulté est la crédibilité du personnage interprété par Brad Pitt. Pas aidé par sa femme qui passe son temps à geindre; et on comprend que les scénaristes ont voulu établir une volonté forte du personnage de revenir et retrouver sa femme, dans ce monde apocalyptique. Mettons donc de côté ces éléments ridicules et ennuyeux: pas la peine de trouver une motivation basée sur la famille.
Deuxième difficulté, ce genre de film, ici avec un budget important (190M$) une superproduction spectaculaire, est à  l’opposé du genre (ce n’est peut être pas le premier j’en conviens): les films de morts-vivants ne sont plus série Z voire B mais des grosses productions grand public. Avec une mise de côté de l’horreur graphique, ici suggérée, et la violence, souvent hors champ.
Troisième difficulté: la crédibilité, même si l’on sait que tout ceci est invraisemblable, Brad Pitt réchappe d’un accident de voiture (trop forts les airbags!) et excusez du peux, du crash d’un avion, en plus juste à côté de là où il allait: pratique! Tout ceci est ridicule.
Le film s’en sort mieux dans le spectaculaire: la séquence à Jérusalem est efficace.
Marc Forster sans sort mieux dans les séquences de tension, sans trop de bruits et de fureur, quand les personnages ne doivent pas faire de bruit, quand les personnages doivent aller d’un point A à un point B, en passant dans un couloir, avec la lumière qui clignote et avec une bande-son sans musique. Il s’en sort mieux et la mise en scène prend le pas: le découpage et la mise en scène sont efficaces.
Au total le film manque cruellement de cohérence, donc de point de vue. Il a une faible hystérésis: seules quelques secondes sont mémorables. Le reste est vite oublié.
Quelque part ce film à le mérite de revaloriser la franchise Resident Evil, plus inventive et rigolote.
Curiosité: quel sera le sujet de la suite, maintenant qu’ils ont trouvé comment maîtriser les morts-vivants.

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