Alice Diop nous présente des individus ou des groupes qui vivent le long de la ligne de train RER B en région de Paris. Concept à priori intéressant, mais ce n'est pas un sujet. Elle nous montre des individus : par exemple, des personnes sans domicile fixe, des retraités dépendants, des adeptes de la chasse à court.
Certains font partie de sa famille. D'autres non. Des parties documentent, comme le garagiste originaire du Mali qui vis dans une camionnette et qui répare sur des parkings. Ou comme l'infirmière qui visite les personnes âgées, section qui possède le plus d'hystérésis. Elle nous montre aussi des individus hétéroclites avec un intellectuel et des fanatiques du protocole de chasse à court.
L'ensemble est décousu, pas linéaire dans son déroulé et donc dans son message. Ce qui sur la durée suscite l'ennui (presque 2h pour un documentaire est trop long). Nous comprenons bien le côté personnel de la chose de certains sujets avec l'évocation du père de la réalisatrice, et sa soeur dans le segment de l'aide à domicile. Mais l'ennui s'installe. Et ce n'est pas arrangé par beaucoup de plans de transition sur des paysages, qui rythme les déplacements. Avec aussi beaucoup de plans de la ville (la banlieue parisienne), des jardins ou des bois. Ils contribuent à l'atmosphère. Mais ils contribuent aussi au sentiment de durée, mais comme ils ne véhiculent pas d'information sur le sujet, ils nous ennuient.
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