Avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akheddiou, Victoria Bluck, Claire Bodson, Othmane Moumen, Amine Hamidou, Yassine Tarsimi.
Les frères Dardenne signent encore une fois un film qui est tout à la fois simple, mais aussi, puissant.
Comme son titre l'indique, il s'agit de l'histoire du jeune Ahmed, un préadolescent qui s'investit totalement dans l'islamisme sous l'influence d'un imam qui recrute pour pouvoir tuer ceux qui ne pensent pas comme les islamistes. Le film est intéressant, car il montre comment l'imam s'y prend pour l'endoctriner. Ce qui va perturber, interroger ou questionner son entourage : son professeur à l'école, sa famille.
La grande qualité du film est son scénario et la mise en scène : l'histoire est racontée par la mise en scène et ce que nous voyons, c'est à dire pas par les dialogues, des intertitres ou une voix off, mais par le comportement des personnages et en particulier du jeune. Travail impressionnant, de réalisme et de simplicité, qui confère à chaque seconde du film une tension, une course en avant qui parait inéluctable. Le spectateur étant en permanence du point de vue du jeune, mais n'étant pas dans sa tête, le spectateur découvre et comprend avec un léger décalage ce qu'il est en train de faire. Et bien sûr, les Dardenne excluent de la mise en scène la musique : le film n'en contient pas. Il n'y a aucun biais pour nous faire comprendre ou dramatiser ce que nous visionnons. Une méthode empirique en quelque sorte.
Un cinéma simple et puissant. Prix de la Mise en Scène au Festival de Cannes 2019. Cela parait évident.
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