Carax
compose une œuvre où il parle de sa perception du monde, de ce
qu'il aime ou n'aime pas, de ses interrogations. Le film n'est jamais
dans le frontal, et c'est là une de ses forces. Le film oscille
entre le grotesque et le sublime. Tout ceci est très écrit et
pensé. Et maîtrisé. Le film contient de multiples niveaux de
lecture. C'est assez dur d'en parler à quelqu'un: il n'est pas
possible de dire "c'est l'histoire de"... Carax traite ou
plutôt effleure de multiples thématiques: la soif d'expérience, la
recherche de la beauté, la critique du virtuel, la critique de
l'argent (et du capitalisme), la condition des femmes, qui sont à
hystérésis immédiate. Carax parle de ses inquiétudes, de sa
vision du monde. Et il y a de belles images de Paris : le film
est aussi un hymne à Paris.
Du
côté de la distribution, c'est là aussi un festival : Denis
Lavant, qui ne surprend pas, mais qui impressionne, Edit Scob au
visage magnifiquement cinématographique, jusqu'à Kylie Minogue.
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