
Nous restons fascinés par ce chef-d'oeuvre de Chang Cheh. Sa violence graphique au service de cette histoire d'honneur et d'amitiés où un chevalier sabreur (David Chiang, habité et moue mutine) s'autocoupe le bras suite à sa perte d'un combat contre un chevalier perfide (le Maître Long interprété par Ku Feng) et calculateur (il utilise un fléau à trois branches truqué, et sourit beaucoup). Il se retire des arts du sabre et devient serveur dans une auberge, mais aussi la risée de tout le monde. Seule la délicieuse Li Ching croit en lui et essai de le faire revenir au sabre malgré un bras en moins. Mais rien n'y fait. Puis arrive un nouveau chevalier (Ti Lung, flamboyant), qui devient son ami, mais qui décide d'affronter Ku Feng pour dénoncer sa perfidie. Mais il perd son combat, et comme il refuse de se mutiler (se couper un bras), il est découpé en deux. David Chiang, fou de rage reprend le sabre et les tue tous (d'ailleurs ce film est le deuxième remake de la même histoire: Un Seul Bras Les Tua Tous de 1967 et Le Bras De La Vengeance de 1968, aux titres évocateurs).
Ce canevas dramatique simple et à prétexte est supporté par des décors de studio très stylisés (pour ne pas dire carton-pâte) mais aussi par une mise en scène à base de beaucoup de travelings et de panoramiques, dont même certains champs contre champs sont traités en traveling.
Au total, tout est schématique, avec le héros masochiste, avec le méchant ricanant, avec la bande-son fausse et les sons exagérés (le moindre mouvement de sabre fend l'air ou produit un claquement, le moindre choc donne un bruit de coup de poing sur de la viande), la musique tellement années 60, les combats irréalistes au possible, mais cela produit un film référentiel qui garde son impact et sa puissance.
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