Avec Elín Hall, Katla Njálsdóttir, Mikael Kaaber, Ágúst Wigum, Gunnar Hrafn Kristjánsson, Baldur Einarsson.
Beau film avec des effets normaux, c'est à dire dont la matière est constituée d'êtres humains, des vrais, et pas de choses générées numériquement. L'histoire est structurée autour d'un trio amoureux en Islande. Elín Hall et Katla Njálsdóttir sont amoureuses du même homme. Avec la première leur liaison est secrète, et l'homme doit annoncer la rupture à la seconde le jour suivant. Mais il périt dans un accident. Dans une scène surprenante, qui fait basculer le film dans le fantastique pendant quelque seconde. Nous suivons ensuite le deuil du groupe d'amis où les deux fille cohabitent, difficilement, plus ou moins bien, sans que personne ne soit au courant. Évidemment la peine d'Elín Hall ne peut qu'être rentrée, non exprimée. A partir de ce point de départ le réalisateur déroule sont film qui reste toujours passionnant sur de petites choses, de petits gestes, sur des moments simples. Le fait que les membres du groupe de copains et copines soit des étudiants en performance artistique contribue aussi à l’intérêt de l'histoire, même si le schéma dramatique aurait pu se dérouler dans n'importe quel milieu.
Le film est saupoudrés de plans contemplatifs du plus bel effet. Ces plans, souvent de transition, remplacent en quelque sorte la musique, pas pour surcharger le drame, mais pour apaiser, aérer (la mise en scène ne contient pas de musique).
Enfin, le film repose aussi sur le magnétisme et la plastique d'Elín Hall qui est de tous les plans.
Une belle oeuvre, qui sait être tout à la fois atmosphérique et triviale.
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