
Avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Michael Wittenborn, Thomas Loibl, Trystan Pütter, Hadewych Minis, Lucy Russell, Ingrid Bisu.
Toni Erdmann, malgré ses 2h45 de durée, emporte l'adhésion et reste captivant de bout en bout.
Sur un canevas vu à de multiples reprises, Maren Ade calque des préoccupations qui vont de l'intime au politique, du familial au social, de la comédie au drame, du rituel au protocole, du karaoké au théâtre, du dominant au dominé. Le film recèle différents niveaux de lecture. Toute cette richesse, sans appuie de musique (quasi inexistante) mais servi pas sa distribution, qui fonctionne parfaitement pour tous et toutes, en particulier ses deux acteurs principaux, le père qui se prend pour Toni Erdmann et sa fille, qui survie et s'humanise au cours du métrage. D'ailleurs le film, centré sur le père, bascule progressivement sur sa fille.
Un film moderne, d'une richesse fantastique, qui traite en même temps l'intime et le politique, sans être un drame psychologique ni un film politique. Et qui contient des scènes jamais vues jusqu'à maintenant. Un film vrai.