samedi 21 janvier 2017

Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven, 2016) de Antoine Fuqua

Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke, Vincent D'Onofrio, Byung-Hun Lee, Manuel Garcia-Rulfo, Martin Sensmeier, Haley Bennett, Peter Sarsgaard, Matt Bomer, Sean Bridgers, David Kallaway, Sean Boyd.

Les Sept mercenaires [DVD + Copie digitale]Si on veut le comparer au film classique de John Sturges, et c'est inévitable de faire cet exercice, ce film d'Antoine Fuqua ne soutient pas la comparaison. Ne serait-ce qu'à cause de sa distribution. Ici il n’y a aucun acteur charismatique ou en tout cas qui a une empreinte mémorielle importante. Quand nous les comparons aux Steve McQueen, James Coburn, Yul Brynner, Eli Wallach, Horst Buchholz, Robert Vaughn ou encore Charles Bronson, de la distribution du film de 1960, nous restons réellement sur notre faim. Peut-être Vincent D'Onofrio et Martin Sensmeier sortent du lot. Les autres restent professionnels, mais loin d'être mémorables, et dans leur mythologie. Et chose qui est sûrement liée à l'actualisation du scénario, ou à sa post-modernisation, nos sept mercenaires ne sont pas des héros et sont des tueurs de sang-froid plus ou moins psychopathes, et donc plus proches de personnages de méchants. Ce qui limite l'empathie.
Le film est actualisé et représente plus justement la vie à l'époque. Cela se traduit par les costumes et maquillages et postiches. Et est actualisé pour les séquences d'actions, beaucoup plus violentes et moins spectaculaires. Le film bannit toute dimension romantique, en particulier celle du personnage d'Horst Buchholz. Sauf peut-être la relation présentée entre Ethan Hawke et Byun-Hun Lee qui pourrait faire penser à une relation homosexuelle.

Néanmoins, nous croyons à ce casting et à cette distribution, qui est payée pour être ces nouveaux sept mercenaires. Ils sont tous bien pensés dans leur rôle. Jusqu'à Vincent D'Onofrio qui comme à son habitude impressionne par son personnage.
Le film est plus direct dans la construction des différents mercenaires et dans leurs motivations qui ici n'a pas l'air d'être l'argent comme dans le film de John Sturges mais plutôt la volonté de défendre des opprimés ou des innocents. Ce qui n'est pas très crédible. Le film d'ailleurs est très rapide sur cela et la motivation des personnages est très obscure. Et nous nous moquons de ce qui arrive à ces villageois.
Pareillement pour le méchant, qui manque cruellement d'humour et d'hystérésis. Peter Sarsgaard assure le job, mais reste dans du fonctionnel que nous pourrions visionner dans n'importe quel autre film.

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