samedi 4 mai 2019

La Soif Du Mal (Touch of Evil, 1958) de Orson Welles

Avec Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles, Akim Tamiroff, Marlene Dietrich, Joseph Calleia, Ray Collins, Dennis Weaver, Mercedes McCambridge, Joanna Moore, Valentin Vargas, Mort Mills, Victor Millan, Michael Sargent, Joseph cotten, Zsa-Zsa Gabor, Keenan Wynn, Valentin de Vargas.

Nous retrouvons dans ce film tout le savoir-faire et les tics d'Orson Welles. Ses tics de direction d'acteur. Ses tics de mise en scène. Bref tout le bréviaire de son art est ici exprimé.
La Soif du malDéjà dans une des premières qualités du film il y a sa photographie en noir et blanc. Qui stylise et amplifie les décors, les costumes, les expressions des visages. Avec ici beaucoup de noirs et de blancs, et peu de gris. Nous savons qu'Orson Welles détestait la couleur. Mais ici le film serait sûrement insupportable en couleur. La direction d'acteurs à la serpe avec des acteurs grimaçants en permanence et cadrés et photographiés de manière accentuer leurs grimaces, sous forme de contre-plongée, de très gros plans et de jeux de lumière qui creusent les visages. Nous trouvons ici aussi un sens certain de la distribution avec des acteurs de son cru tous impressionnants. Il est d'ailleurs à noter que Charlton Heston est ici très bien dans un rôle (son meilleur?) improbable de policier mexicain droit, qui doit affronter le policier pourri et atroce interprété par Orson Welles avec une délectation certaine.
Ensuite la mise en scène est encore et toujours impressionnante avec ses cadrages obliques, ses contre-plongées, ses mouvements de grue et son plan séquence introductif, cette exploitation permanente de la profondeur de champ et de la composition du cadre, bref un vrai catalogue pour apprenti metteur en scène. Ceci étant dit, nous restons toujours à la périphérie du film et n’éprouvons aucune empathie pour aucun des personnages si ce n'est peut-être pour ce pauvre Charlton Heston qui essaie de rester dans le rationnel et la droiture, voire pour Janet Leigh qui est le seul personnage innocent de cette histoire.


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